Chapitre 3

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Nous étions à la finale régionale. Il y avait deux recruteurs pour les universités. J'avais stressé toute la semaine, même si mon père avait essayé de me réconforter. J'avais essayé de lui parler de son absence le soir de la demi-finale, mais il n'avait rien voulu me dire. Harry n'était pas venu aux entrainements cette semaine. Jean nous avait informés qu'il était beaucoup occupé. C'est seulement au début du match que je l'ai vu débarqué de son char...avec une autre fille. Même si je me forçais mentalement que tout allait bien, j'étais déçu. De toute façon, on allait se rendre compte tôt ou tard que ça n'allait tout simplement pas fonctionner. Pendant la dernière période, nous étions à égalité.  Je regardais sans cesse les recruteurs, je n'avais pas bien joué jusqu'à présent. Je n'avais pas quitté cette blonde qui était sortie de cette vieille voiture. Elle portait une paire de lunettes fumées et un habit peu convenable pour un événement de la sorte. Harry lui envoyait quelques sourires de temps en temps. Il ne m'avait pas regardé une seule fois pendant  le match, mais ne lâcha pas cette blonde du regard. Je frappa l'épaule de Maude.

-Tu me feras la passe. Lui chuchotai-je à l'oreille. 

Jean fit un échange et j'embarqua sur le jeu. Il restait seulement 2 minutes de jeu. Une fille de notre équipe recommença le jeu par une touche. Maude l'attrapa avec sa poitrine et avança. Celle-ci feinta quelques filles. Pendant ce temps, j'essaya de me démarquer. Quand j'eus enfin réussis, je pus voir Maude faire un dégagement.  Le ballon était dans les airs et je courus pour le rattraper. Je l'attrapa avec mon pied. Une fille adverse courra en ma direction et je la feinta rapidement. Je courus avec le ballon jusqu'au but le plus vite possible, voyant les autres joueuses s'approcher derrière moi. J'étais en face du but. La gardienne de l'équipe adverse se place en fasse de son but, prête à se lancer d'un moment à l'autre. C'est à ce moment que je la regarda, voulant la tromper sur quel côté j'allais lancer mon ballon. En une fraction de seconde, j'avais lancé en dessous du poteau supérieur. La gardienne de but était étendue sur le sol dû à son saut et j'entendis un sifflement résonner dans mes oreilles. Après quelques secondes, je fus écrasée sur le sol. Les filles de mon équipe étaient l'une par-dessus l'autres. Nous avions gagné. J'étais tellement contente. Je me leva rapidement et après avoir donné la main à l'autre équipe j'alla voir la première personne à qui je voulais célébrer ma victoire : mon père. Il courrait vers moi et lorsque nous étions à la même hauteur il me prit dans ses bras. Un toussotement se fit entendre dans mon dos. Je me retourna et vis un homme bien habillé. Je savais tout de suite qui c'était un recruteur. 

-Bonjour Jordanne, je m'appelle Charles. Je suis recruteur pour l'université de Stanford. Nous serions très contents de t'avoir parmi nous pour l'année prochaine. Tenez, mes coordonnées. 

Il se retourna après m'avoir donné un papier et parti. Je n'en revenais pas, on m'offrait d'aller à Stanford, l'université dont j'avais toujours voulu aller. Je regarda mon père bouche bée et lui sauta au coup. Je me décolla et remarqua qu'il pleurait. Ça faisait longtemps que je l'avais vu dans un tel état. En faite, il n'avait pas pleuré depuis la mort de ma mère.

-Bonjour Mr. Evans, ça vous dérangerait si je me sauve avec votre fille pour la soirée? Dit Maude en s'incrustant. 

Mon père s'essuya les larmes qui avaient coulé le long de ces joues et me regarda avec un sourire.

-Il n'y a aucun problème. Bonne soirée les filles! Dit-il en partant vers sa voiture.

Je le regarda partir au loin. Maude me tira vers l'équipe. Nous avons pris des photos d'équipe et on nous donna les médailles. Lorsque je fus sorti des vestiaires avec Maude, nous nous dirigeons vers le stationnement. Arrivées à celui-ci, je vis Harry ouvrir la portière à la fille de tout à l'heure. Il fit le tour de son véhicule et avant d'entrer, il me regardant pendant un laps de temps avant de mettre ses lunettes de soleil qui était posés sur sa tête plus tôt avant d'entrer dans sa voiture. Je fixa la voiture avancée dans le stationnement jusqu'à ce que je ne la vois plus. 

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