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retour vers la vie civile.

Sur le chemin du retour, après s'être reconvertis en un couple normal, Madame et son esclave eurent une discussion sur les évènements de la soirée, avec échange des opinions.
Surtout la partie médicale suscita de nombreuses observations de part et d'autre. Lui était enthousiaste à l'idée de subir quelques sévices, tout en excluant d'autres. Essentiellement l'idée de se faire percer les tétons le rebutait. Quant à elle, c'était plutôt la flagellation qui ne lui parlait pas, bien que l'aperçu de la soirée était intéressant. Le perçage des seins non plus d'ailleurs. Ceci dit elle se dit rester ouverte à un changement d'opinion.
La discussion dura le temps du déplacement jusqu'à la maison, où tous ceux prirent un bain agréablement chauffé, sans pour autant que lui n'oublie de s'occuper de sa maîtresse en bonne et dûe forme. Fourbus mais enchantés de la soirée, ils se sont endormis du sommeil du juste.
La partie la plus critique de la vie d'esclave resta néanmoins le cloisonnement total de son assujettissement par rapport à sa vie de tous les jours. En effet il avait tout intérêt à ce que personne dans son milieu professionnel ne sache pour ses tendances masochistes, car aux yeux du commun des mortels, cet art de vivre est souvent considéré comme pervers, voire pratiqué par des malades mentaux. Que le simple fait d'ouvrir une porte de voiture à une femme soit déjà de la dévotion menant vers la domination soumission, ils ne le voient pas.
En tout cas l'homme arriva bien à séparer vie publique et vie privée, et personne ne sut jamais que ce homme qu'ils côtoyaient pourtant au quotidien mena une sorte de double vie.
Durant sa vie professionnelle, c'était un homme respecté, apprécié de tous, et capable. Même les amis de la famille n'étaient pas plus informés de cette sexualité particulière. D'ailleurs rien ne laissait deviner que certains soirs, des évènements hors norme puissent se dérouler derrière ces murs, dans ce petit village d'une centaine d'habitants qui se connaissent tous plus ou moins.
La vie de la maîtresse était tout aussi bien cloisonnée, et là encore aucune personne qui entrait en contact avec cette aimable jeune femme n'aurait pu deviner que derrière cette face visible ne se cache quelqu'un d'autoritaire, qui visait de temps en temps des émotions accumulées dans son quotidien vers la domination d'un être soumis à sa seule volonté. Là encore même ses meilleures amies ne savaient pas ce qui se passait parfois dans la maison. Quant bien même ce fut tentant de mettre certaines femmes dans la confidence, comment allaient-elles réagir ? Elle ne voulait pas prendre de risque inconsidéré de passer pour quelqu'un de dérangé.