·◊· Chapitre:13·◊·

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Nous avons fini de chanter, je baisse mon micro et le laisse tomber le long de mon corps. Je le regarde, il est magnifique, mais qu'est-ce que je dis moi! Ressaisi toi ma vieille bon sang!...Je vois nos visages se rapprocher de plus en plus et pourtant,...je n'ai pas envie de m'arrêter. Je ne le connais et il ne me connaît pas mais c'est comme si je le connaissais...Nous nous rapprochons de plus en plus jusqu'à ce que plus rien ne puisse nous arrêter dans notre élan: la limite a été atteinte. J'ai fermé les yeux, je ne sais pas si on nous regarde, mais je m'en fiches. Je n'ai jamais ressenti une telle chaleur émaner de mon coeur, je sens comme une bourrasque dans mon ventre et un tambour contre ma poitrine. Nous finissons par nous détacher. Ses yeux onyx sont plongés dans mes yeux de boues. « Tu as de magnifiques yeux chocolats. » Me lança-t-il chaleureusement. Ces dernières paroles me surpris au plus haut point, je ne savais pas quoi répondre et à la place de riposter comme d'habitude, je me mis à rougir comme une idiote, ce qui fît marrer le rose qui se tenait devant moi. Puis dans un élan, de peur et d'angoisse je me sortis de ses bras et attrapant mon sac que j'avais fait tomber en arrivant je me ruais dehors. Je me mis à courir de toutes mes forces, j'entendais des pas me courir après, le garçon m'appeler puis sans raison je me suis arrêté en lui faisant dos. J'entendis ses pas se rapprocher et je me retourne en lui faisant, cette fois-ci, face. Il me regarde, je le regarde, ses yeux onyx transpercent mon coeur de toutes parts. Je n'arrive plus à prononcer un mot. « Désolé »Me dit-il en se grattant l'arrière de la tête. Ceci me fît réagir à nouveau mais étonnement différemment que d'habitude: « Euh, oh t'inquiète...euh...désolée d'être partie comme ça... » « Ouai c'était pas cool! »Me rétorqua-t-il aussi sec. « Non mais oh! » Dis-je sans savoir vraiment quoi répondre. « Héhé avoue t'as rien à répondre! » M'avisa-t-il en croisant le bras. « Mais euh...Bon okay t'as pas tord...Il se mit à rire...Mais en revanche tu ferais bien de retourner d'où tu viens reposer ce sac. Il regarde le sac et j'ajoute: Parce que sinon, je pense que tu risques de te faire ferrer pendant quelques temps. Et compte pas sur moi pour payer le caution! » Il me regarda avec de grands yeux de merlans fris, mais onyx: « Mais comment t'as deviné que c'était pas le mien?! ». Alors là, je ne sais pas ce qui m'a pris, je répondis la seule chose que je n'avais dit à personnes depuis des années: « Fille de militaire! ». Et le rose ajouta: « Cool! Dans quelle secteur? » Et là je refis la même erreurs: « Tireur d'élite! ». Il me regarda visiblement surpris, alors j'en profita pour ajouter: « Je dois y aller! » Celui-ci me retînt: « Euh...dit on se voit demain? Tiens mon numéro.». J'hochais de la tête et commença à courir puisse retournant pour une dernière fois: « He oh fait, comment est-ce que tu t'appelles? ». Puis je me retourne et n'entendit aucune réponse, il devait ne pas avoir entendu. Je mis mon casque sur les oreilles, et ralentissant le pas, je marche très calmement dans le rue. Puis une pensée me vient en tête, ça se trouve ce gars, se moque de moi! Après tout ce n'est pas impossible. Mais qu'est-ce que je raconte moi? De toutes façons je ne peux pas le revoir, dans quelques mois je ne serais même plus là de toutes façons... Un cri attira mon attention puis un tintement métallique. Je m'avance dans la masse noir de la nuit. Des hommes sont là et une jeune fille est à leur pied recroquevillée sur elle-même. Je me rappelle de Levy, quand nous étions petites, des images trottent dans ma tête. Je m'avance vers eux, lâche mon sac et dans un mouvement de rage mets mes bandages et m'élancent vers les hommes. Et de un, et de deux et de trois! Je m'approche de la fille et lui tend ma main. Elle se mit à courir en me laissant seule avec ses trois gars malfamés. J'allais partir quand une main m'agrippa et un quatrième homme apparût derrière moi avec une barre de fer à la main. Je m'élance vers lui, ne voyant pas d'autres solutions, et le fiches un coup d'épaule qui le fît atterrir quelques mètres plus loin sur la route. Je vis des phares se peindre de plus en plus clairement sur le corps du jeune agresseur. Et dans un élan je m'élançais vers lui, le bouscule et finit quelques mètres devant après avoir reçu un flash lumineux dans les yeux. Je me retourne à terre, je vois l'agresseur sortir un engin et ses compères se carapater.

L'amour de ma vie...de ma mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant