Au Coeur Du Péché. [TOME 1]

Chapitre 01 :

Le hurlement strident de mon réveil déchira le silence qui régnait dans ma chambre en me faisant sursauter. Au même moment on frappa à la porte et mon père apparut sur le seuil.

- Grouilles toi, faudrait pas que tu sois en retard le premier jour de travail. Dit il d'un ton sec.
-D'accord p...

Je n'eus pas le temps de continuer ma phrase qu'il referma la porte.
C'est pas grave, c'est une habitude.

Hop ! Je sautais hors du lit pour prendre ma douche et faire la routine du matin. Je sortis de la salle de bain et m'habillais d'un t-shirt blanc, un jean noir et des vans noirs.
Aujourd'hui allait être mon premier jour de travail en tant que ménagère chez une famille richissime. Au début la dame ne voulait pas du tout m'embaucher parce qu'elle me disait trop jeune mais son mari a fini par le convaincre de m'aider sans que je ne lui raconte le pourquoi du comment.
Quand j'eus fini de déjeuner, il était déjà 7h00 sur ma montre, je pris mon sac avant d'y mettre mes habits de rechange ensuite je quittais la maison suivit de mon père.

Malgré que j'ai courru tout au long du chemin, je débarquais à 7h30 dans la villa de ma patronne. Je saluais poliment le gardien puis il me fit prendre place au salon et je scrutais attentivement chaque parcelle de cette maison qui était à ma vue, n'oubliant pas le but que je m'étais fixée: faire du mieux que je pouvais pour garder mon travail.
Il était déjà 8heures et j'étais toujours scotchée au salon. Devinant ainsi que les propriétaires étaient entrain de dormir. Je me levais et vais dans la première pièce pour me changer malheureusement c'était une cuisine mais bon je ferais avec. Aprés mainte recherche, je trouvais enfin un balaie et une serpiere puis de fond en comble je passais le balaie et la serpiere dans chaque recoin que je jugeais nécessaire. La maison était tellement grande que je fus littéralement épuisée au bout d'une demie heure mais n'empêche je continuais. Suite à ça, je me retournais vers la cuisine pour le petit déjeûner, heureusement pour moi il y avait un menu de la semaine. Aujourd'hui c'était des œufs au bacon, une tarte au pomme et des gaufres. J'étais éblouis parce que déjà la cuisine était immense mais que tout le nécessaire pour la préparation y était. Étant donné qu'au Sénégal on apprend très tôt à cuisiner, je savais m'y faire.
Aprés des heures de cuisson, je finissais enfin.
Je sortis à nouveau dehors pour demander de l'aide au gardien ne sachant pas où dresser la table.

-Pardon...Monsieur où est-ce que je peux dresser la table ? Demandais je au gardien qui semblait à peu près avoir l'âge de mon père.
- Hein pourquoi ? La commande est déjà venu ?
-Euh..non quel commande ?
-Du petit déjeuner.
-En fait je les ai préparer moi même. Je...savais pas. Est ce que la patronne m'en voudra ?
-Il y a qu'elle qui puisse en juger. Bref tu peux dresser la table à la terrasse, c'est là qu'ils déjeunent chaque dimanche.
-Merçi, ils sont combien ? Je veux dire pour les plats.
-4, les parents et les enfants.
-D'accord et les employés ?
-Il y a que trois employés qui sont toi, moi et le chauffeur.
-3 pour une si grande maison ? Et on mange à part ?
-Oui 3 pour une si grande maison. Et non! Madame est très loyale, on mange tout le temps avec eux.
-Bon bah merci pour l'aide. Dis je avant de retrousser chemin.

Le moment où je finissais, coïncidait au moment où ma patronne descendit.

-Bonjour ah tu es venue ? Depuis quand tu es là ? Dit elle dans son beau grand boubou.

Elle était ravissante cette dame ! Pensais je.

-Bonjour Madame, je suis là depuis précisément 7h40.
-Oh ma puce je suis désolé, il est 11heures moins maintenant.
-Eyway balmeu, bik danio gouder teudd dom ( Excuse moi, hier on a dormi très tard ). Appeles moi Tata, ça suffira ! Ajoute t'elle avec un sourire.
-Amoul solo tanta. Defar na deiki bi ba parer. Lane lay togou agn ? (Il y a pas de soucis ma tante. J'ai déjà préparer le petit déjeuner. Que puis je cuisiner pour le déjeuner ?)

*Je vous explique ici au Sénégal, si une femme a l'âge d'être notre mère on peut l'appeler tata sans problème c'est valable aussi pour un homme qui a le même âge que notre père. Donc même si c'est ma patronne je peux l'appeler tata.*

-Ah mane dh diomal gameu. Yama tanel Marem meuler geu xamni neilaw ak dokh rek leu fi neiker. D'habitude daniou done commander chaque dimanche pour le déjeuner. Wayei ni leu dh dom bou djiguen day am djeurign dh, bayi naleu geu togou louleu neikh. Ahh iioe remarquer woumeu wone keu ni geu rafetei mash'Allah. (Ah moi tu me surpend, je te préfére déjà à Marem qui ne fait que dormir et sortir mais c'est comme ça, une fille ne doit pas être paresseuse. Aujourd'hui je te laisse cuisiner tout ce que tu veux. En plus j'avais pas remarquer que tu étais dotée d'une telle beauté Mash'Allah.)
-Dieureudieuf tanta. (Merçi ma tante)
-Teik ci daga yarou. Ah mane contane na tay ( En plus tu es bien éduquée, je suis vraiment contente aujourd'hui ) Viens me faire câlin.

Je ne pourrais vous raconter ce que j'ai ressenti c'était la première femme après ma maman à me faire un si long câlin.

Aprés cela nous avons déjeuner tous à table, les personnes de cette famille sont vraiment généreuse à l'unanimité. Sa fille et moi avons le même âge et son fils à 3ans de plus que nous. D'ailleurs ils m'ont fait toute sorte de compliment à cause de ma ''bonne cuisine'' comme le disent t'ils si bien.

Je pris congés à 19heures lorsque mon patron ordonna au chauffeur de me ramener jusque chez moi.
Que Dieu leurs accordent une longue vie ! Gni gno bakh way (ils sont vraiment gentils)

Dès que j'engouffrais chez moi, l'odeur de l'alcool me transperçait le nez. C'est bizarre parce qu'à ce que je sache mon père ne boit pas ni ma belle mère encore moins ma demi-sœur. Tel fut ma dépression quand je vis mon père au salon avec une bouteille d'alcool à la main en riant et en jurant devant ma belle mère qui n'en avait cure.
Perplexe, j'accouru vers lui, lui arrachant la bouteille des mains pour le jetter à travers la fenêtre.

-Wa ioe eupeul geu dh (Tu es vraiment osée toi) Grogna ma Belle mère, la deuxième femme de mon père.
-ESPÈCE DE CONNE ! POURQUOI TU AS JETER MA BOUTEILLE. VIENS ICI QUE JE TE TUE, FILLE DE PUTE ! Crie mon père en s'emparant de moi.
- Papa arrête ! Mais qu'est-ce qui t'arrive ? Depuis quand tu bois ? Lâche moi papa tu me fait mal ! Dis je en me débattant de son emprise.
-Teudjeul seu guémine la wakh domaram. Loutakh ga sani sama boutey ? Ioe lay wakhal tontoumeu ! (Fermes ta gueule j'ai dit vaurienne ! Pourquoi tu as jeté ma bouteille ? C'est à toi que je parle répond moi ! )

Pour toute réponse, en voulant me débattre je le poussais et il tomba directement à la renverse au sol. Et perdit connaissance. Je me mis à ses côtés et c'est là que mes larmes ont ruisselaient de mon visage.

-PAPA ! PAPA RÉPOND MOI. Criais je en le secouant.
-Tata aides moi ? Que lui arrive t'il ?
-Mane mi Khady Diop, ma diapaler leu ? Kone weroh. (Moi Khady Diop ? T'aider ? Alors là tu es malade) Débrouille toi, c'est ton père non ? Et ne t'avise même pas d'appeler l'ambulance sinon c'est toi qui va atterrir en prison. Imbécile va ! Vociféra ma tante. En prenant le chemin de sa chambre.

Ma belle mère m'a toujours détestée mais de là à laisser son mari inconscient dans mes bras pour aller dormir, c'est vraiment abusé et méchante de sa part.

Je me rendis à l'évidence dès que j'eus posée ma tête au niveau de son coeur et entendu les battements. Alhamdoulilah, il était toujours en vie ! Pensais je.
Je n'appelais pas les ambulance de peur que l'on me juge coupable donc j'effaçais mes larmes avant d'aller chercher mon matelas pour l'y mettre ensuite je trempais un torchon dans de l'eau tiéde que je posais sur son front pour attendre qu'il se réveille puis je me servis de l'éventail pour lui accorder plus d'air. Ce fut comme ça pendant tout au long de la nuit.

Vous vous demandez où est ma mère ?

*Cliquez sur le petit 🌟 s'il vous plait*

Merci : )