Toujours, il nous côtoie
Mais personne ne le voit
Il n'est jamais présent
Il n'est jamais absentDiscrètement tel l'ombre
De son plumage sombre
D'un coup d'aile, il décolle
Pour prendre son envolOn le hait ou on l'aime
Pour le doute qu'il sème
Une ride créée
Un sourire oubliéD'une aile intemporelle
L'oiseau surnaturel
Survole notre monde
Et vole nos secondesChacun de ses passages
Nous raccourcit notre âge
Notre jeunesse infîme
Doucement, se périmeNul ne sait l'attrapper
Ni où le pourchasser
Mais on oublie ainsi
De penser à nos viesCar la rose se meurt
À l'insu du cueilleur
Il faut en profiter
Et jamais oublierQu'il n'est jamais absent
Qu'il n'est jamais présent
Toujours, il nous côtoie
Mais personne ne le voit- M.C.