Il fut un temps où j'étais heureux.
Insouciant, jeune et ambitieux,
Je croyais que le monde était à moi,
Et que d'un seul mot, j'en serais le roi.
Ma vie, c'était des rêves inaccessibles,
Que j'allais accomplir sans le moindre effort,
Je les réaliserais, et j'atteindrai ma cible,
Et je ne regretterai, que lorsque je serais mort.
Est arrivé le temps des désillusions,
Et ont suivi après, de trop nombreuses questions.
Pourquoi je vis? Pourquoi je meurs?
Pourquoi je suis ? Pourquoi je pleure ?
Où est ma place ? La trouverais-je?
Quelle est cette masse, que je soulève ?
Et moi qui suis-je , dans tout cela ?
Est-ce que je suis, réellement moi?
Je n'aurais de réponse à aucune d'entre elles.
En aurais-je un jour ?
Et je me sens pousser des ailes,
Qui m'emmènent faire un tour.
Un tour vers l'inconnu, un tour vers l'au-delà,
Je l'avais déjà vu, je n'en suis qu'à un pas.
Il s'approche et m'attire,
Comme un gouffre béant,
J'entends comme une lyre,
Une flûte de Pan.
C'est encore la Mort,
Qui dans mes pensées dort.
J'entends la mélodie,
Presque déjà un cri.
Elle s'assoit et me propose un marché,
Je la vois et l'écoute apeuré.
Une voix musicale,
Malgré son visage pâle,
Une voix mielleuse,
Elle semble heureuse.
Oublie donc ces questions,
Qui à rien ne mèneront.
Embrasse donc mon étreinte,
Et n'ai aucune crainte.
Aucun mal ne te sera fait,
Tu oublieras ce monde si laid,
Qui ne t'apporte que du malheur,
Et ravive tes plaintes et tes peurs.
Ainsi tout seras oublié,
Si peu de gens qui t'ont aimé,
Toutes ces questions ont donc un sens,
Qui te ramène,vers moi je pense.
Mais je la repousse effrayé,
Aucune joie elle n'a apporté,
Et n'en apportera jamais.
Si la Mort est définitive,
La Vie est pleine, de perspectives.
