Chapitre 24

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PDV : Aurélie

Les infirmières, faisaient des allers-retours dans ma chambre, mais moi je me sentais seul sans personne avec moi, j’étais vide à l’intérieur, le regard collé à  la fenêtre près de mon lit. Les gens entraient  dans ma chambre, comme dans un moulin… Je ne portais  plus  attention  à quoi  que ce soit, mes pensées était bloquées sur Marvyn, cet accident. Je ne sentais plus mon corps, son visage, ses lèvres, ses mains. 

Soudain un flash sa main pendant dans le vide. Une larme roula sur ma joue, montrant le chemin aux suivantes…

Je sentis  quelqu'un s’approcher de  mon lit, je ne voulais plus bouger, je voyais Marvyn  il était là face à moi. Je le sentais  triste,  c’était la première fois que je le voyais dans cet état.

-Marvyn, dis-je en tendant mon bras vers lui.

-Aurélie…

Ce n’était pas lui, ses lèvres n’avaient pas bougé, il me regardait tristement avant de disparaître.  Une main glissa entre les miennes. Une odeur de cigarette à peine dissimulé :

-Aurélie… Regarde-moi, dit-il en se mettant face à moi.

Joachim était là, à serrer ma main. Je lisais sur son visage de l’inquiétude et autre chose que je ne saurai déterminer.

-Ma crevette… J’ai des nouvelles de Marvyn.

Je n’arrivai pas à parlé, ma bouche était entre-ouverte mais aucun son ne désirait sortir. Comment allait Marvyn ? Les larmes roulaient déjà toutes seules.

-Les médecins… Enfin, Marvyn était…

Non mon Dieu, seigneur ne me dites pas qu’il est mort… Je refuse d’y croire… Je refuse…

-Calme toi Aurélie… Les blessures de Marvyn étaient importantes et les médecins ont été dans l’obligation de le mettre dans le coma…

 Il demeura silencieux pendant un instant, attendant une réaction de ma part mais je n’en avais plus la force.  A l’intérieur  je hurlais, j’enrageais. Joachim s’approcha de moi et me pris dans ses bras, je me débattais comme je pouvais, mais il ne me lâchait pas. Il m’embrassa sur le front. Je pleurais à chaude larme, j’avais un pression au cœur immense.

Je commence vraiment à me dire que c'était de ma faute, si il était dans cet état… Je le revoyais poser sa main sur mon ventre comme pour me protéger. Sa voix disparaissait petit à petit de ma mémoire, j’avais peur de perdre tout ça… Sa voix dans ma tête, ses « je t’aime »… Tout ce que j’entendais en boucle c’était notre dispute  dans la voiture c’est le bruit  des tonneaux qu’avait fait la voiture…

 Mon corps convulse à cause des larmes que je versai sur le chemisier de mon frère. Je sens que je ne vais pas tenir, je veux sortir, je sens de nombreuses mains se poser sur mon corps. De nombreuses voix m’appeler, me demander de me calmer. Une forte douleur aux bras, un sifflement, le visage de Marvyn et soudain le noir total.

Pendant deux jours, on n’a refusé de me faire sortir de ma chambre. Joachim venait tous les jours dans ma chambre, il y restait pendant deux bonnes heures. Il essayait de me faire parler, de me faire rire, mais je n’en avais pas la force. Il m’assurait que les médecins étaient vraiment étonnés, qu’ils pensaient tous que Marvyn ne tiendrait pas après quarante huit heures. Mais encore ce n’était pas assez pour moi… Je voulais sortir de cette chambre et rejoindre Marvyn.

Ma mère aussi venait, elle s’asseyait près de mon lit, elle était devenue fragile, je la voyais pleurer mais ça m’étais presque égale. Je n’avais aucune envie de leur parler… Je voulais Marvyn…

Tout pour ma danseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant