Ma valise est finie. Elle est plutôt vide finalement. Quelle idée d'avoir dépensé autant d'argent pour tant d'espace non utilisé. Maman m'avait dis que j'en aurais besoin mais bon c'est mon argent de poche qui y est passé. Mis de côté mes vêtements banals, j'emporte peu de chose avec moi. Une paire de chaussures de sport vieilles d'une centaines d'années au vu de leur allure. Mes futurs cahiers et les crayons qui les accompagnent inlassablement. Ils m'auront servi ces crayons à encre rechargeable. C'est que l'on a pas l'occasion d'en acheter tout les jours ici. Et puis j'ai pas de quoi racheter du matériel tous les jours, les cahiers coûtent bien assez cher. Bref, je n'ai pas beaucoup d'affaires à moi. Tout ce qui me reste sont des affaires de mon père qui n'ont pas encore été vendu par ma mère, un poster que je déplie rarement de peur qu'il s'abîme. Cela fait longtemps que je ne l'ai plus vu, au moins 2 ans si je me rappelle bien. Dans ma mémoire se dessine encore ces lignes fatigué. Un homme serrant la main a un autre et cette autre était en flamme. Ce sont tous ce que mes yeux de collégiens ennuyés avait retenu à l'époque. Un CD traine aussi, je l'ai rangé dans une boite cartonnée que j'ai confectionné à l'occasion pour le protéger. Je ne l'ai jamais déchiffré lui. En même temps sans de quoi le lire cela risque d'être compliqué. Probablement que des habitants du villages doivent avoir des lecteurs mais je ne veux pas risquer de le déplacer. Sous mon lit se cache aussi son vieux saxophone mais depuis le temps que je le cache je ne risquerai pas de l'emmener chez mon oncle.
Le grand moment arrive, enfin grand d'après tout les autres, moi je n'ai pas encore saisi l'importance de l'entrée au lycée. Que ce soit en ville ou pas cela ne devrai pas changer grand chose. Peut être la vie est elle plus intéressante hors de ce village vide de vie. Les seules fois où l'on parlais de nous à la télévision du bar tabac c'était pour vanter les bien fais de la nature sur le corps et du retour à la simple vie d'agriculteur. Il ne parle jamais de l'ambiance affreuse de la campagne. Soit tu bois tout les jours avec le groupe d'alcoolique du coin soit tu restes éveillé pour découvrir ce monde de commère. Ma mère et moi dans notre situation avons subis les pires ragots possible mais je pense qu'elle ne s'en rend pas compte. C'est peut être mieux pour elle. Quand a moi on ne peux pas dire que les enfants sont aussi subtiles que leurs parents.

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Le Chemin du Paradis
Novela JuvenilDavid est un jeune de la campagne vivant isolé avec sa mère. Son arrivé au lycée en ville lui fit prendre conscience de la dure réalité de la vie en société. Dans son isolement il rencontrera Bastien qui l'ouvrira à un monde qu'il ne soupçonnait mêm...