Ma banquière et moi

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              Après avoir écouté les ordres de Madame, Gladice et moi partons en cuisine sans demander notre reste. Gladice a l'air d'être contente de ce revirement de situation, et moi je vois l'avenir sous un autre angle.

— Tu vois Issam, les choses s'arrangent ; j'ai gagné une semaine de vacances, c'est cool non ?

— Je pense qu'il va falloir que tu bosses très fort ; pendant que je me tape la patronne...

— Après tout c'est ton boulot, et puis tu ne vas pas me dire que tu n'aimes pas ça ?

— Non mais maintenant c'est différent, les choses ont changées ; il y a toi.

— Ah...mais attends, ne vas pas trop vite. ! Ok... on est tombés amoureux... ! Mais nous ne sommes pas mariés que je sache, et de toute façon je ne veux pas me marier ; je tiens trop à ma liberté !

Cette phrase vient de me glacer le sang, un violent frisson électrique parcoure mon échine, le monde vacille autour de moi ; mais je tente de reprendre la situation en main :

— Mais, on projetait de partir ?

— Bien sur, mais pas tout de suite ; pour le moment on profite. T'inquiète, si en stage je me trouve un plan cul ou deux ; je ne vais pas m'en priver. Alors toi, tu peux baiser la terre entière ; je m'en contrefous. Moi aussi ça m'ennuie de te quitter, mais ne soit pas triste ; une semaine c'est vite passé, et puis nous trouverons bien le moyen de nous rattraper.

Convaincu par son discours, j'ajoute :

— Tu as raison, mais que veux-tu... c'est ma nature, je suis un peu à fleur de peau ; excuse-moi d'avoir fait un peu trop vite des plans sur la comète.

Nous reprenons notre service et nous apportons les plats à Madame et à sa fille, entre elles, il règne un lourd silence pesant ; l'ambiance est électrique. En cuisine, Gladice et moi nous nous régalons dans la bonne humeur. L'interphone grésille, ces dames ont terminé, nous débarrassons ; elles me couvrent d'éloges sur la qualité de mon plat. Nous terminons de faire la vaisselle et de ranger la cuisine, puis nous nous embrassons tendrement en nous caressant tout le corps ; c'et le dernier câlin avant une semaine. Après un dernier long et langoureux baiser chargé d'émotion et aussi de larmes ; je dois abandonner mon amoureuse et rejoindre la patronne. Cette séparation me parait beaucoup plus lourde à porter que ce que je ne que je pouvais imaginer. C'est avec le cœur gros que je rejoins Madame ; il ne me reste plus qu'à l'honorer.

Lorsque je pénètre dans sa chambre, elle est déjà allongée entièrement nue sur son lit. Bien qu'il soit de taille XXL, sa forte corpulence en envahi la moitié. La vue de ce corps disgracieux ne m'excite plus vraiment, et pourtant ; il y a quelques temps- baiser ma banquière - était le plus grand de mes fantasmes.

— Issam, vas te doucher et ensuite je veux que tu m'honores, m'ordonne-t-elle.

— Oui, Madame, je suis à vous tout de suite.

— Prends ton temps, soigne ta toilette ; je veux que tu sois beau, que tu sois parfaitement rasé et que tu sentes bon ; tu trouveras tout ce qu'il te faudra sur la tablette du second lavabo.

Tout en l'écoutant je jette un coup d'œil circulaire dans la chambre. Elle est magnifiquement décorée : au sol, le parquet brillant comme un miroir grince sous mes pas. Des tentures et des tableaux ornent les murs. Face au lit gigantesque où se trouve Madame, et posé au bout de la tablette de la cheminée sans feu ; un humidificateur crachote une fine vapeur à l'odeur enivrante.

Je me dirige vers une porte - j'ai le choix, il y en a deux - je bascule la poignée d'une et ouvre la porte ; la lumière s'allume automatiquement. Mon erreur me conduit dans une pièce que Madame me désigne comme être Son dressing. Au premier coup d'œil je ne vois que des étagères remplies de chaussures de tous les genres et de tous les modèles. Des portants supportent une foultitude de robes, manteaux, pantalons et chemisiers. Il y a aussi des chapeaux, et une petite porte fermée.

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