Pourquoi je suis cachée sous un étalage de lingerie avec Robert-Bernard

Madame Pendulette

J'arrivai à mon casier après de longues minutes à longer les corridors afin d'éviter de devoir parler à des gens. J'ouvris mon casier et une avalanche de cahiers me tomba dessus. Des manuels de science aux cahiers de notes, tous les livres étaient tombés au sol.

Je soupirai et je les ramassai avant de me diriger vers mon cours d'art dramatique.

Je montai les escaliers cinq marches par cinq (oui je suis très flexible) et j'entrai en courant dans ma classe.

En me voyant arriver, il me demanda:
-Marie-Germaine! Est-ce-que tu as apporté le sextoy de ta mère comme je te l'ai demandé?

-Oh non monsieur j'ai oublié!

-Apporte le pour le prochain cours d'accord?

-Oui monsieur!

Je dois apporter le vibrateur de ma mère pour la pièce de théâtre qu'on fait, oui c'est tout à fait normal!

Alors que je prenais place sur une chaise, Mahariette-Antoinette décida d'entamer la conversation avec moi:

-J'ai une preuve que la terre est cubique!

-Humm.. Ok c'est quoi?

-Est-ce que que t'as déjà vu une carte du monde ronde?

-Ben j'ai vu un globe terrestre

-Il faut pas se fier aux globes terrestres. C'est des menteurs.

-Et les photos prises par la NASA c'est pas une preuve que la terre est ronde pour toi?

-La NASA aussi c'est des menteurs. Si les cartes sont rectangulaires, la terre est cubique!

Le cours commença et Mahariette-Antoinette arrêta de me parler. On interprétait une pièce de théâtre à caractère sexuel qu'on pourra présenter à nos parents!

Je devais y jouer une vendeuse de sextoys et je devais donc emprunter le vibrateur de ma mère pour augmenter le réalisme de la pièce.

Le cours passa rapidement et j'accouru vers l'abreuvoir pour boire de l'eau (J'avais très soif ok?). Lorsque ma bouche entra en contact avec l'eau, je sentis une main se poser sur ma tête, m'aspergeant ainsi. 

Je me retournai furieuse vers la maléfique personne qui avait commis ce geste si inutile. Je vis Géraldine-Grenadine, une de mes amies qui riait aux éclats je me mis à lui crier dessus.

-GÉRALDINE-GRENADINE! POURQUOI TU FAIS ÇA T'ES MÊME PAS DRÔLE!

-Arrête de crier c'est juste une blague!

-JE CRIE PAS!

-D'accord. Tu t'en vas en quoi?

-Histoire.

-Chanceuse je vais en math.

-R.I.P.

-Bye!

Je partis vers mon cours d'histoire et arrivai juste à temps. 

Le cours du jours portait sur la préhistoire et afin de nous illustrer la démarche et l'apparence des hommes des cavernes mon enseignante décida de monter debout sur son bureau afin de faire une imitation plutôt réussie d'un homme de cro magnon chassant le mammouth en dansant la macarena. Pourquoi pas?

Alors qu'elle nous expliquait de façon assez illustrée que l'homo erectus est celui qui se redresse (vous voyez le truc mémo technique) l'alarme de feu se déclencha, causant ainsi la pagaille dans la classe. Afin de nous calmer, l'enseignante se mit à rire d'un rire démoniaque. Je pense qu'il ne faut pas lui faire confiance pour nous sortir d'ici. 

Robert-Bernard m'aggripa le bras et me tira en arrière alors que les élèves se sauvaient de la classe assez précipitamment. 

-Marie-Gertrude?

-Oui Robert-Bernard?

-J'ai peur du feu.

- C'est sûrement une fausse alarme, t'inquiète pas.

-Une fois, quand j'avais dix ans, je construisait une étagère et mon père l'a mise dans le foyer car il l'avait prise pour un simple planche de bois. Je suis traumatisé à vie.

-Comme c'est tragique. On devrait sûrement sortir, je vais demander à Madame Pendulette si elle veut quitter la classe ou si elle préfère rester là à rire encore longtemps. 

Je marchai vers le bureau de l'institutrice encore hilare qui était désormais étendue à terre et se tortillait dans tous les sens.

-Madame?

-HAHAHAHAHAH! QUOI? 

-Pourquoi vous riez?

-Imagine si tous les étudiants meurent! Plus de problèmes, je suis tannée de ces morveux baveux.

-Donc vous souhaitez leur mort?

-UNE MORT LENTE ET DOULOUREUSE!

-Madame, ça commence à sentir le brûlé, il faudrait penser à s'en aller, je tiens pas à avoir une mort lente et douloureuse moi.

-NON! JE DOIS APPORTER TOUTES MES ARMES!

-C'est pas le moment voyons!

-C'EST TOUJOURS LE MOMENT, AIDE MOI À TRANSPORTER ÇA, dit elle en me tendant une douzaine de sabres japonais.

Elle tendis six fouets à Robert-Bernard qui semblait traumatisé et emporta une dizaines de lances avec elle. 

Nous sortîmes finalement de la salle de cours et nous marchions dans le corridor arrivés à un tournant nous virent un énorme mur de flammes qui nous bloquait le chemin.

-Robert-Bernard?

-Oui?

-Je pense qu'il faut changer de direction.

Robert-Bernard qui marchait jusque là les yeux fermés afin d'avoir moins peur les ouvrit finalement et se mit à hurler.

-AAAAAAAAHHHHHHH!

-Calme toi c'est juste du feu.

-ÇA VA NOUS DÉVORER! ON VA MOURIR! AU CAS OÙ ON MEURT JE LÈGUE MA COLLECTION D'ÉTAGÈRES À MAHARTIN MON CHIHUAHUA MINIATURE!

-Un chihuahua c'est pas toujours miniature?

-JE SAIS PAS MAIS JE VEUX M'EN ALLER D'ICI!

Nous nous mirent à courir et nous attrapèrent Madame Pendulette qui semblait fascinée par le feu et qui avait un filet de bave au coin des lèvres.

-LIBÉREZ MOI VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT DE MONTRER UN SIGNE DE VIOLENCE ENVERS UN MEMBRE DU PERSONNEL!

-ÇA NE S'APPELLE PAS DE LA VIOLENCE ÇA S'APPELLE VOUS SAUVER LA VIE!

-C'est ça c'est ça. 

Nous courrions le plus vite que nous pouvions lorsque nous croisèrent le concierge sourd qui passait la vadrouille sur le plancher. Est-ce que c'est vraiment le moment?

Robert-Bernard essaya de lui expliquer dans son langage des signes très imparfait que l'école était en feu. 

Disons que la traduction exacte des signes qu'il avait faits était: J'ai une diarée explosive à l'école. 

L'homme lui pointa la salle de bains d'un air moqueur et mon ami semblait confus.  Je m'avançai alors et à l'aide de mes connaissances sur le langage des signes je parvins à lui faire comprendre que l'école était en feu. 

Nous courrions désormais tous ensemble; une fille relativement normale, un fanatique d'étagères, une enseignante d'histoire détraquée et un concierge sourd afin de sortir au plus vite du bâtiment enflammé.