Je sais qui je suis, d'où je viens
Je sais où je vais, et quoi faire.
Je pense seul, le monde m'appartient
Je pense, seul, je veux changer d'air.
À quoi bon se cacher derrière un espoir
Quand on sait pertinemment qu'il est perdu ?
Je suis plongé dans le noir,
ma lumière n'est plus.
Un héros vous guidant à travers ces terres de misère,
Une personne qui au fond, tente de crier sa colère.
Je me terre dans ma peur derrière mes grands airs
Chaque seconde, chaque heure, mais ce seront les dernières.
Les alliés, les ennemis, qu'est-ce qui les différencie ?
Je ne vois que des hommes, se battre pour leur vie.
Ils prennent les armes, n'ont pas le choix,
Pas le droit aux larmes, chacun pour soi.
De cruels hommes qui ont le pouvoir
De belles paroles qui ensorcellent
Suis-je le seul à croire, à voir,
que ce monde est trop cruel ?
À quand la paix ? À quand la chaleur ?
Où est la place pour le bonheur ?
Métro, boulot, dodo,
La déprime qui ressert l'étau.
Promesses vides de sens
Actions déloyales mises sous silence.
Le mensonge est de mise
La vérité est sous son emprise.
Programmés, Conditionnés,
Pour ne jamais échouer.
Toujours apprendre sa leçon,
Se rapporter à une seule définition.
Des numéros dans des cases
Plein de lignes et de phrases.
Le nez plongé dans l'encrier,
Rien que la mort à la clé.
Semer des graines de souffrance,
Les arroser de larmes.
Cultiver le déni en assourdissant les alarmes.
À perte de vue des champs de décadence.
Le bruit des aiguilles
couvre celui de nos cœurs.
Les smartphones ont de plus en plus de valeurs
Pour accrocher nos pupilles.
Aujourd'hui on se préoccupe plus des célébrités
Que de nos proches.
"Meilleurs amis" au bout de deux journées
Il n'y a que pour moi que quelque chose cloche ?
Je ne vois plus que des clones
mais il faudrait que eux se voient.
J'essaie d'être hors de cette zone
afin d'avoir encore mes propres choix...
