Jusqu'à la mer, jusqu'à toi.

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00h01. Et voilà, Théo avait encore survécu une journée de plus. Combien de jours lui restait-il encore ?
Parfois il y réfléchissait, mais il n'en savait trop rien. Chaque jour pour lui était différent, chaque jour était peuplé de différentes émotions. Et aujourd'hui, en ce 24 janvier, c'était la colère qui prenait le dessus.
Il venait de fuir son habitat, sa famille l'énervait, pourquoi fallait-il qu'ils fassent toujours comme si tout allait pour le mieux ?

Il traversa la route, sans regarder ni à droite ni à gauche. Il adorait ça, l'adrénaline parcourait son corps tout entier. Parfois, il espérait qu'une voiture passe au même moment, et puis, rien, toujours rien. Sa vie était plate, il ne se passait jamais rien.
Il se disait que, s'il voyait ce fichu ange gardien qui traînait au-dessus de lui, il lui filerait un bon coup de pied au cul.

Arrivé devant la plage, il sentit l'air frais, il s'arrêta quelques secondes pour entendre le bruit des vagues lointaines, puis, finit par enlever ses chaussures.
Il les laissa sur le trottoir et s'avança dans le sable. Il aimait sentir chaque grain de sable sur sa peau.

Il s'assit devant l'eau et soupira.
Cette plage, c'était de loin son endroit préféré, ce n'était ni sa chambre, ni son lit, c'était ici.

Il s'allongea doucement en fermant les yeux, caressant le sable de ses mains. Il finit par les rouvrir et vit une tête penchée au-dessus de lui. Il fit un bond énorme et se cogna dans la tête de son observateur.

- Aïe !

Il se frotta le front et se leva brusquement pour le regarder.

- Désolé, je voulais pas te faire peur.

L'autre jeune homme se frotta le nez.

- Tu y es pas allé de main morte..

- Qu'est ce que tu fiches ici ?

- Je t'ai vu au loin, je pensais que tu étais bourré, donc, je suis venu voir.

Théo le regarda et se frotta les vêtements et commença à partir.

- Eh attends ! On est seuls tous les deux, je me disais qu'on aurait pu faire connaissance ?

Il le rattrapa assez vite, Théo n'était pas muni d'aussi grandes jambes que son voyeur.

- Non.

Le jeune homme le regarda quelques instants, on pouvait dire que Théo tirait une tête de quatre mètres de long et que, vu comme ça, personne n'aurait eu envie de l'approcher.

- Moi c'est Archibald, mais je préfère Archi.

Théo s'arrêta net et le fixa, déstabilisant quelque peu Archibald. Puis il sourit.

- Théo.

Nos océans de bonheur [T E R M I N É E]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant