4/ Lettre

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Jour 56

Colin,

cette feuille blanche me scrute attendant d'être remplie de ce que tu appelais mon écriture si facile. Pourtant rien ne me vient je ne sais pas par quoi débuter. C'est assez risible en ce moment même. Peut être par cette jolie fille avec qui tu étais hier chez le glacier ou alors par mes sentiments qui me noient dans un torrent d'écume. Ses vagues m'engloutissent et me font comprendre l'erreur que j'ai commise. Elle me dévore comme cet amour qui brûle en moi et dont je viens de prendre conscience. Je suis désolée pour toutes ses paroles, tous ces silences, toute cette période.

Je refuse que chaque regard, chaque sourire soient désormais que des souvenirs. Car c'est eux qui me font tenir et garder espoir. Cette espoir dans ta voix que j'imagine tous les soirs me chuchotant que tu m'aimes. Cette espoir qui me ronge le cœur et qui me permet de tenir quand je me réveille le matin et que tu n'es pas là assoupie près de moi m'entourant de tes bras.

Oui Colin je t'aime. J'ai pris du temps à m'en rendre compte, à comprendre ce qu'était ce sentiment qui étreignait mes membres juste à ta vue mais maintenant je sais. Pour moi, ce que je ressens ne se résout pas à ces trois mots. C'est tellement fort que ça me coupe le souffle. Je ne saurais l'expliquer sans que cela me prenne une bonne centaine de vies. Mais si tu m'as vraiment aimé comme tu l'as dit alors je suis sure que tu peux comprendre que pour un simple sourire je serrais prête à te donner l'espace entier.

J'espère qu'il n'est pas trop tard, que c'est 56 jours ne sont pas de trop. Je t'attends sur les bancs devant la mairie avec une chanson de Jain que tu aimes temps dans les oreilles. Je t'attends dans le starbucks où on a partager tellement de débat animés se terminant toujours par une solution charnelle. Je t'attends dans les bus et dans les métros. Je t'attends à chaque endroits où l'on a vécut et laissé un peu de nous.

Je pourrais te citer encore pleins de choses qu'on c'était promis de faire ensemble. Du voyage à Paris de cinq jours et quart où du petit vieux qui conduit le C4 tous les mardi à qui l'on doit demander si il est le frère jumeau de Michel Sardou. Toutes ces phrases, ces mots sont des excuses pour te demander de revenir pour conjuguer nos vies au futur ensembles. Parce que tu me manques, parce que je t'aime et que je m'en veux comme jamais auparavant.

Je t'en pris revient moi.

Ne fait pas attention au papier froissé et mouillé, j'ai utilisé cette lettre comme un mouchoir à un moment. Je suis en pénurie.

Nina

Aimons nous vite, j'ai un livre à te consacrerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant