Chapitre 5

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Notre professeur de français avait voulu que nous fassions une rédaction, répondant à la question suivante:

Quel est la chose qui vous rend vraiment heureux et pourquoi ?

J'avais réfléchis pendant des jours, sans réussir à trouver. Puis, Althea sourit.

C'était un matin où il pleuvait et le froid nous enveloppait. Elle était venue me voir juste avant qu'on rentre dans le lycée. Son parapluie la protégeait pendant que j'avais qu'une simple capuche sur la tête. La fille aux yeux couleur ocean avait l'air encore plus triste que d'ordinaire. Ne sachant quoi faire, je cherchais un sujet de discution léger, pour lui changer les idées.

« T'as jamais voulu courir sous la pluie, laissant les gouttes tomber sur ton visage, danser, sauter dans les flaques, comme si t'avais six ans ? »

Sans lui laisser le temps de répondre, je pris son parapluie, le refermant, puis,  prit sa main et me mit à courir. Comme ça, devant tout le monde. J'ouvris les bras, le visage levé vers le ciel, me mettant à tourner sur moi-même. Althea m'imita bien vite. Nous devions avoir l'air stupide, tout deux ainsi. Mais je m'en moquais. Tant qu'Althea allait mieux, c'était tout ce qui m'importait. Pendant quelques minutes, nous nous amusâmes à sauter dans les flaques, trempant nos chaussures. Nous ne nous arrêtâmes qu'à cause de la sonnerie, nous rappelant que nous avions cours. Je me tournais vers Althea, et je le vis. Un sourire doux et sincère.

Ses yeux brillaient d'une nouvelle étincelle que je n'avais encore jamais vu. De la joie. Il m'était impensable qu'Althea puisse être encore plus belle, pourtant, à cet instant, ce fut le cas. J'eu cette envie irrésistible de poser mes lèvres sur les siennes. J'effaçais cette pensée de mon esprit, ayant trop peur de détruire ce que nous avions déjà. A la place, je lui sourit en retour.

Le cœur d'ApollinaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant