Tour Et Retour

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Cela fait un peu plus d'un mois que je suis entré dans ce lycée. Je me suis fait de nouveaux amis entre-temps. Mais les personnes avec qui je parle le plus restent quand même Eren et Armin.

Je me lève et enfile mes vêtements; un simple pull blanc avec un pantalon sportwear; j'ai horreur des vêtements inconfortables. J'enfile mes chaussures, qui sont des baskets, et me coiffe d'un chignon attaché en arrière. Je descends directement manger et salue le grand-père d'Armin et ce dernier.

_Alors, ça se passe bien les cours dans ton nouveau lycée, Annie ? Demande le grand-père d'Armin.

-Oui, très bien. Je me sens plus à l'aise ici.

-Dans ce cas, tant mieux ! Oh non, vous allez être en retard. Dépêchez-vous !

Nous prenons nos affaires et sortons de la maison.

-C'est vraiment pratique d'habiter à côté du lycée ! Dis Armin

-C'est vrai.

Cinq minutes plus tard, nous arrivons. Nous sommes arrivés pile à l'heure.
Nos amis viennent nous saluer.

-Yo crotte nerveuse ! Salut p'tit geek ! Salue Jean.

Jean m'appelle crotte nerveuse car j'aurai apparemment une tête constamment énervé et flippante.

-Salut Jean ! Dit Armin.

-Yo'. Fit-je.

Au loin, j'aperçois deux silhouettes nous saluer de leurs grands bras et se rapprochant de nous. J'ai du mal à les reconnaître. Ce sont peut être des connaissances à Armin ?

-Armin, tu les connais ?

-Non, jamais vu.

L'un des deux est plutôt costaud et baraqué, on peut facilement deviner qu'il est fort en sport. L'autre est très grand, je dirais dans les 1m90.

Plus ils se rapprochent, plus leurs visages me disent quelque chose. Une fois à notre hauteur, mon cerveau bugua.

-Annie ! Bordel ça fait super longtemps ! Dit le baraqué.

-Dis, tu nous reconnais ? Demanda l'autre.

Je ne réponds pas, sous le choque. Eren arrive et s'arrête en me voyant.

Je souris, d'un sourire que je n'avais pas fait depuis des années; un sourire nostalgique. Je saute dans leurs bras.

-Reiner, Bertholt ! Ça fait si longtemps ! J'ai tellement de choses à vous dire, vous aviez pas le droit de partir comme ça bande d'enfoirés d'merde ! Dis-je.

Armin me regarda, les yeux ronds, choqué de mon vocabulaire.

-Annie, tu nous as tellement manqués toi aussi, sale naine démoniaque ! Annonce Reiner, les larmes aux yeux.

-Tu es dans ce lycée ? Demande Bertholt souriant.

-Oui ! Dis-je joyeusement, ce qui était inhabituel.

La sonnerie nous coupant de nos retrouvailles, nous dûrent nous séparer de notre superbe câlin démoniaque.

Reiner et Bertholt sont mes amis d'enfances que je n'avais pas vu depuis au moins 5 ans, mais qui eux ne connaissent pas Eren. Ensemble, on avait des délires chelous sur les choses démoniaques et occultistes, et même les titans. Reiner m'annonce que Bertholt et lui-même ne sont pas dans la même classe que moi; et j'avoue que ça m'attriste un peu. Bon au moins, ça évitera d'avoir "bavardage" dans mon bulletin scolaire.

Je me tourne vers Armin, toujours le sourire aux lèvres sans le savoir, et nous nous dirigeons vers nos salles de classes respectives. Dans les couloirs, tout le monde me salue; Christa et Ymir; deux nouvelles amies, Mikasa, Connie, Sasha, mais pas Eren. On entre enfin en salle de classe.

Je m'assois à côté d'Eren et le salue. Mais ce dernier ne me répond pas et tourne la tête, vers le mur.

-Eren ?

J'aperçois ses oreilles rougir. Mais qu'est ce qu'il a ?

Attristée qu'il m'ignore, je baisse la tête et perd mon sourire radieux de tout a l'heure. Eren le remarque et dit;

-Annie... Pardon. Je... Je suis un idiot, c'est tout... Je.. je voulais pas te blesser, tu sais... Pardon...

-Eren, c'est bon. Pas la peine de te mettre dans tous tes états pour ça. Répondit-je, sèchement.

Pendant toute la matinée, nous n'avons pas parlés. Pendant la pause de midi, je mangeais avec Reiner et Bertholt. Eren me lançait quelques regards de temps en temps.

La journée passa rapidement, et nous sommes enfin dix-huit heures.

Je salue mes amis d'enfance démoniaque et attends Armin à côté du portail du lycée. Ce dernier n'arrivant pas, je m'inquiète et part dans notre dernière salle de cours de la journée. J'aperçois Mikasa et Armin, assistant Eren qui lui, affiche une mine désemparé.

-Eren ? Qu'est ce qui t'arrive ? S'inquiète Armin.

-Rien... T'en fais pas. Dépêche toi d'y aller, Annie doit t'attendre au portail.

-Eren...

-Eren. Coupa Mikasa. C'est à cause de cette p'tite blonde prétentieuse que tu es comme ça, pas vrai ?

J'écarquille les yeux.

-De qui tu parles ?

-Je parle d'Annie. Qui d'autre ?

-Annie n'est pas-

-Si, elle l'est. Depuis qu'elle te connait, elle n'essaie que de te draguer. Eren, je le vois, moi. Maintenant qu'elle a retrouvé ses cobayes de merdes, elle va te jeter, Eren. Fais attention à cette garce.

-Mi-mikasa.. tu pars un peu loin, là.

-Fais attention à cette fille, Eren !

-D-d'accord. Tu as peut-être raison, après tout..

-Pareil pour toi, Armin.

Les trois lycéens m'apercoivent, les yeux ronds.

-Vous... N'ÊTES QUE DES ENFOIRÉS DE MERDE ! JE VOUS DÉTESTE BANDE DE FILS DE PUTE ! ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE PAR VOS DARONS ET JETEZ VOUS SOUS UN TRAIN ! OH OUI, QUAND J'VERRAI VOS PUTAIN DE CADAVRES J'PRENDRAI DES PHOTOS ET J'LES ATTACHERAI SUR MON MUR, HAHA !

Je pète les plombs.

De toute façon, rien à foutre de ces connards. Qu'ils aillent se faire fourrer le cul par des putes à bites.

Je cours sans m'arrêter, les larmes aux yeux et les poings serrés. Je rentre dans la maison des Arlelt et prend toute mes affaires. J'appelle Reiner;

-Allo ?
-C'est annie. J'ai eu un p'tit soucis, j'peux loger dans ton appart' ?
-Euh, ouais si tu veux. J'te préviens, Bertholt s'est incrusté lui aussi. Il va pas tarder à arriver d'ailleurs.
-Super, alors. J'arrive tout de suite.

Je raccroche.

Je me rends directement chez reiner, les larmes aux yeux.

Je toque à sa porte. Et reiner l'ouvre.

-Yo' p'tite démone...

Il s'arrête.

-Annie ?! Pourquoi tu pleures ?! Quelqu'un t'a fait du mal ?!

À l'entente de ces mots, Bertholt qui était arriver avant moi accours et m'enlaçe pour me réconforter. Je ne réagis pas.

-Annie... Raconte nous tout à l'intérieur.

J'entre et je raconte tout en détail, sur cette histoire et sur la mort de mon père également.

Je lâche toutes les larmes de mon corps et m'effondre au sol. Reiner et Bertholt, inquiets, m'enlace à nouveau.

-Ces enfoirés vont regretter de t'avoir blesser, crois-moi.

Ma Vie En Un RegardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant