Je suis enfermée dans une boule en verre. J'essaie de bouger mais j'en suis incapable, quelque chose me retient. Je regarde mes pieds, ils sont collés sur une plate-forme. Je me baisse légèrement pour mieux voir, mes pieds sont collés aux niveau des pointes. Je porte des chaussons de danse rose poudré. Je me redresse et observe le reflet que me renvoie la paroi de ma prison. Je suis vêtue de collant blanc et d'un juste corps accompagné par un tutu tous les deux de couleur rose poudré. Mes cheveux sont regroupés en un chignon sur le dessus de ma tête, le chignon est entouré par une couronne de rose. Je remarque, que derrière moi, se trouve un violon. Je le prend dans mes main et le positionne sur mon épaule gauche par instincts. Au loin, j'entends des notes, comme chuchoter à mon oreille, volées dans l'air. J'essaie de reproduire les notes que j'entends. Je les poses au hasard autour de moi jusqu'à ce que leur succession forme une mélodie. J'entends un craquement dans mon dos qui me stoppe dans la mélodie. Je me retourne et vois une fissure qui fend la moitié de la sphère. Je me mets à frotter l'archer sur les cordes et observe que la fissure s'agrandit en créant d'autres.Je recommence à jouer accompagné des craquements de ma prison de verre qui me donnent le rythme. Je frotte l'archer de plus en plus fort contre les cordes, les craquements deviennent de plus en plus sec. Dans un dernier coup d'archer sec, la boule vole en éclats faisant résonner la dernière note dans l'univers qui m'entoure.Cet univers est composé d'arbre et de buisson ensoleillés, je suis dans une forêt qui regorge de vie. Mes pieds sont maintenant libre de bouger comme ils leurs semblent. Je descend le violon de sur mon épaule le tenant toujours à la main. Je m'avance dans les débris de verre et descend de la plate-forme. Je vais pour poser mon pieds sur l'herbe fraîche encore mouillé par la rosée du matin. Mais au lien de sentir l'herbe moelleuse rien ne rentre en contact avec mon pied. Je me sens tomber dans le vide. Je me réveille en sursaut dans mon lit, je déteste cette sensation de tomber dans le vide, j'ail'impression de perdre tous mes repères. Je tourne la tête être garde les chiffres luisants de mon radio réveil. 2 H 24. Je me tourne dans le lit pour être dos au réveil et je ferme les yeux enserrant contre moi l'une de mes peluches. Il ne me faut seulement quelques minutes avant de me rendormir. Où suis-je ? Je regarde autour de moi, je suis sur une aire de repos pour autoroute, sauf que celle ci est en travaux, elle est fermée. Je commence à marcher,intriguée, je remarque que seule la forêt m'entoure. Je vois des toilettes et une dizaine de bancs et tables à pique-nique. A seulement quelques mètres, j'entends plusieurs voix, des voix graves, celles de plusieurs hommes. Instinctivement, je me cache derrière un buisson en essayant de faire le moins de bruit possible.J'entends aussi d'autres bruits étranges comme si ils tapaient sur quelques choses. Derrière moi, j'entends des pas se rapprocher de plus en plus, j'attrape une branche qui se trouvait juste à coté de moi. Je prend mon courage à deux mains et me retourne la branche bien en mains prises comme une batte de base-ball. Je vois au loin un garçon courir vers moi avec un air affolé, il doit être plus âgé que moi de seulement un ou deux ans.
« _ Matthieu ? »
Ce prénom sort tout seul de ma bouche, je ne sais pas pourquoi je l'ai prononcé mais il semble que se soit réellement le prénom de ce garçon, que je n'ai encore jamais vu, je le voit grâce à son sourire, un sourire rassurant. Je ne sais pas pourquoi ni comment mais je lui fais confiance, une confiance aveugle. Il se rapproche un peu plus, je peux mieux distinguer les formes de son visage et les blessures qui le couvrent.
« _ Krystale... M'appelle-t-il d'une voix faible.
_ Mat ? Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? Lui demande-ai-je. »
Il est maintenant face à moi, je peux voir toutes les blessures sur sont visages qui ne sont pas belles du tout. Ses joues sont rouges et égratignées, son œil gauche est entouré par un coquart encore frai, sa lèvre est légèrement fendue et son arcade sourcilière, au dessus de l'œil gauche, est ouverte, je peux voir le sang coulé sur sa joue. Je sors un mouchoir et un spray désinfectant du sac à dos que je porte. Je commence à désinfecter toutes ses plais, j'essaie de lui faire le moins mal possible. Je couvre comme je peux ses blessures à l'aide des pansements que j'ai trouvé dans le sac.
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FUGUEUSE (En Pause)
Teen FictionEt si pour pouvoir vivre ses rêves, il fallait tous fuir? Même sa propre vie. #39 dans la catégorie fugue, le 22/08/2018 #25 dans la catégorie fugue, le 13/05/2018 #74 dans la catégorie fugue, le 12/05/2018 #58 dans la catégorie fugue, le 11/05/2018...