°•Épilogue - Partie 2•°

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           ~Deux ans plus tard~

PDV Dune 

J'espère être une bonne maman, c'est ma plus grosse angoisse.
Je ne peut pas lui lire d'histoire le soir et je ne pourrait jamais  l'entendre me raconter ses journées mais je lui apprendrai ma langue et là, elle comprendra.

Ce petit rayon de soleil avait bien grandi, deux ans déjà, que le temps passait vite lorsqu'on aimait...
Elliot m'avait dit qu'elle commençait à bien parler, à gazouiller comme le font les oiseaux, du moins si je m'en souvient bien.

Sa naissance avait été ma renaissance.

Aujourd'hui, comme souvent, nous allions tous les trois à la plage.
Il était 17h40, ma serviette bleue d'autrefois dans une main, et un petit chapeau en toile rose clair dans l'autre, nous partions comme trois compères, la petite sur les épaules d'Elliot, riant gaiement aux chansons qu'il devait lui chanter.
J'aurais aimée les entendre aussi...

Arrivé là-bas, comme à chaque fois, notre petit soleil posait ses sandalettes dans le sable, bougeait ses orteils comme pour ressentir tous les grains de sable sous ses pieds, ouvrait les bras face au soleil et se mettait à courir vers la mer, son père à ses trousses.
C'était un drôle de spectacle.

Moi je les regardait, un sourire au lèvre avant de mettre en place notre petit paradis composé exclusivement d'une serviette, de trois paires de chaussures à moitié enfouis dans le sable, d'un livre et de quelques madeleines, un petit paradis.

Cette fois ci, je fus surprise de voir un très gros paquet dont je ne connaissais pas la provenance.
Je demanderai à Elliot plus tard.
Je rejoignais mes deux amours, tous les trois les pieds dans l'eau, plissant les yeux à cause du soleil, nous lançant de l'eau à quelques reprises. Souvent, c'était à ce moment là que je m'éclipsais, me réfugiant sur la serviette.

Elliot revenait avec la petite dans son dos, nous goûtions joyeusement et nous rentrions.
Mais aujourd'hui, à l'heure du goûter, je sentais Elliot nerveux comme la première fois qu'il était venu me voir, je m'en souvient comme si c'était hier. 

Je lui souriait, celui ci me répondant de la même façon. 18h30, il se levait brusquement pour aller chercher son sac à ses coté et revenait s'asseoir, un petit paquet entre ses mains.

Je le regardait perplexe, il me tendit le paquet que je prenais avec délicatesse, comme si je sentais que le contenu était très important.
Je le regardais, perplexe.
Dans ma langue, il me glissa :
- "Qu'attend-tu ? Ouvre le."

Je m'exécutais alors, observant le petit ruban bleu ciel trônant fièrement sur le haut de la boite.
À l'intérieur, des tonnes de papiers écrits tout petits, ponctués de schémas tous plus compliqués les uns que les autres.
Je soulevait les notices et je trouvais un appareil, une sorte de petit casque relié à des petits capteurs et à un boitier assez imposant.
J'eu à peine le temps de réfléchir à son utilité qu'Elliot pris le paquet avant de me glisser :
- "Ce n'est qu'un prototype, ferme les yeux."

Je fermais les yeux, me demandant à quoi pouvais bien servir des écouteurs à quelqu'un de sourd.
Je compris alors, et à ce moment même l'appareil était installé.
Je sentais les larmes me monter aux yeux. Si c'était bien ce dont je pensais, ma vie allait changer.

Elliot me regardait, les larmes lui montant aux yeux, je lui demandais du regard si tout cela était bien ce dont j'imaginais, il hochait lentement la tête, un sourire maladroit mais sincère lui montant aux lèvres.
Il appuyait sur un des nombreux boutons du boitier, me demandant de lui dire si le volume était trop élevé.

A ce moment là, je ne pu rien répondre, mon cerveau qui essayait déjà de contrôler mes sanglots ne pouvait pas bouger mes mains.

J'allais pouvoir ré-entendre.

Les cris des mouettes, le son des vagues, les rires de ma fille, la musique, la voix de mes parents, de mes amis, le bruit des voitures, je pourrait aller au cinéma, au theâtre, entendre pour la première fois la voix d'Elliot que j'avais tant de fois imaginé... Serait-elle grave ? Eraillée ? Pofonde ? Calme ? Douce ? Peu importe, je l'aimerai dans tous les cas. 

Ma tête bouillonnait, Elliot me ramena à la réalité en me prenant la main.
Je levais les yeux, il pleurait, je levais lentement ma main, posais celle ci sur sa joue avant d'essuyer ses larmes avec mon pouce. Je pleurait aussi à vrai dire.

J'avais peur d'être déçue, que l'appareil ne marche pas, que tous ce que j'allais entendre sois mieux dans mes souvenirs...

Je me tournait vers ma fille, qui se mettait aussi à pleurer à force de nous voir tout deux le faire.
Nous pleurions tous les trois, heureux de savoir que notre vie allait changer, que ma vie allait changer.

NDA) 

La seconde partie de cet épilogue est enfin là, mais ce n'est pas la dernière, il reste encore une dernière partie !
Je me suis longtemps demandée si cette fin n'était pas mieux, mais je vais quand même aller au bout de mes idées :)
J'espère que ça t'as plu autant que j'ai eu plaisir à écrire cette partie.

Au fait, vous connaîtrez le prénom de leur fille la prochaine fois mais lançons les paris, qui réussira à trouver son prénom ? Moi je saiiiiis XD

Bisous !

Fannie ♡

•La serviette bleue•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant