Partie de dominos

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Avec Élis on est bien rentré chez moi, le truc c'est qu'y'a un petit souci. J'aurais dû m'en douter, y'a toujours quelqu'un à la maison au mauvais moment pour tout gâcher.

Quand on est arrive devant chez moi y'a un mec pour la chaudière qui attend dans son camion bleu tout moche depuis genre 15 minutes. Il me demandé s'il est bien chez les Vuillemin et quand je lui réponds qu'ouais avec un air pas trop sûr quand même, il rajouté « Ah bah j'avais dit à vot'mère que j'passerai vers 14-15h ». C'est un peu cocasse comme situation puisque ma mère m'a jamais parlé de ça.

Mais du coup je le laisse entrer, en plus c'est un peu gênant parce qu'avant de rentrer je galère à trouver mes clés parce que comme une conne j'ai zappé qu'elles étaient dans la poche de la veste que je venais de récupérer. Pis pendant que je les cherche, y'a le mec qui mate les cheveux d'Élis et qui lance : « Ils sont bizarres vos ch'veux ». Ça fait rire Élis puisqu'il a l'habitude que les vieux fin les adultes lui disent ça.

On vit le moment le plus gênant et le plus long du monde juste parce qu'on doit rester en bas pour pas laisser le mec tout seul dans la cuisine. Il arrête pas de me dire des trucs sur la chaudière que je comprends pas, comme si on travaillait tous chez sanichauff. Le gars il a un accent de beauf et même si d'habitude je suis pas trop portée sur les clichés, là on a le parfait beauf qui vient chez toi pour tripoter des trucs et te prendre 30 balles juste après.

Élis il a l'air au bout de sa vie, il a la joue écrasée sur la paume de sa main et le coude qui glisse sur la table de salle à manger. Il a sûrement pas fini sa nuit vu l'état dans lequel il est ou alors c'est le joins qu'il a l'air d'avoir fumé dans les chiottes du lycée. Il se redresse pour me dire à l'oreille qu'on voit le cul du mec avec un grand sourire. Je regarde le mec de sanichauff qui est accroupi et qui cherche un truc dans sa mallette, pis je fais un grand sourire à Élis comme le sien pour éviter de rigoler.

Je sais pas trop comment on va sortir de cette situation, mais ça devient vraiment lourd. Le mec a pas l'air de se presser et moi pendant ce temps là je tiens plus en place. Et là Élis il pose sa main sur le haut de ma cuisse comme si de rien n'était. Je vire pas sa main mais par contre je regarde l'heure sur mon portable en lâchant un gros soupir. Il est presque 16h et ma mère va bientôt rentrer, encore une fois c'est archi mort.

Je commence à fixer le carrelage de la cuisine parce que façon y'a que ça à faire et Élis se met à déplacer sa main entre mes cuisses. J'ai eu un mini spasme dans le ventre et ça l'a fait marrer ce con. Mais il finit par se lever juste pour dire : « Bon moi j'me casse ». Et y'a comme un miracle qui tombe du ciel et le mec dit : « Ah bah justement j'ai fini, ça f'ra 37€ ».

Je force Élis à monter dans ma chambre même s'il a dit qu'il devait vraiment partir, mais après un bon coup de coude dans le ventre il se décidé à monter en soupirant. Il jette son sac de cours sur son dos, je crois que je prends mal sa façon de soupirer et de se comporter, c'est comme si en 2 minutes il avait plus eu envie de sa copine. Mais faut pas que je pense à ça, après tout c'est pas si grave que ça, fin je crois.

Moi de mon côté je mets au moins 6 minutes à trouver du fric et vous savez quoi ? Le mec ose souffler, genre comme si c'est moi qui cassait les couilles depuis le début. Putain ça, ça me casse vraiment les burnes, mais je dis rien dit parce que je suis un peu une victime. Je trouve qu'un billet de 20, du coup je dis au mec que j'ai que ça et là je crois rêver. Il me dit calmement avec son accent de beauf : « Bah c'pas un souci, j'peux envoyer l'facture à vot'mère ». Alors je réponds juste : « Ah d'accord » et après je le raccompagne à la porte. Bon juste avant y'a eu le moment où il a rangé tout son bordel dans sa mallette, mais après je lui ai ouvert la porte pour le laisser sortir. On se dit au revoir au moins 6 fois. Ça fait un truc du genre : « Au revoir » « Au revoir» « Oui au revoir » « Au revoir ». Bon je m'arrête là, mais y'en a encore après, le temps qu'il remonte dans sa camionnette.

Quand je claque la porte d'entrée, je cours comme une conne dans les escaliers et y'a l'autre con assis en tailleur sur mon lit. Il me fait un peu penser aux nanas de 13 piges dans les soirées pyjamas, sauf que là c'est un mec et qu'il a pas 13 piges même s'il en a l'air.

– T'as un nouveau poster. Il dit ça de façon sincère en regardant mon nouveau poster que j'ai collé au dessus de ma fenêtre avec de la pâte à fixe.

– Ouais je l'ai trouvé dans un magasin en Belgique.

– Qu'est-ce-que t'es allée foutre en Belgique ?

– Des trucs.

Je ferme la porte de ma chambre et je l'oblige à se lever. Il met du temps à se relever de mon lit, je sais pas si ça veut dire qu'il a plus forcément envie de moi. Dit comme ça, j'ai l'impression de parler que de cul, un peu comme si ma vie dépendait de ça, mais c'est pas le cas, c'est peut-être vraiment Élis qui me donne cette impression. Au fond je sais pas, mais putain j'espère que ça passera.

Je l'embrasse plusieurs fois et quand je m'éloigne de son visage, il lâche un : « Il est sympa, je l'aime bien ». Moi aussi je l'aime bien ce poster, mais c'est pas trop le moment pour le préciser.

Ça me rends un peu triste, je baissé la tête et lui, il marmonne : « Bah quoi ? », alors je relève la tête et il me fait son grand sourire de con. Je lui fait un petit sourire pour lui faire plaisir, pis il attrape mes deux joues pour m'embrasser les lèvres. Moi, j'ai pas le temps de poser mes mains sur ses joues, il enlève directement mon tee-shirt et vient m'embrasser dans le cou. Pendant qu'il fait ça, je déboutonne son jeans et ensuite il revient pour mettre ses lèvres contre les miennes, pis moi, je descends plus bas. Je me mets à genoux devant lui pour abaisser son jeans et son caleçon et la suite on la connait tous, mais les féministes veulent pas la connaître alors je dirai rien.

Après ça, je lui remets son caleçon et je remonte. Je le laisse pas m'embrasser, je le pousse vite sur le lit et je tiens à préciser que c'est pas censé être sensuel ou quoi, mais c'est  simplement pour lui retirer son jeans. Juste avant, je défais les lacets de ses converses grises, lui il commence à se taper un fou rire et moi je lui retire ses baskets. Je dégage aussi son jeans, mais en laissant son caleçon et je monte à califourchon sur lui, sauf qu'il se met directement au dessus de moi. Je broche pas, ça me pose pas de problème. C'est à son tour d'enlever mes vans et mon jeans. Il perd pas trop de temps et descend assez rapidement ma culotte juste après mon jeans. Ensuite il m'embrasse les cuisses vite fait, revient se coller à moi et me demande : « T'as une capote ? ». Je réponds tout simplement : « Dans la salle de bain » et il s'écarte de moi pour se relever.

Je le regarde sortir de ma chambre et moi comme je suis un peu gênée d'être à poils sur mon lit, je me mets sous la couette et je retire mon soutif au passage. Je fixe mon nouveau poster, c'est vrai qu'il est cool, il rajoute un truc à la pièce, fin c'est l'impression que j'ai en tout cas. Je fixe aussi le plafond, il est moche comme tous les plafonds.

Après Élis il revient et il dit : « T'aurais pu me dire qu'elles étaient planquées » alors je lui explique qu'on les a cachées parce que la dernière fois Clémentine est tombée dessus et elle a demandé à ma mère ce que c'était, pis je lui demandé de descendre le volet et il vient se glisser avec moi sous la couette. Il retire son caleçon pour mettre assez rapidement le préservatif qu'il vient de prendre dans la salle de bain et moi pendant ce temps-là, je lui caresse le dos, ça me fait du bien d'être juste avec lui. Il se retourne peu de temps après et se remet au dessus de moi. Je pose une de mes mains sur sa joue, lui il attrape mes cuisses et me tire par les jambes pour que je sois bien collée contre lui.

Je sais pas s'il le fait pour me faire plaisir, mais c'est vraiment bon ou plutôt vraiment bien. Personne vient nous faire chier, je crois que c'est un miracle mais genre vraiment. Sauf qu'après je me souviens que je suis en train de sécher les cours et je pense au fait que je vais me faire défoncer par ma mère. Mais c'est pas très grave, parce que je le fais pour une bonne cause, même si je pense que ma mère aurait préféré que ce soit pour une autre cause, genre une cause de type animalière ou un truc dans le genre.

Élis tu casses les burnesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant