La lumière d'un flocon

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Le paysage change. Doucement, les flocons de neige habillent le monde de leur blancheur si pure. Le temps semble passé au ralentit pendant que moi, assise devant cette grande fenêtre, je contemple ce film répétitif. Les oiseaux me paraissent mort, droit et immobile sur les branches dénudées de feuilles. Au sol, quelques passants courageux tente de braver ces immenses murailles de neige écumant le goudron. Les sapins au épine charnue ont quittés leur parures vert pour en revêtir un blanche. La ville semble endormie. La moindre parcelle de goudron est recouverte de neige, comme si tout ce que nous connaissions avait subitement diparu.
Ce sentiment de gouffre m’apparue, un gouffre si obscure et profonde qu'il pourrai m’absorber sans même que j'ai besoin de m'en approcher. La tristesse m’envahie. Vous savez, cette tristesse si lourde qui vous compresse la poitrine et vous sert l'estomac.   L'amertume de la vie me revint, et mon passé submergea mon esprit. La dernière fois qu'il y avait autant de neige, tu étais avec moi. Nous nous étions assise sur un banc et nous avions beaucoup discuté. Des heures et des heures. Le monde était également endormi ce jour-là, pourtant, ta lumière suffisait à faire vivre et rayonner n'importe quoi. Bizarrement, j'aimais la neige car tu l'as faisait étinceler, mais depuis, la neige est pour moi d'une froideur tel que mon cœur se glace rien qu'à la vue de celle-ci. C'est vrai, avant qu'un jour, sans rien dire, sans même prévenir, tu disparus et ma joie de vivre avec toi. Si seulement la neige ne t’avais pas fait sortir de la route… Je n'aime plus le froid, ni la neige, car c'est elle qui a pris la flamme de ma vie, le rayon de soleil de mon existence. Hein, n’est-ce pas, Maman ?

Pour le meilleur, comme pour le pireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant