Chapitre 1 : L'inconnue aux cheveux mordorés

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La rentrée universitaire semble pour les étudiants de première année une tâche ingrate à subir le temps de quelques heures. La découverte de l'amphithéâtre où les places deviennent diligemment rares, une foule de personne aux visages inconnus. A l'université Panthéon-Sorbonne, ce ressenti était différent. Malgré l’inquiétude, on ressentait le prestige d'y être reçu parmi des milliers de candidatures.

Lorsque j'étais étudiant, je me rappelle avoir contemplé avec émerveillement la bibliothèque dont les ouvrages semblaient aussi merveilleux les uns des autres. L'architecture des universités du XIIIème siècle m'avait fasciné. Après tout, Paris fut l'une des universités des plus anciennes au passé prestigieux.

Je ne pu me résoudre à descendre précipitamment du métro parisien en raison de la foule qui y logeait. Oui, ma deuxième année débutait à l'université. Mon anxiété me gagnait progressivement. Redressant soigneusement mes lunettes, je descendis d'un pas mal assuré du métro.

Il était environ huit heures trente et une foule de personnes demeuraient dans les galeries souterraines de Paris. Lorsque j’aperçus le jour en remontant, je pris une profonde inspiration en contemplant l'architecture du premier arrondissement. Paris n'avait jamais cessé de me fasciner.

Lorsque je me présentais devant l'établissement face au contrôle des gendarmes devant l'entrée, je pu remarquer que ces derniers étaient fortement occupés. De nombreux élèves attendaient de pouvoir entrer dans l'établissement. Les agents de sécurité discutaient avec l'une des étudiantes.

- Si vous n'avez pas votre carte étudiante, vous ne pouvez pas rentrer mademoiselle. C'est le règlement.

L'élève en question devait avoir une vingtaine d'années et fouillait frénétiquement dans son sac à la recherche de sa carte.

- S'il vous plaît monsieur, j'ai un cours d'histoire dans dix minutes.

Mon cœur sursauta. C'était une élève de troisième année que je devais avoir ce matin même. Je m'avançais rapidement vers les agents de sécurité afin de ne pas bloquer l'entrée.

- Messieurs, c'est l'une de mes étudiantes de troisième année, dis-je en montrant ma carte d'enseignant devant l'un des deux agents

Celui-ci resta de marbre.

- Je suis désolé monsieur Verrier mais je ne peux laisser passer cette jeune fille.

- Votre nom s'il vous plaît ? Demandai-je poliment en jetant à bref coup d’œil à l'étudiante

- Marie Garnier, monsieur.

Mon œil s'attarda quelques secondes supplémentaires sur la jeune femme malgré moi. J'étais incapable de détailler son visage, son allure, ni même sa posture. Seuls ses prunelles céruléennes encadrés de cheveux mordorés s'imprégnèrent dans ma mémoire.

- Merci, répondis-je en me tournant à nouveau vers les agents de sécurité, et en leur présentant une liste de mes élèves

L'un des agents semblait vouloir insister mais son colègue l'en dissuada.

- Aller Marc, on ne va pas insister, monsieur Verrier voudrait sûrement avoir sa classe au complet et à l'heure.

- Bon bon..

Le dénommé Marc se poussa et nous invita à entrer dans l'établissement, non sans scruter la jeune Marie Garnier d'un regard méfiant.

- Monsieur Verrier ?

A l'entente de mon nom de famille, je me retournai vivement devant la voix douce de mon étudiante.

- Merci.

Brièvement je lui fit un signe de tête impassible avant de rejoindre la salle des professeurs avant de mon rendre à mon prochain cours : La civilisation grecque ; mythes et religion

L'enseignantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant