... Ou pas
Archi se réveilla, la tête remplie de rêves. La journée d'hier l'avait beaucoup plus que marqué, il aurait aimé la revivre encore et encore.
Théo, lui se réveilla d'humeur maussade, et plus il repensait à la journée d'hier, plus il se dit que ce n'était pas une bonne idée. Il était fou, ça c'était sûr, mais il était fou amoureux de Archi, et, il ne voulait pas lui faire de mal.
- Je vais faire des courses aujourd'hui, tu viens ? Annonce-t-il après l'avoir embrassé.
- J'ai pas envie.
Archi sentit qu'il ne fallait pas trop s'y frotter aujourd'hui, et il fut quelque peu déçu.
Après s'être préparé, il descendit.
- Tu n'as besoin de rien ?
- Non, c'est bon.
Archi enfila sa veste et alla vers la porte.
- À tout à l'heure.
Théo se précipita vers lui et le prit dans ses bras.
- Je t'aime, tu l'oublieras jamais ça, hein ?
- Pourquoi je l'oublierais ? Je t'aime aussi, je fais vite, dit-il en affichant un sourire avant de fermer la porte.
Théo monta à l'étage et commença à se faire couler un bain, il resta quelques temps à regarder l'eau couler.
Il alla dans la chambre d'Archi et sortit un carton qui traînait là. Il l'ouvrit et découvrir ce vieux cube en acier que le père d'Archi avait conçu. Toujours aussi moche se dit-il, mais il servira au moins à quelque chose aujourd'hui.
Il retourna dans la salle de bain en traînant le cube. Arrivé devant la baignoire, il porta ce qui devait au moins peser une bonne trentaine de kilos, et le déposa dans le bain.
Il enleva son pantalon et coula doucement dans le bain. L'eau était beaucoup plus chaude qu'à la mer, mais il aurait préféré vivre ses dernières minutes de vie là-bas.
Une fois assis dans le bain, il prit le cube, s'allongea sous l'eau, qui débordait maintenant du bain, et posa, non sans difficulté, le cube sur son torse.
Il n'a suffi que quelques minutes à peine, pour que le cerveau de Théo s'éteigne.
- Théo ? Tu sais où j'ai mis la liste de courses ? Je l'ai oubliée ? Théo ? Tu es où ?
Archi arriva devant la porte de la salle de bain, ou une flaque d'eau commençait à s'échapper. Il ouvrit la porte et son cœur rata un battement.
C'était impossible, non, non, non se dit-il.
Il alla sortir Théo du bain après avoir enlevé le cadeau de son père et appela les secours. Il appuya fortement sur son abdomen pour extraire l'eau qu'il avait dû avaler. Il en recracha un peu, mais rien de plus, rien de moins. Il ne se réveillait pas.
Archi était assis à l'hôpital, en larmes. Il ne se souvenait pas avoir loupé quelque chose, pourquoi avait-il fait une chose pareille ? Ils auraient pu être tellement heureux.
- Monsieur Weber ? Votre ami est hors de danger, mais il est dans le coma.
Théo comptait les jours depuis bien trop longtemps, et ses émotions le dépassaient, il ne voyait pas son avenir, il n'arrivait pas à se projeter. La venue d’Archibald Weber avait bel et bien tout changé, mais il n'avait pas évité l'inévitable. Et il n'aurait pas pu.
Mais, Théo n'avait pas encore dit son dernier mot.
VOUS LISEZ
Nos océans de bonheur [T E R M I N É E]
Historia CortaThéo, c'est en quelque sorte, une cocotte-minute, toujours sur le point d'exploser. Mais la venue d'Archibald allait peut-être changer la donne ? Peut-être pouvait-il éviter l'inévitable ? 1ère dans catégorie Nouvelle au Concours de la Rose. _____...