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Et si j'étais vraiment malade? Cette question ne cessait de me trotter en tête. C'est vrai, on pense toujours que ça ne peut arriver qu'aux autres comme si nous étions invincibles, intouchables alors que non pas du tout.

Je ne sais pas ce qui est en train de m'arriver, tout ce dont j'en suis certaine c'est que cela m'inquiète drôlement. Il a beau être à mes côtés, je reste perplexe quant à ma santé...

- Ma' s'il te plaît, place ta confiance en Allah.


Il a raison mais je n'arrive pas à garder la tête froide, je peine à rester confiante et rassurée. J'ai bien trop peur, j'angoisse de malade. Pour l'heure, je n'ai rien d'une nana courageuse et forte comme il aime si bien me dire.



- Dis-moi si tu veux quelque chose?
Que je te ramène de quoi manger ou boire?

- Ça va merci. Mais si toi tu as faim ou quoi, vas y prends-moi de l'eau s'tplaît.

- Ok, ça marche. Je reviens de suite.



Dès lors où il s'en est allé, deux aides-soignants ont fait leur apparition dans la pièce. Ils m'ont pris en charge, j'ai pu réaliser quelques examens. Salah ne pouvait donc être à mes côtés. Les infirmiers se sont montrés très avenants et agréables, ils ont trouvé les mots justes pour m'empêcher de trop cogiter.




-   Voilà ça y est, Madame Ba. Alors il ne vous manque plus que le scanner à passer.

-   Ah c'est celui dont j'ai le plus peur.

-   C'est vrai, je peux le comprendre vous êtes plein à le penser. Mais si je peux vous rassurer, ne vous concentrez pas sur le bruit de la machine. Pensez à autre chose!

-   On va essayer...

-   Ça sera juste quelques minutes à passer, une fois chose faite vous serez enfin soulagée.




Enfin soulagée? Pas vraiment, sachant qu'il y'a après tout cela l'attente des résultats. Alors non après ce scanner je ne serais certainement pas soulagée. Mais je n'ai rien ajouté, je me suis contentée de sourire faussement en hochant la tête. Et finalement, plus de peur que de mal. C'est vrai que le bruit de la machine m'a pas mal stressé, j'avais la sensation qu'elle suivait les battements de mon cœur. C'était assez étrange. Mais j'imaginais cela beaucoup plus effrayant. Puis une fois lancée il est difficile de faire autrement, je n'avais plus le choix.

J'ai été ramené dans l'une des pièces de consultations où mes affaires étaient restées. J'attrape mon cellulaire et constate que mon chéri, a tenté de me joindre par appels et messages. Il doit certainement s'inquiéter.


De Salah-Saji :
« - T'as fini? C'est comment? Je suis dans la salle d'attente, j'ai été changer de place aussi je m'étais garé comme un fils de chèvre. Bref j'espère que tu vas bien princesse. Je pense fort à toi. Quand t'auras de nouveau ton téléphone essaye de me répondre vite. »


Putain, mais qu'est-ce que je l'aime ce mec. Mille mercis à la vie de me l'avoir mis sur ma route. En toute franchise, cet homme me rend amoureuse de lui un peu plus chaque jours.


À Salah-Saji :
« - Je viens de finir le scanner là, je dois attendre qu'il me fasse une dernière prise de sang. Ensuite je vais patienter jusqu'à l'annonce des résultats. Merci, je t'aime! »



J'ai finalement passé toute la matinée à l'hôpital et lui aussi par ma faute, ainsi c'était écrit. Une bonne vingtaine de minutes plus tard, le médecin qui m'a consulté en début rentre dans la pièce. Bien évidement tout de suite mon cœur s'enflamme, tapette que je suis.  Il regarde une dernière fois ses fiches.




MariamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant