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{Salah-Saji}

Demain c'est bien ce qu'elle a dit, on est d'accord? Il ne faut pas me le répéter deux fois. Je vais de ce pas appeler ma mère pour la prévenir. T'es fou, depuis le temps j'attends qu'elle se montre à ce point entreprenante quant à notre engagement. Ça commence...


- T'as bien dit demain hein? T'es pas en train de me faire du bruit Mariam.

- W'Allah que non j'suis sérieuse.

- Parfait, j'te prends au mot. Je vais appeler mes vieux et les avertir.

- Vas y moi aussi.

- Bouffonne, jusqu'à il faut te provoquer pour que tu réagisses.

- Lâche ma veste toi!



Je l'attrape par la taille et lui donne deux trois légers petits coups mais elle n'a pas su les digérer à ma plus grande surprise, Mariam s'est jetée dans mes bras. Un autre vertige l'a gagné. J'étais tellement inquiet, j'avais littéralement chaud sur ma race. Ça a été si vite, en quelques secondes à peine elle a repris ses esprits. Je n'étais pas rassuré.



- Oh! Ma' ça va? Prend ma main.

- O... oui ça va, t'en fais pas je...

- Nan là w'Allah c'est pas normal.
Je t'emmène aux urgences.

- S'te plaît Salah non. Tu sais très bien que je supporte pas l'hôpital. Ça va je te promets c'est la fatigue. Je crois que je vais m'allonger.

- Joue pas avec ta santé Mariam. Si tu veux pas aller à l'hôpital, laisse-moi au moins t'emmener chez le médecin.

- Mais t'as vu l'heure?

- Et? Il y'a les médecins de garde. Cherche même pas à esquiver putain.



Je sais que depuis son accident elle craint les hôpitaux, les urgences et tout le bordel ce que je peux tout à fait comprendre. Mais seul son état me préoccupe. Il y'a quelque chose qui cloche. Je ne veux pas la contrarier non plus.



- Pour le moment je vais bien, ce sont juste des coups de faiblesses. Si ça recommence alors là je serais d'accord pour y aller...

- Promets le!

- J'te le jure.

- Ok ce soir tu vas dormir à la maison, j'appellerais moi-même ta mère. Demain matin dans tous les cas je t'emmènerai chez le docteur. C'est bon?

- Oui merci, dit-elle doucement



Sa main est encore accrochée à la mienne, je la sens drôlement épuisée. Je la dépose jusqu'à la chambre. Une fois installée sur le lit, je la couvre et me positionne ensuite sur le bord. Elle me regarde avec ses petits yeux qui peinent à rester ouvert. Mariam dit ensuite,



- Merci mon cœur c'est grave gentil.
Tu peux aller rejoindre les autres maintenant.

- Quoi? Hey écoute moi. Tant que tu n'es pas endormie, je bouge pas d'ici.

MariamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant