Chapitre Unique

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Aimer. Un simple mot avec tellement de sens différents et qui regorge de sentiments.

Le bonheur, l'amitié, l'amour, la tristesse, la colère, le désespoir...

J'ai dû tous les expérimenter avec toi, SeokJin.





Tout commença lors de cette fête d'un de tes meilleurs amis, Taehyung il me semble.

Tu t'étais ce jour-là vêtu d'une chemise bleue marine te collant presque à la peau, mettant en valeur ta taille étroite, et d'un slim noir qui épousait parfaitement les formes de ton corps. L'ensemble de ta tenue t'allait à merveille. De toute façon, quoique tu portais tout t'allais à ravir.

J'avais passé mon bras au creux de ta taille et tu m'avais souri, paisiblement. J'y avais répondu. Nous nous aimions, alors. Je continue à t'aimer et certes, toi aussi d'une certaine manière, mais plus comme avant.

Avant, tu me lançais ces sourires étincelants, que toi seul sais faire, à chaque fois que je te voyais. Avant, tu m'enlaçais tendrement en retour. Avant, tu unissais tes magnifiques lèvres aux miennes avec passion.

Avant, avant, avant...

Avant lui.

Avant cette maudite fête.

Lorsque nous sommes arrivés, ton visage s'est éclairé en voyant un petit blond assis sur une chaise, seul, le regard perdu dans le vide. Je n'avais pas compris. J'ignorais qui il était à ce moment.

Tu m'as entrainé vers lui, un sourire plaqué sur le visage, te frayant un passage dans la foule qui augmentait à vue d'œil. Tu t'es planté devant lui, avant de l'appelé d'une voix douce. Lorsqu'il leva la tête, ses traits s'illuminèrent. Il y avait dans vos regards une étincelle de pur bonheur, de joie, d'amour.

Et cette étincelle était si forte que mes propres sentiments pâlirent d'un coup, faisant tâche à côté.

Il se leva et tu l'enlaças, passant tes bras autour de son cou tandis que lui passait les siens autour de ta fine taille. Vous vous étiez fondus l'un dans l'autre et soudain, plus rien n'avait compté. Il n'y avait plus que vous, mêlés dans l'étreinte désespérée d'un couple trop heureux de se retrouver. Il te murmura quelque chose à l'oreille et tu lui chuchotas une promesse en retour.

Enfin, après ce qui me sembla une éternité, vous vous séparèrent. S'ensuivit un flot de paroles passionnées, aussitôt interrompu par l'arrivée d'une jeune femme, blonde elle aussi, et assez belle.

Mais bien évidemment, sa beauté n'égalait pas la tienne. Aucunes femmes, voir aucunes personnes sur cette terre, n'était de taille fasse à ta beauté de toute façon.

Elle se cala contre l'homme et celui-ci lui passa un bras autour de sa taille, la présentant comme sa compagne. Je te sentis te raidir. L'éclat de désespoir qui traversa ton regard à ce moment là me toucha en plein cœur. J'en eu presque de la peine.

Presque.

Tu frissonnas, puis, semblant te souvenir de ma présence, tu passas une main dans mon dos, me présentant comme ton petit ami. Ce fut au tour de l'inconnu de frémir et son regard s'enflamma. Beaucoup me disait que je faisais extrêmement peur quand je suis énervé, mais lui l'était sans doute encore plus. J'y décelais de la haine dans ses yeux. Et je n'avais pas tardé à en découvrir la raison.





Au cours de la soirée, tu retrouvas le sourire étincelant qui me faisait frémir. Mais pas dans mes bras. Dans les siens.

Il te fit danser. Beaucoup danser. Et au cours des danses, dans mon malheur, tu ris. D'un rire clair que je n'avais jamais connu.

Je pensais pourtant tout connaitre de toi. Je connaissais toute la gamme de tes sourires, je connaissais tes moindres gestes et mimiques. En ces quelques années ensemble, j'avais pu tous les expérimenter.

Et pourtant, lui débarque et pour la première fois, je te vis heureux. Vraiment heureux. Je pensais que tu l'étais, avec moi. Tes sourires m'avaient convaincu.

Mais lorsque je te vis dans ses bras, prisonnier de sentiments que je ne pouvais absolument pas contrôler, je découvris enfin le vrai sens du mot bonheur. Vos sourires étaient si francs, si purs, qu'on ne pouvait penser qu'il existait plus belle chose au monde.

Tu as virevolté dans ses bras toute la soirée, toujours avec ce même sourire plaqué sur ton visage. La jolie blonde et moi étions passés au second plan. Elle ne sembla pas en être affectée, voir pas du tout d'ailleurs, contrairement à moi. Mais je le dissimulais.

Lorsqu'enfin, un peu éméché, tu décrétas qu'il était temps de rentrer, j'acquiesçai en silence. Tu embrassas ton inconnu au coin des lèvres et lui promis quelque chose que je ne compris pas. Et je n'étais pas certain de le vouloir.





Arrivés chez nous, nous nous couchâmes dans notre lit.

Tu feins de tomber dans le sommeil aussitôt après que les lumières se fut éteintes et moi je fis semblant d'y croire.

Au bout de quelque temps, je ne saurais dire combien, tu t'éclipsas silencieusement. Je ne savais pas où tu te rendais, mais je savais qui tu allais rejoindre.

Je te suivis, doucement, prudemment, même si tu étais trop euphorique pour te rendre compte de ma présence.

Tu le rejoignis en forêt et, aussitôt que tu l'aperçus, tu te jetas dans ses bras l'embrassant fougueusement, dans une étreinte éperdue. Les sentiments qui émanaient de vous étaient si beaux que j'en oubliais d'être choqué. Tu murmuras son prénom, Jimin, et il chuchota le tien entre deux baisers.

Ne supportant plus la vue de cette scène, je me décida à rentrer chez nous.

Nous.

Ce mot ne me semblait plus si approprié, à présent.





Le lendemain matin, tu ne me parlas pas de l'inconnu, alors je te posais des questions. Tu tentas de protester mais j'insistais. Et finalement, tu finis par m'avouer une partie de la vérité. Mais cette partie me suffisait. Elle suffisait amplement.

Tu me racontas que tu ne l'avais plus vu depuis très longtemps et qu'il t'avait sauvé, il y a plusieurs années de ça. De quelle manière, je ne sais pas.

Peu importait de toute façon. J'avais compris qui il était. Mais j'avais également compris quelque chose d'autre.

Je peux lutter contre un homme. Contre un amant, ça passe encore. Mais pas contre ton héros.

Je me tus. Je ne racontais rien de ce que j'avais vu la veille au soir. Je tenais trop à toi pour te perdre et poser un ultimatum aurait été inutile. Je n'aurais pas été ton choix.

J'aurais tellement souhaité l'être pourtant ! Putain, si tu savais combien j'aurais aimé être ton choix, Jin !

Hélas, tu ne m'aimais plus, maintenant. Pas de la façon que j'aurais souhaité, même si tu éprouvais quand même quelque chose pour moi, d'une certaine manière.

Mais qu'importe, je t'aimais assez pour deux.





Vous vous êtes revus plusieurs fois. Et j'ai cessé de compter, ainsi que de me lever.

Quelques fois, j'essayais de te retenir, en te serrant fortement contre moi. Entre mes bras. Mais je ne pouvais pas lutter indéfiniment contre vos sentiments.

Alors j'ai appris à me taire, à mentir. Et j'étais devenu l'un des joueurs de cette partie qu'étaient vos vies.

À toi et à lui.



THE END


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@JinnieBias🎐

↻ Y0U AND HIMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant