Manipulation

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Aïe... J'ai mal..
-Annie... Qu'est-ce qui t'arrives ? Demanda son père.
-Eren m'a poussée !
- Hé ! C'est même po vrai ! C'est de sa faute à elle ! Se défend Eren.
-J'en ai marre de ce gosse. Dit Carla.
-Ha ! Je compatis. Répondit Grisha.

Ils rièrent tous les cinq. Ils étaient heureux, tous ensemble.

PAPA ! ANNIE VEUT ME MANGER LES OEILS ! S'affole Eren.
-On dit les yeux espèce d'idiot ! Et tu ment ! Dit Annie.
-Pourquoi tu me touches les oeils avec tes doigts qui puent ?!
-J'ai jamais touché quelque chose de parfait. Papa m'as dit que la perfection était quelque chose qui n'avait pas de défauts.
-La per.. ction ?
-La perfection ! Tes yeux sont trop choupinets ! Je veux toucher !
-Aaaah ! Mamaaaan !

Ah. Ses yeux. Ses yeux ne sont pas réellement parfait. Ils sont trompeur. Ils sont détestables. Ils sont moche. Ils sont horribles. Ils sont dégueulasses. Ils me répugnent. Je n'veux plus les voir. Au final, ils sont tous pareils.

Seule. Seule. Seule. Seule. La solitude est le lieu le plus sûr pour ne plus souffrir. Je n'veux plus connaître ça. Plus jamais...

Annie !

Je me retourne à l'entente de mon nom.

Oui, il y a un problème, pieck ?
-Je peux avoir ta règle ?
-Oui tiens.

Elle me l'arrache des mains.

De rien, hein..
-Oh, commence pas toi ou j'ten met une.
-...

À la fin du cours, toute ma bande d'amis et moi sortons du collège.

Qui pour un karaoké ce soir ?! Demande Porco.
-Allez, J'suis pour ! S'enquit Marcel.
-Ce genre de truc, ça s'demande même pas, vous connaissez ma réponse ! Répondit Pieck.
-Je... Je viens.

Ils me dévisagent.

Euh... T'es bien mignonne Annie mais non. Garde ta voix d'souris et rentre chez toi. Bref, à demain. Lâche Porco.
-Je...

Ils partent, sans que je n'ai le temps de m'exprimer.

Puis un jour, vers la fin de l'année scolaire...

Annie, t'as un truc sur les fesses ! Attends j'te l'enlève. Dis Pieck.
-Merci...

Elle remonte ma jupe et la coince sur le haut de ma culotte.

Mais ça, je l'ignorais.

Tout le monde se retourne vers moi, et se moquent. Je ne comprends pas ce qu'il leur arrivent sur le moment. Avais-je quelque chose sur le visage ? Y avait-il toujours cette " chose" sur mes fesses ? Je décide d'y jeter un coup d'œil... Puis mon sang se glace.
Je lui jette un regard noir, puis Pieck me dit ;

Oh c'est bon, tu vas pas faire la gueule juste pour une petite blague. Pfff.
-p...pardon.
-Voilà, je préfère ça. Bon, porte mon sac, il est trop lourd.
-Pourquoi devrais-je le porter ?
-Parce qu'on est amie, non ? À quoi ça sert d'avoir des amies si on s'entraide pas entre nous, hein ?
-Je.. oui.

Puis une semaine passa.
Dans les couloirs, tout le monde me regardait en rigolant.

Voilà la pute ! Montre nous tes fesses pour voir, haha !
-C'est combien ?!

J'en avais assez.

Je cours aux toilettes des filles et m'enferme dans une des cabines. Dans mon coin, je me met à pleurer toutes les larmes de mon corps.

Annie ? Tu pleures ?

Je relève la tête.

Allez, sors de là. J'ai besoin de toi pour mes exercices de maths.

Je m'exécute.

Oula ! T'as le visage gonflé, toi ! Laisse moi te refaire une beauté !
-Mon père ne veut pas que je me maquille, pieck...
-Et alors.. pff. Fille à papa.
-bon, d'accord...
-Parfait.

Elle me mit énormément de rouge à lèvres rouge vif, n'importe comment, ainsi que beaucoup de fond de temps et de mascara. Elle applique ensuite du fard à paupière n'importe où, et me dessine un sexe masculin sur la joue, à côté de ma bouche.

Mais ça, je l'ignorais...

Voilà, t'es parfaite comme ça ! Passe moi ton cahier maintenant.
-Oui, tiens.
-Bien.

Elle recopie mes exercices sur une feuille, puis déchire les miens.

Oups.

Je roule des yeux.

C'est juste une petite blague, haha. Bon, je vais avec les autres, salut. 

Je sors des toilettes quelques minutes après elle, puis tout le monde me regarde. Ils me désignent tous du doigt, chuchotent entre eux. Certains crient des "Pute ! Suceuse ! " et je dois bien avouer que ça commence à me faire peur. Je prend mon téléphone et me regarde à travers l'écran. Je lâche mon téléphone sous l'effet de surprise. Je me met à trembler... Je cours en direction de chez moi, en passant au dessus des portails et autres obstacles, tout en pleurant, coléreuse et avec le sentiment d'être trahie.

Je me faisais harceler.

Une semaine passa à nouveau, sans que je n'aille en cours.
Et ce jour-là, j'appris le décès de ma mère. J'étais plus que désemparée.



J'étais détruite.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 13, 2018 ⏰

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