La rue assourdissante autour de moi hurlait,
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, un femme passa
D'une main fastueuse soulevant, balançant le feston et l'ourlet.
Agile et noble avec sa jambe de statue, moi, je buvais, crispé comme un extravagant.
Un éclair, puis la nuit.
Fugitive beauté dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrais-je plus que dans l'éternité ?
Ailleurs, bien loin d'ici, trop tard, jamais peut-être.
Car je ne sais où tu vas,
Tu ne sais où je vais.
Ô toi que j'eusse aimé,
Ô toi qui le savais.Charles Baudelaire
1896
Les fleurs du mal.
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Les Magnifiques [TERMINÉ]
PoezjaLa poésie est le parfait reflet d'une âme. Elle est les sentiments cachés au plus profond de soi. Elle permet de s'exprimer sans blâme. Elle dit tout se que tu penses au fond de toi. Elle est un art... Elle est douceur... Elle est hasard... Elle est...