Lettre, partie 4

257 27 5
                                    



Le trajet, d'une demie heure, m'a paru le plus long de toute ma vie.

Je n'avais pas arrêter d'essayer de contacter Jimin. Son silence me pesait de plus en plus, et c'est en courant que j'ai parcourut les rues, avec l'horrible sensation que quelque chose de grave était arrivé.

Je me souviens avoir monté les marches de quatre en quatre, et du claquement sec de la porte sur le mur du couloir.

Je me rappelle du vide de l'appartement, et de ma voix brisée qui résonnait dans le couloir.

Je me souviens de mes pas fébriles, de ma recherche folle d'un signe comme quoi Jimin était encore là.

Je me souvient encore du choc lorsque j'ai ouvert la porte de la salle de bain.

Je le revois encore, le corps flottant à la surface, faisant déborder l'eau qui coulait toujours.
Je revois ses vêtements qui lui collait à la peau.

Je vois encore ses cheveux humide, comme une auréole autour de son visage.

Et du flou qui a soudainement envahie ma vision, ainsi que le goût salé de mes larmes.
Je me souvient de l'humidité sur mes genoux quand je me suis écroulé.

Et je me suis mit a crier.

A crier que ce ne pouvais pas être vrai.

Je m'aggrippais à lui, serrais son corps froid contre le mien.

J'effleurais ses lèvres de mon,pouce, en priant pour qu'il se réveille.

Je criais son prénom comme un fou, qu'il ne pouvais pas faire ça, nous faire ça.

Je m'aggripais encore plus a lui, me penchant au dessus de la baignoire.

Et j'ai pleuré sur son torse, longtemps.

Je ne sais plus quand exactement, mais, j'ai finis par sortir lentement son corps de la baignoire.

J'ai déposé sa tête sur mes genoux, et je lui ai caressé les cheveux, comme je le faisais encore la veille.

Et j'ai appelé les secours, la voix brisée, des larmes dégoulinant de mon visage.

Et j'ai raccroché.

Mon regard est tombé sur son corps,immobile, comme assoupis, mes prunelles remontant lentement sur son torse, ses bras, ses clavicules...




Et c'est là que je l'ai ai vu.


Les marques de doigts autour de son cou

LieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant