embraseMent 1.1

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𝓓epuis l'amazone,
j'ai plus de chez moi

𝓙'découche d'ozone,
je l'aime déjà

𝓥irée de nuit

𝓥irer bleu nuit

𝓥ie rêvée tout haut

𝓥ie rêvée tout haut

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Chanyeol était dans la merde. Il venait de se faire expulser de chez lui ; pour cause, cela faisait bientôt trois mois qu'il n'avait pas payé le loyer de son appartement.

Habitué à vivre au centre du quartier de Hongdae, il errait dans la rue principale, ayant pour seul but de trouver un endroit où pioncer. Le grand brun passa une main dans ses cheveux décoiffés par la brise, lui glaçant le sang en ce début de mois d'octobre. Il était frigorifié. Mais pas seulement à l'extérieur.

Pourquoi tout semblait si froid en lui ?

Il avait espéré voir une enseigne d'hôtel, de chambres d'hôtes, ou même de motel. Ca ne l'aurait pas dérangé. Se poser et rester tranquille, voilà ce qui lui faisait réellement envie depuis ce début de soirée éprouvant. Mine de rien, marcher seul en slalomant les touristes émerveillés par les multiples artistes de rue, c'était épuisant. Surtout quand on avait pas de chez soi où rentrer.

Un brouhaha le sortit de sa réflexion. Il s'approcha de quelques mètres, une foule s'étant formée au niveau d'une petite place bordée par quelques rangées de marches. En voyant tous ces passants acclamer, Chanyeol s'assit également. Que pouvaient-il attendre avec tant d'impatience ? D'habitude, il ne se serait pas même intéressé à une représentation dans cette ruelle bien trop peuplée. Mais cette fois-ci fût l'exception.

Puis il apparut. Chanyeol n'était pas déçu d'être resté. Son agacement s'envola dès l'instant où la voix du jeune inconnu s'éleva. Les insultes qu'il avait clamé envers le proprio qui l'avait chassé, les passants qui l'avaient bousculés sans faire attention à sa grande taille, et ce vent qui l'avait glacé toute la soirée. Tout ça semblait poussière face au visage d'un ange.

Un garçon d'à peu près son âge se tenait là, à quelques mètres, debout face à un micro. D'un signe gracieux de la main, il salua poliment la foule qui se mit à l'ovationner. Chanyeol, lui, ne bougea pas. Il se contentait de regarder, d'observer. Il le détaillait sous toutes ses coutures. Sa peau blanche ne demandait qu'à être marquée, ses hanches semblaient l'attirer tel un aimant, sans parler de ses lèvres maquillées qui le tentaient, même à quelques mètres.

L'inconnu s'était mit à chanter cet air que Chanyeol connaissait bien. Il l'avait souvent joué au piano. Il se sentit proche de ce garçon ; cette chanson faisait partie de ses favorites. Mais le brun ne fredonna pas même l'air. Il concentrait toute son attention sur la silhouette frêle du petit brun, devenu la seule source de son admiration silencieuse.

PYROMANEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant