Chapitre 04 :

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Pendant les 5 mois qui ont suivis. Mon père ne me calculait aucunement, il ne répondait même pas à mes salutations. Son quotidien se limitait à son travail et parfois à l'alcool. Ma belle mère, elle, me mettait toujours des bâtons dans les roues mais je passais au dessus de tout ça parce qu'il n'y avait pas ne serait ce qu'un jour sans qu'Amina ne me réconforte ou ne vienne pleurer avec moi. On reconnaît les vrais que lorsqu'on est dans des moments difficiles, il y en a qui préfère te conseiller simplement pendant que d'autres restent même si tu les demandes de partir, ils restent même si tu leur dit que tu vas le gérer seul et quand la situation devient beaucoup trop difficile ils se mettent à pleure parce qu'ils ont autant mal que toi. Ce sont pour ces rares personnes que nous devons nous battre. Si vous aviez auprès de vous ces genres de personnes, ne faîtes pas l'erreur de les laisser partir, faîtes de ces personnes l'une de vos priorités et non votre roue de secours. Sinon un jour ou l'autre vous le regretterez à force de crier sans aucun secours.

Du côté de mon travail tout se passe à merveille, ils m'ont mis en confiance et m'ont intégrés dans leur famille. Ils acceptent tous que je veuille garder ma vie privée à l'écart mais n'empêche que Marem et Malick sont devenus de vrais amis pour moi. Grâce à eux tout s'est passé comme promis: je suis des cours sur internet et je reçois des exercices imprimer ou écrit par des profs en plus des exercices d'Amina. On a aussi un répétiteur qui vient parfaire nos lacunes de 16h à 18h chaque lundi et mercredi. Et pour la première fois que j'ai touchée mon salaire, mon père et ma belle mère m'ont fait comprendre de m'en servir pour moi même et que désormais ça sera à partir de cet argent que je vivrais parce qu'eux me donneront plus rien. Je crois vraiment qu'ils ont complotés ça parce qu'ils ne savaient pas que je touchais 200.000f chaque mois. Pour eux c'était plus tôt aux alentours de 30 ou 40.000f mais je me garderais bien de leur dire la somme. Il y a que Amina qui sait que je m'en sortirais à la mesure où je lui ai expliqué mon salaire de chaque mois, elle s'est mis à sourire me disant que je le méritais bien. Ce qui fait que chaque mois, je garde soigneusement les 170.000f à la gérante d'une cosmétique et d'une boutique qui était une bonne amie à ma mère et je me sers des 30.000f que je garde dans ma pochette au cas où. Étant donné que je mange avec mes patrons du matin au soir et que c'est le chauffeur qui me ramène à chaque descente. Les 30.000f j'en ai presque que faire, ah si ce n'est pour acheter des serviettes hygiéniques que j'ai utilisé la semaine dernière pour la première fois de ma vie et c'est tata Penda qui m'a expliquée comment faire. Pour ce qui est des habits ou accessoires j'en manque pas aussi. Tata Penda m'en offre chaque semaine en même temps que sa fille. Je partageais très souvent les habits avec Amina mais pour ce qui est de l'argent elle a totalement refuser prétextant que c'était mon argent et que je devais le garder.

Vous l'aurez devinée j'ai beaucoup de chance, je ne saurais vraiment pas comment les remercier.

*

Aujourd'hui c'est Samedi et je ne travaille pas pour ce week-end çi car la famille Mbengue est à Saly, ils ont insistés pour que je vienne mais j'ai gentiment refusée, je voulais les laisser seul dans leur intimité.

-Viens me faire à manger ! Cria mon père.
-D'accord. Dis je avant de remarquer qu'il n'y avait rien à la cuisine.
-Je vais aller chercher de quoi faire à manger parce qu'il y en a pas.
-Je préfère un burger king du planet kebab. Tiens ! Dit il en me tendant un billet de 5000f.
-Laisse je me servirais de mon argent. Rétorquais je.
-Ou est ce que tu vas ? Demande ma belle mère en même temps que Amina.
-Je vais acheter à papa un burger.
-J'en veux aussi ! Dit ma belle-mère prenant place auprès de mon père.
-D'accord.
-Attends je t'accompagne ! Dit Amina.
-TOI, TU NE BOUGES PAS ! Cria sa mère.
-Je vais bouger......
-Amina s'il te plaît, écoutes là. Je ne serais pas longue. T'aimerais quelques choses ? La coupais je.
-Non, merci. Bouda t'elle en montant les escaliers..

Au Coeur Du Péché. [TOME 1] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant