Chapitre 3

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PDV Ikari:
Récapitulatif de la dernière journée et demi:

Après le repas, je me suis dirigée vers l'infirmerie. La femme s'y trouvant était la même que la chef d'escouade de ce matin. J'ai appris qu'elle s'appelait Hanji. Elle n'arrêtait pas de parler, et moi, je l'écoutais sans broncher, la laissant m'examiner puis panser mon ématome. Elle mit un bandage sous ma poitrine, autour de mes côtes. Après ça, je me suis reposée toute la journée dans la chambre d'Erwin. Celui-ci est venu toutes les heures voir si j'allais bien. J'allais bien. Et il revenait à chaque fois. Aussi collant qu'un chewing-gum à une chaussure celui-là ! Enfin bref. Pendant cette journée, j'ai pu étudier les différents bouquins sur les titans que j'avais empruntés à la bibliothèque l'autre jour. Ceux que je comptais lire avant que Monsieur Propre n'intervienne. Peu importe, après les avoir tous lu, je les ai rendus à la bibliothécaire et suis allée me coucher. Le matin, quelle ne fut pas ma surprise lorsque que j'appris que presque toutes les escouades étaient parties en repérage pour la prochaine expédition extra-muros. Niquel. J'allais m'amuser.
En entrant dans le self, je ne vis que quelques personnes mangeant mollement leur petit déjeuner. Sûrement à cause du vide créé par le bataillon. Enfin bref, j'attrapa de quoi manger et me dirigea vers une table vide, au fond. Rapidement rejointe par un grand blond que je ne connaissais que trop bien, je soupira aussi faiblement que possible.

- Comment te sens-tu aujourd'hui ? demanda-t-il simplement.

Sa présence m'aurait franchement dérangée en temps normal, mais un peu de compagnie ne me fesait pas de mal finalement.

- Je vous avoue que j'ai assez mal aux côtes, en réalité, je répondis d'un ton neutre.
- Tu veux peut-être que je regarde si c'est grave ? tenta-t-il.

Je relèva vivement la tête.
Voyant que je ne répondais pas, il ajouta:

- En tout bien tout honneur, évidemment.
- Oui, évidemment.

Je n'ai pas pu m'en empêcher. Sa proposition était plus que déplacée et je n'ai pas pu me retenir de faire cette petite réflexion ironique. Il n'ajouta rien et, malaisée, je continua:

- Non, merci. La chef d'escouade Hanji s'en est déjà chargée.

Je craignais qu'il n'insiste, mais rien ne se passa. Puis nous reprenions une conversation normale après ça.

(Ellipse de la journée):

J'etais fatiguée après cette journée. Smith m'a entraînée toute la matinée, m'a gavée de viande (pour l'énergie disait-il !) plus cher les unes que les autres puis enfin m'a fait courir. Le seul exercice que je j'ai adoré. Normal, la course, c'est mon trip. D'ailleurs, il était étonné de voir que je pouvais courir dix tours de suite, sous la canicule, tout en gardant le rythme.
En réalité, toute ma force réside dans mes jambes.
Je me défends avec mes jambes, je fuis avec mes jambes et, surtout, j'attaque avec mes jambes. Elles sont ma plus grande fierté.
Mais mon endurance n'est pas arrivée miraculeusement. Je me suis entraînée dur, et chaque mètre parcouru en plus et un entraînement pour moi. Toute ma force réside en elles. Alors je cours, je cours et je cours encore. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai tenu sans difficulté les quelques tours de terrain qui m'ont été imposés.
Après ça je suis retournée, satisfaite, à ma chambre. Erwin, qui était retourné travailler après la journée épuisante qu'il m'avait fait subir, a frappé à la porte. Il est entré sans attendre et m'a signalé qu'une chambre d'un soldat mort récemment s'est libérée, et que l'aménagement de la mienne n'était donc plus utile, que je qu'allais pouvoir m'installer dans cette dernière.
À cette pensée, la vue d'un soldat qui m'était alors inconnu me traversa l'esprit, en sang et ayant perdu une jambe, ou peut-être les deux, à cause d'un titan. Je fus prise d'une nausée comme rarement j'en ai ressentie une et mon premier réflexe a été de mettre ma main devant ma bouche, m'empêchant ainsi de cracher mon repas sur le major. Je déglutis difficilement et fis un signe de tête positif au grand blond. Il partit dans un sourire compatissant et me dît de prendre mon temps.
Ce que je ne fis pas.
Je réunissais mes affaires sur le champ alors que j'avais toute la soirée voire même la journée de demain pour le faire, et déguerpis en vitesse. L'idée de laisser une chambre vide de vie et de joie me répugne au plus haut point.
Et c'est ainsi que j'ai atterri ici, chambre 291.

02:20:

Impossible de m'endormir. Je décide donc de faire une petite promenade dans le QG. J'enfile l'uniforme du bataillon et pars en quête de distraction. Et à peine suis-je arrivée à l'entrée que j'entends des chuchotements plaintifs provenant de la grande porte. Je m'y dirige sans plus attendre et y découvre un carnage. Les chuchotements se transforment en de grave bruits de charettes, puis enfin de hénissements de chevaux. Une seule idée me vient en tête.
Le retour du bataillon.
J'accoure, aussi vite que mon corps me le permette, vers ce dernier.
Tout devant se trouvent les blessés, puis viennent les cadavres et enfin les autres, qui sont malheureusement une minorité, les soldats sains et saufs. Ou du moins simplement saufs. Je reconnais parmi eux tous ceux ayant mangé à ma table avant-hier, ainsi que le caporal-chef aka Monsieur.Propre, et d'autres que je ne connais pas. Tout ce que je remarque sur le coup, c'est la force impressionante du caporal-chef Ackermann à rester de marbre face à cette horreur et surtout, surtout.. au sang qui tâche ses vêtements, sa peau, ses mains ! Je ne me peux m'empêcher de le fixer et il le remarque. Je détourne la regard et m'approche de l'avant du bataillon, pour aider les blessés. Je les aide comme je peux et les emmène à l'infirmerie. Certains ont perdu un membre, d'autres une partie de leur humanité, et la plupart, la vie.
Après avoir terminé, je me dirige vers le chemin de ma chambre.
Toutes ces monstruosités m'ont mentalement épuisée. J'ai la nausée et ma tête tourne.
Je peine à marcher. Mes mes jambes flageolent et ma vue se trouble. Mes yeux se ferment contre mon gré, le monde autour de moi me semble si loin et l'obscurité m'empêche de ressentir l'espace qui m'entoure. Je ne sens plus rien jusqu'à ce que ma tête vienne heurter le sol froid.
En contradiction à cette fraîcheur, un liquide chaud coule sous ma tête alourdie. Je suis en train de perdre connaissance.
Cependant, je suis du fait d'être encore consciente pour murmurer ces quelques mots, qui sonnent très forts à mes oreilles:

« aidez-moi »

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ANNYEONG !

Nouveau chapitre, avec peut-être quelques semaines, voire mois de retard hehe..
Désolée, j'avais plus envie d'écrire. Mais maintenant ça va mieux, donc voilà le nouveau chapitre !
❤️
BISOUS HIHIHI !

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 25, 2018 ⏰

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Je ne suis pas celle que tu crois ~ Ikari Diaz ~ SnKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant