Agents Secrets

Chapitre 1

Je cours dans le couloir dont le sol est rempli de débris d'étagères et d'objets de tous genres. Mon sac à dos ne cesse de se balancer comme le deuxième qui est en bandouilière sur mon épaule droite.

Les deux hommes qui me poursuivent, ne tirent pas. Peut-être qu'ils ont peur de tuer un fille de 17 ans.

J'arrive enfin dans une salle au bout du couloir. C'est une petite pièce carrée avec une table au centre et des étagères entourant la porte.

Je pose mon sac à dos sur la table, et en sort un rouleau de papier aluminium. Puis je prends mon couteau suisse accroché à mon bracelet pour en découper des feuilles.

Dommage que je n'ai pas besoin de produits chimiques pour provoquer ma fumée blanche. En effet, les étagères qui m'entourrent sont remplies de différentes bouteilles de produits chimiques qui coûtent chers, qui sont difficiles de trouver et que je n'ai pas sur moi.

Je prends une balle de ping pong de mon sac et enroule le papier aluminium autour de sorte à laisser un petit trou en haut. Mais, le temps que je fasse ma fabrication, mes deux poursuivants arrivèrent.

Le premier tient un pistolet dirigé vers moi, et le deuxième inspecte la pièce du regard.

Je commence à reculer en cachant derrière moi mon couteau suisse d'une main, et de l'autre, ma bombe fumigène. Il me faut seulement un briquet pour l'allumer et elle pourra faire son boulot.

"- Donne nous ce que tu as volé ! Me dit l'homme blond qui n'avait pas d'arme. Que veux-tu en faire ?

- On m'a demandé de le voler, et je le vole point. Repondis-je."

Je cherche le briquet discrètement dans mon sac en bandoulière que j'avais réussi à mettre dans mon dos, mais on dirait que l'homme armé voit clair dans mon jeu.

"- Ne bouge pas ! Je n'ai pas envie de tirer sur une gamine de 15 ans mais je n'hésiterai pas pour protéger des vies ! "

D'après ce qu'il vient de dire, j'en déduis qu'ils font partis de la CIA ou une autre organisation secrète pour le gouvernement.

Oui, je sais très bien ce que j'ai volé, je l'ai dans la poche intérieur de mon gillet. Mais si je ramène cette arme chimique à celui qui me l'a demandé, je gagnerais une petite somme.

C'est comme ça que je vis, il me faut bien un peu d'argent pour vivre. Et ce n'est pas la première fois que je me fais poursuivre donc je connais les réactions des hommes devant une petite fille comme moi. Après tout, si je peux utiliser ma petite taille à mon avantage, autant le faire ! Mais j'avoue que là, l'homme me fait un peu peur, enfin son fusil.

"- J'ai dis : ne bouge pas et lève tes mains ! Répète-t-il."

Je pose la mini bombe que je tenais toujours, sur mon sac en bandoulière derrière moi en espérant qu'elle ne tombe pas, sinon les hommes veront ce que je prépare, et lève les bras toujours mon couteau suisse à la main.

L'homme à l'arme regarde son coéquipier avec un haussement de sourcils et le blond lui répond d'un sourire.

"- Lâche ton arme, continue l'homme au fusil."

Je lâche mon couteau mais il est accroché à mon bracelet et donc il resta pendu à mon poignet. Je regarde ma petite scène et rigola discrètement. D'ailleurs l'homme blond fait aussi un sourire.

"- Lâche ton arme j'ai dit !"

En moins d'une seconde et avec une seule main, j'arrive à décrocher le couteau de mon bracelet puis je le jette devant les hommes.

Le blond le ramasse et l'examine. Au même moment, je baisse les bras pour récupérer ma bombe. Rapidement, j'attrape le briquet que j'avais repéré de mon sac et l'allume. Je le dirige vers le dessous de la balle de ping pong, à l'opposé du petit trou que j'avais laissé. Aussitôt, une fumé blanche s'en dégage ce qui réduit beaucoup la visibilité.

Je sais que cela ne durera même pas une minute. Alors je la dirige vers les hommes qui n'ont pas eu le temps de bouger avant de se faire aspergés de fumée.

Je me dirige vers eux, les contourne en prenant mon sac au passage, et commence à courir dans le couloir.

"- Suis-la ! Crie l'homme blond à son collègue tandis que je passais devant eux."

Super ! Notez l'ironie écrasante ! Je ne pensais pas qu'ils réagiraient si vite. Voilà que j'ai maintenant l'homme armé derrière moi.

Je cours aussi vite que je peux avec la bombe que je tiens toujours dans mes mains et que je dirige derrière moi pour gêner l'homme, mais mes sacs et les obstacles dans le passage ralentissent ma progression. La fumée cesse et je lâche la bombe qui n'es plus que du papier aluminium.

 L'homme au pistolet retrouve une visibilité totale et gagne du terrain grâce à sa taille beaucoup plus grande que la mienne. Il arrive finalement à me rattraper. Il m'attrape par le bras et me plaque face au mur. L'homme me débarrasse des sacs et les jetta derrière lui.

J'essaie de me débattre même si je dois bien admettre que cet homme est beaucoup plus fort que moi.

"- Ne bouge pas si tu veux pas que je te fasse mal, me dit-il."

Je commence à abandonner et me laisse prendre les mains qu'il attache avec des menottes derrière mon dos. C'est alors que je sens quelque chose que je n'aime pas du tout.

"- Je crois que...

- Chut, chut, chut ! Me dit-il en me retournant."

Ainsi, j'ai le dos contre le mur et je suis face à lui qui me tient par la manche de ma veste à l'épaule.

"- Je crois que c'est vraiment important, tu devrais dire à ton camarade de filer au plus vite car je pense qu'il va il y avoir...

- Le bleuf ne marche pas avec moi gamine, donc arr...

- Vite on doit partir d'ici ! Crie l'homme blond qui courrait vers nous. Le dégagement de fumée qu'elle a provoqué a créé une réaction et dans peu de temps, le bâtiment entier va exploser !"

J'approuve d'un hochement de tête ce qu'il vient de dire et lance un regard qui voulait dire "Tu vois, je t'avais prévenu" à l'homme qui ne voulait pas me lâcher l'épaule. Il continue de me regarder avant de se faire interpeller pas son ami :

"- Jack, j'ai dit vite !"

Après cette réflexion il commença à se diriger vers la direction de la sortie tandis que l'homme au pistolet qui devait donc s'appeler Jack me tennais toujours l'épaule.

Bon... c'est pas tout mais moi aussi je doit courir. Mais je ne pars pas sans mes sacs. Je me défait de l'emprise de ce Jack qui s'empresse de suivre son co-équipier, puis je me dirige vers mes sacs.

Je mets dos à eux pour pouvoir les attraper avec mes mains menottées dans mon dos. J'attrape enfin les lanières et commence à courir. Enfin... difficile avec des sacs qui me tapent les jambes et mes mains menottées qui réduisent mon équilibre. Bien sûr j'aurais pu les enlever mais là, je n'ai pas trop le temps.

J'enjambe difficilement les differents débrits par terre qui sont de tous genres. J'essaye d'aller le plus vite possible et donc, de garder un bonne équilibre en m'appuyant contre le mur.

L'homme au pistolet s'arrête :

"- Attends Mac !"

Il me regarda enfin arriver à sa hauteur car ils avaient prit beaucoup d'avance.

"- Tu fais quoi ?! Avance ! Lui criais-je."

Sans répondre, il me prit mes sacs et les jetta à l'homme blond qui s'était lui aussi arrêté. Et, sans que je n'ai le temps de réagir, il me soulève et me dépose sur une de ses épaules tel un sac à patates. Je commence à me débattre :

" Lâche moi tout de suite !!

- Arrête de bouger tu pèses déjà ton petit poids, me répond-il en tirant une grimace.

- Mais qu'est ce que tu fais ?! Dis-je en m'énervant.

- Je te sauve la vie !"

J'arrête aussitôt de bouger. Il essaie vraiment de me sauver la vie ? Personne ne m'avait jamais fait ça pour moi...