Une entrée en matière délicate

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Leur épopée commença face au trône du roi de Sigma, Bartholomew Sigma. C'était un jeune roi, environ la trentaine. Il avait les yeux de deux couleurs différentes, celui de droite avait une teinte bleutée alors que celui de gauche était vert, souligné d'une balafre. Il était habillé d'une longue toge noire traversée par une bande violette.

- Chers champions ! Commença le roi, Vous êtes ici, aujourd'hui pour une mission de la plus haute importance. Vous avez comme objectif d'apporter à la cité des documents confidentiels de l'armée ennemie pour dévoiler leurs positions et leur plan d'attaque.

- Et comment ferons-nous cela, mon très cher Roi ? Répondit la jeune sorcière.

- Vous allez devoir vous introduire dans les cités ennemies pour trouver des informations afin de trouver un moyen d'entrer dans le château d'Ogma où sont rangés les documents secrets ! Vous devez être extrêmement prudents et discrets dans votre long périple, ne vous fiez à personne et soyez forts les Conquérants !

- Eh bien nous allons essayer mais je ne vous promets rien Murmura Pédro.

- Vous pouvez compter sur nous, mon bon Roi ! Répliqua Keito.

- Il n'y a pas que moi qui compte sur vous, il y a aussi votre royaume tout entier qui compte sur vous ! Vous êtes notre seul espoir, bon courage, vous en aurez bien besoin.

- Entendu mon Roi ! Répondirent les Conquérants en chur.

Les trois compagnons sortirent alors du château et prirent la route pour Ogma, bien décidés à accomplir la tâche de leur Roi bien aimé. Le palais du roi a une vue magnifique sur la grande place de Sigma. Il y avait beaucoup de bars, d'échoppes, de maisons et enfin une grande et majestueuse fontaine au milieu de cette magnifique place, avec une eau aussi pure que le cur de nos Conquérants. Mais aujourd'hui, c'est jour de marché. Il y avait beaucoup plus de monde et de brouhaha. Nos héros se créèrent un chemin difficilement dans cette vague humaine et arrivent, enfin, aux portes de la ville.

A la sortie de la cité, les mercenaires se retrouvèrent face à quatre soldats. Keito , le plus attentif, remarqua quelque chose d'étrange sur leur accoutrement: un petit "deux" blanc en chiffre romain était gravé sur leur armure. Ils eurent un sourire sadique sur l'entièreté du visage. Il sentit qu'une aura menaçante se dégageait des quatre lascars... Il se méfia alors de plus en plus. Ils leurs bloquèrent le passage, en disant qu'il ne fallait pas sortir de la ville pour on ne sait quelle raison. Plusieurs possibilités s'offrirent à eux, engager le combat, persuader les gardes de les laisser passer ou encore fuir comme des lâches. Les Conquérants, ne pouvant faire demi-tour, décidèrent alors de mener leur premier combat !

Chacun d'entre eux s'attaqua à un garde ! Ni une ni deux Obscuria invoqua son chat des ténèbres, Crocs ! Elle s'en servit pour faire diversion. Elle dégaina sa dague et attaqua sans répit son adversaire !

Keito s'attaqua au garde possédant un bouclier et une épée, quelques esquives et parades plus tard, le garde se retrouva en très grande difficulté !

Pédro se mit en retrait pour utiliser des sorts de feu mais il se retrouva confronté à deux gardes, l'un d'eux possédait une lance et l'autre une masse, Pédro étant en infériorité, il ne lui restait plus qu'une décision s'il il ne voulait pas mourir ... Il sortit sa mandoline et commença à utiliser sa botte secrète, l'enfer auditif, le sortilège le plus douloureux , Pédro commença à jouer Paranoïa de Luj et tous les gardes s'évanouirent. Il rangea alors sa mandoline et exécuta une minute de silence en l'honneur du bon goût.

- Je déteste avoir recours à cette méthode. Souffla Pédro en serrant les dents.

Nos trois héros ne savaient alors pas pourquoi ils leurs en voulaient mais ils continuèrent leur chemin, sans se douter de ce qu'ils venaient d'affronter...

Afin d'avancer dans leur voyage, ils décidèrent de se rapprocher d'Ogma en passant par LA ville marchande de toute cette contrée, "Ontrouvhetou", se situant à la frontière de nos deux royaumes... Le chemin pour s'y rendre s'avérait encore bien long...

Sur le chemin en direction la ville voisine, Keito demanda à ses compagnons:

- Avez-vous remarqué le petit symbole sur leurs épaules ?

Ses compagnons, surpris, ignoraient de quoi parlait leur ami et demeurèrent dans une incompréhension totale. Keito continua donc ses explications:

- Mais si! Il y avait un petit carré vert avec un deux en chiffres romain, j'ai pas rêvé quand même!

- Non, je n'ai pas remarqué, répliqua Obscuria, mais ça pourrait peut-être expliquer pourquoi ils étaient agressifs envers nous. T'en penses quoi toi ? Dit-elle tout en tapotant l'épaule de son ami Pédro.

- Hein ? Quoi ? Non je n'ai rien vu, j'étais en plein dans ma musique moi !

- Eh bien, observez-les bien quand on en rencontrera d'autres.

- D'accord, on fera gaffe ! Répondit la petite sorcière.

- Euh... j'essaierai.

Sur le chemin, ils se sentirent alors comme observés par une présence. Celle-ci semblait résider autour des arbres qui juxtaposaient le sentier. Ils étaient espionnés !

- Qui va là !? Sortez de votre cachette! Cria Obscuria tout en canardant les branchages de sortilèges ridiculement faibles.

- Ouais! Montrez-vous ! Clama Pédro, apeuré et en serrant très fort son sceptre de feu tout en tremblotant des guibolles

A ces mots, ils virent les buissons et les branchages bouger. Quatre bambins sortirent alors de leurs cachettes et s'approchèrent d'eux.

- Uch, c vhou lè cons qu'érrants?

- Oui Répondit désespérément Keito.

- On é tro fan de vou! On peut avoar hein otograf siou plé?

Les quatre gosses tendirent alors un calepin bleu vers le groupe, une lueur d'insistance dans les yeux, Pedro fit un signe de la tête à Keito qui signifiait "non surtout ne fais pas ça, mais alors pas du tout !" Keito ignora le geste de son compagnon, qui cru à une énième crise de paranoïa de la part de son ami.

Au moment où celui-ci toucha ledit carnet, un des quatre bambins l'attrapa par le poignet et lui colla un morceau de tissu contre la bouche, les trois autres en firent de même à une vitesse où toute esquive était impossible.

L'effet du contact entre leurs orifices nasales et le bout de tissu se traduisit par une perte de connaissance presque immédiate.

La quête d'OgmaWhere stories live. Discover now