Home 7 - Erreurs et Horreurs

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Après avoir rejoint les renforts et expliqué la perte du suspect, ils avaient transmis au central leur intention de retourner chercher celui qu'ils avaient appréhendé ainsi que toutes preuves qu'ils n'auraient pas eu le temps de voir avant d'être interrompus. Le central avait ordonné au SWAT présent de faire une recherche rapide dans le quartier et autorisé Nick et Judy à rejoindre les équipes déjà en route à la planque.



        - Quartier de Gnu York – planque des Streets Vitriol – 15h20 -

« Hopps, Wilde. Il faut que vous m'expliquiez là ! » Jappe un Shamaï l'air passablement énervé, débarquant à son tour à la planque des Streets Vitriol.

Face à lui Judy, les oreilles tombantes, gratte une tache inexistante du bout de la patte en regardant par terre, et Nick pattes dans les poches, appuyé contre une étagère, ses aviateurs sur le museau.

« D'abord vous partez en course poursuite après un suspect jusqu'à Happy Town. Ensuite on reçoit le signal d'urgence de ton GPS Hopps, au cœur du quartier où vous n'auriez pas du aller sans les renforts. Et lorsque soudain le signal disparaît vous arrivez tout sourire devant les équipes du SWAT en leur disant que tout va bien mais que vous avez perdu le suspect... et que pouf comme par magie vous voulez rajouter une certaine Caitelin Oceno dans la liste des disparus comme si de rien n'était ? Sérieusement ? » Aboie Charlie, maintenant clairement ulcéré, avec un volume croissant.

Judy semble se recroqueviller à l'énoncé de chaque fait. Nick reste impassible, mais dans ses poches ses pattes se crispent en entendant parler du GPS.

Voilà ce qui clochait. Lorsqu'elle avait dit que les renforts arrivaient, il avait entendu les sirènes... mais elle les avait forcement entendu avant lui. Voilà pourquoi la fin de la discussion avait ressemblé à un interrogatoire.

« Ser-sergent. Je ne vous demande pas de le faire comme si de rien n'était mais c'est import... commence Judy d'une petite voix avant d'être interrompue.
– Et tu vas aussi me dire que ta demande d'abandon de charge contre l'ocelot assis à l'arrière du cruiser là-bas ce n'est rien ? Hein Nick ? » dit Charlie sur un ton cette fois bien plus calme mais aussi plus froid en fusillant le renard du regard. Nick reste égal à lui-même et se contente de hausser les épaules.

Charlie jette un blouson sur la caisse devant lui. Le similicuir est assez usé pour faire montre d'un âge certain, et le symbole qui décore le dos est un peu passé mais clairement visible et reconnaissable, une empreinte de patte sur une sorte de soleil blanc.

« Les Whitemane. Le gang qui contrôle le cœur de Happy Town depuis presque trente ans, responsable de je ne sais combien d'exactions, dont le meurtre d'au moins trois officiers du ZPD »

Judy se retrouve estomaquée par l'annonce, ses pattes serrées en poings se relâchent de surprise alors que ses oreilles se dressent. Elle se tourne rapidement vers Nick, bouche ouverte, cherchant une explication de son ami qui reste silencieux.

« C'est le blouson du gars en question, et sa moto que vous avez ramenée est comme celle du fuyard, fausse immatriculation... Je ne peux pas fermer les yeux sur tout ce bordel pour vos beaux yeux.

Je ne sais pas quel est ton degré d'implication la dedans Wilde, mais il va falloir...
– Mon degré d'implication ? Vous sous-entendez quelque chose sergent Shamaï ? le coupe Nick, toujours avec son air narquois.
– Oh je ne sais pas. Un niveau de familiarité avec la rue qui frôle la perfection, des connaissances et des contacts qu'un officier met des années à acquérir et l'inaccessibilité de bon nombre d'informations dans ton dossier.
– Ma vie vous intéresse donc tant que ça sergent ? dit Nick en gloussant. Vous voulez me proposer un rencart ?
– Je ne rigole pas Wilde ! Grâce à vos esquives permanentes, votre vie, personne ne la connaît. J'ai essayé de vous faire confiance malgré... malgré...
– Que je sois un renard ?
– Malgré l'idée que vous ayez sûrement tournée votre veste. Enfin, j'imagine que la direction a du y trouver son compte. Mais...
– Pourquoi ne pas le dire franchement Shamaï. Vous pensez que le sale renard est un infiltré n'est-ce pas ?

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