Moi, c'est Josie... (EN PAUSE)

Crise

Josie Wilson

《Jo?! Jo?! Josie! Qu'est-ce qui se passe?》, une voix familière et plutôt masculine dit avec frénésie en me secouant comme une pauvre poupée chiffon.

《Fred! Est-ce qu'elle vient de crever?》, demande une autre voix plus féminine cette fois.

《De quoi tu parles Delilah?》, crie Freddie.

《C'est juste une question! Bordel!》, continue Deli sur le même ton.

《Arrête avec tes conneries! Ce n'est vraiment pas le moment!!》

《Pourquoi t'en fais tout un plat?!》

《Parce qu'y'en a marre de toi!》

À partir de là,  jurons, insultes et obscénités ont commencé à fuser de toute part. La plupart d'entre eux devraient d'ailleurs être interdits par la loi.

Ils étaient emportés par leurs chicanes encore une fois, mais je ne peux pas jouer mon rôle d'adulte, parce que je suis toujours étendue par terre.

Le son de leurs voix me donne l'impression que je suis trappée dans une tornade. J'ai envie de me rouler en boule et de disparaître tellement que c'est troublant et intense.

Je sais alors que cette crise va durer un peu plus longtemps que d'habitude, parce que je suis emparée de plus en plus d'émotions.

D'un côté je suis encore terrifiée par l'homme qui nous pourchassait. Mais, maintenant,  je suis troublée par la chicane des jumeaux qui est en crescendo constant. Le pire, je me sens incroyablement mal. Pourquoi? Parce que je suis l'unique cause de cette chicane.

Cette maladie de malheur qui m'emprisonne a fait que j'ai créé une chicane entre mes amis qui aurait pu facilement être évitée.

En plus, l'étroitesse de la cabane ne facilite pas les choses. C'est devenu ma prison et le chaos causé par les cris de mes amis est devenu mon impitoyable geôlier.

Après ce qui a semblé être une éternité, les cris s'arrêtent subitement et ça ne présume rien de bon.

D'autres sons se font entendre de l'extérieur. Là, je le sens, mes émotions sont plus intenses que jamais. Elles sont à un tel niveau que je me suis mise à trembler incessamment. Je parie que j'ai l'air d'une épileptique survoltée à l'hélium.

Je reconnais les sons, c'est l'homme. Il nous a retrouvés! Il va nous massacrer!

《Delilah. Qu'est. Ce. Que. Tu. Fous?》, dis Freddie d'un ton étrangement calme en appuyant sur chaque syllabe.

J'entends des mouvements, ensuite, des pas, puis, une conversation.

Je ne comprends pas vraiment ce qui se dit, puisque ça à l'air d'un mélange entre des hurlements et des murmures.

Une dizaine de minutes passe et je suis toujours dans la même situation : plus endormie que la belle au bois dormant.

Soudain, j'entends de nouveau des pas, mais, cette fois, ils paraissent beaucoup plus pesants.

《Hé!  Jeune homme, toi a force dans les bras?》, dis une voix qui glace le sang.

《Huh?》

《Viens aider moi, ya moulay!》

《Euh... écoutez,  je suis désolé pour ce que ma soeur a fait. Mais, c'est ma faute,  j'aurais du mie--》, dit Freddie d'une petite voix.

《GHIR TKHARBIK! Sois homme et viens m'aider! 》, s'exclame l'étranger( Je vais l'appeler comme ça dorénavant,  parce que c'est clair qu'il ne viens pas de notre coin du monde avec son dur accent)