La Muraille d'Ostor

Chapitre 1

Assise sur sa chaise, Owén attendait longuement que l'on prononce son nom. Autour d'elle, il n'y avait que des hommes d'âge mur. Même si elle était sur d'elle, elle avait quand même un doute. Cela faisait deux cents ans qu'une femme n'avait pas été chevalier. Et quand elle regardait son voisin, elle prit encore plus peur. Il faisait au moins un mètre quatre-vingt-dix et avait une énorme hache qui aurait pu la coupé en deux en quelques secondes. Mais au plus profond d'elle, elle savait qu'elle pouvait gagner. Son père était Radone, le roi du Grand Nord. Elle avait donc du sang royal. De plus, elle s'était entraîné dès son plus jeune âge. Elle avait appris au près de son frère Evon.

-« Owén Dargos ! » Owén se leva d'un bon du banc ou elle était assise et se dirigea vers l'arène. Tout le monde la fixait avec un certain dégoût. Mais cela, elle s'en moquait. Elle connaissait ses capacités au combat et elle pouvait aisément réussir l'épreuve.

Devant elle, sur le sable, attendait un chevalier. Il portait une armure noire avec un casque et une épée verte. Son casque cachait totalement son visage mais Owén savait qui se cachait derrière.

-« Bonjour petite sœur. J'espère que tu es prête parce que je ne vais pas te faire de cadeau. Owén était prête. Elle s'était entraîné depuis des années et maintenant elle allait devoir faire des preuves. Tout en se disant cela, elle et son frère se mirent aux deux extrémités du terrain. Tout le monde regardait cela avec une très forte concentration. Son épée devant elle, elle attendit le signal de l'arbitre. Soudain, il se fit entendre. Owén s'élança vers son frère, brandissant son épée. Elle enchaîna les attaques mais son frère était très résistant et arrivait à parer beaucoup de ses attaques. Coup droit, coup de pied, roulade : cela n'en finissait plus.

Son frère avait pris l'avantage et il arriva à la faire tomber par terre. Elle perdit son épée mais pas sa détermination. Alors qu'ils rigolaient tous, elle arriva à lui prendre sa jambe, le faire tomber à terre et à ramasser son épée. Elle se releva avec une rapidité dans égale et lui pointa sa lame contre sa gorge. Le sifflet se fit retentir pour annoncer la fin du combat. Owén aida à relever son frère, contente d'elle. Elle n'y croyait pas : son frère avait l'avantage et elle avait réussi à gagner. Elle allait être promue chevalier ! Elle s'agenouilla devant son frère et devant les yeux ébahis de tous les hommes de l'estrade et de l'arbitre. -« Par le roi et par les trois sorcières, je te fais chevalier, ma sœur ». Tout en disant cela, il avait mis en feu le grand bûcher de l'arène. Aussitôt, les cloches du palais se firent retentir dans toute la ville. C'était un jour et un son merveilleux. Owén avait réalisé son rêve : devenir chevalier. Tout le monde autour d'elle était en joie et l'applaudissait de toute leur force. Son frère la prit dans ses bras et lui dit : -« Bravo à toi ma sœur ! »