Je serais pianiste !!!

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Elle était là, comme une reine marchant en direction de son trône, le regard fixe. À son apparition, la salle s'arrêta soudainement de vivre ; les chuchotement disparurent et les lumières s'éteignirent. Tout était à présent dans l'obscurité et ce fut maintenant au silence d'envahir les gradins. Tout était comme inanimé , sauf toi. Un faisceau de lumière éclatant te sortais de la nuit comme si dieu lui-même t'avais désignée et le bruit régulier de tes talonnettes frappant le sol me titillait légèrement les oreilles. La scène au parquet lustré se dressait devant toi encadrée par de grands rideaux de velours rouges sang, exactement comme tu me l'avait décrit un jour quand nous flânions en pensanr à nos rêves les plus fous. En face de toi, ton ami, ton compagnon, ta passion... ton piano. Grand, sombre mais aussi attractif et somptueux. Le temps pour que tu l'atteignes me parut durer une éternité, comme si le temps était passé au ralentit. Tu t'assis, fis quelques petites modifications à ton siège puis, comme s'ils étaient devenus aussi léger que des nuages et aussi souple qu'une danseuse étoile, tu levas délicatement tes bras et déposa tel une plume touchant le sol tes doigts sur le clavier. Mon souffle se coupa. Les frissons parcoururent chacun de mes membres jusqu'à la pointe de mon nez et la sueur due à la chaleur de la pièce et à l'excitation presque devenu impatience me coulait le long de tempes. « Allez !!! Joue ! L'impatience me ronge... »

Comme si elle m'avait entendue malgré la distance énorme nous séparant, elle débuta son morceau d'une main vive. « Enfin ! ». Le soulagement s'emparait de moi. Je fermais les yeux et me laissais doucement tomber dans mon siège. Mes membres raidis par l'anxiété s'assouplirent et devinrent leste. Le son si harmonieux émanant de la scène me berçait tandis que des images m'apparurent soudainement comme si la musique me racontait une histoire. Je voyais des fleurs, beaucoup de fleurs et... un arbre dont un des branches était tenue par la ficelle d'une balançoire. Quelqu'un ce balançait dessus. Une jeune femme au longues boucles de cheveux dorées riait et souriait d'un sourire radieux. Je l'observais pendant que les notes se transformaient en de magnifiques chants d'oiseaux. Je pouvais sentir l'herbe fraiche sur laquelle je m'était assis me chatouiller les mains et les chevilles tandis qu'une légère brise d'été venait caresser mes joues. Le soleil, haut dans le ciel, brillait de mille feu et faisait flotter une aura apaisante sur le monde que j'admirais. Je remarquais que ton jeu avait perdu de son énergie, qu'il s'était adouci. J'ouvris les yeux. Tu étais éblouissante d'élégance et de splendeur et ta musique avait absorbé chacune de personne dans la salle. Tu avais réussis. Tu avais atteint ton but ; parvenir à captiver et faire voyager les gens qui serait d'accord de t'écouter. Comme le son avait changer, je refermais les yeux et remarquais que le décor s'était modifié. Le soleil était en train de se coucher là-bas, vers l'horizon. La brise était plus fraiche et la fille avait arrêter de se balancer. Je restais là, scotché par le paysage que je regardais. Le soleil enfin couché, des étoiles apparurent et vinrent habiller le ciel bleu foncé. Elles faisaient comme un tapis, toutes réunies et magnifiques, qui accueillait la lune à présent levée. Le temps s'était arrêté.

Puis, le décor s'estompa jusqu'à  disparaître complètement. Mon regard te fixait. Tu vais fini ta prestation et je te voyais maintenant debout à remercier et saluer ton public. Personne ne bougeait car, trop troubler par ce que tu venais de jouer, nous étions tous immobile et silencieux. Un personne se leva et t'applaudit. Puis 2, 6, 10, 70 et maintenant toutes l'assemblée se trouvait debout en te criant des mots de félicitations. Moi, je restais assis à toujours te fixer. Tu avais atteint ton rêve. Tu était devenue ce que tu avais toujours rêver d'être ; une pianiste dont l'interprétation est apprécier. J'étais si fier de toi que ma seule réaction fut des larmes d'admiration débordantes de mes yeux. Je me levai, t'applaudissait et me chuchotais quelques mots que tu m'avais lancés vant de monter sur scène : « Your Dream is not impossible to achieve »

Pour le meilleur, comme pour le pireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant