Amalys laissa exploser toute la fureur et la rage qui faisait rage en elle. Elle n'aurait su dire lequel d'entre eux avait entamé le combat en premier. Ils s'étaient probablement jetés au moment l'un sur l'autre, en une parfaite synchronie comme quand ils étaient enfants et qu'ils jouaient ensemble. Elle rendait coup pour coup, et malgré la rapidité de Klaus dû à son statut de vampire, il ne parvenait pas à prendre l'avantage. Pendant tous ses siècles passé de l'Autre-Côté, elle avaient eu tout le loisir de s'entraîner à tel point que son statut de sorcière ne la gênait plus. Elle n'était plus « l'objet » fragile qu'elle avait été. Si Klaus parut surpris que la sorcière n'utilisa pas sa magie, mais qu'au contraire, elle s'engage dans un corps à corps, l'hybride n'en laissa rien paraître. Néanmoins, Amalys n'était pas un vampire, et de ce fait, elle ne pouvait pas continuer indéfiniment à rendre coup pour coup, la fatigue commençant déjà à se faire sentir dans ses membres endoloris. Elle le comprit quand elle ne parvient pas à retenir le coup suivant de Klaus et vola à travers la pièce pour s'écraser contre une des vitrines qui ornaient le salon. Le choc lui coupa le souffle, et malgré les étoiles qui traversaient sa vision et les bouts de verre qui s'étaient logés un peu partout dans son corps, la jeune sorcière se releva en vacillant. Une seconde trop tard. Klaus était déjà sur elle avant qu'elle n'ait pu esquisser le moindre geste pour se défendre. Amalys s'écrasa contre le mur d'en face. Elle parvient à retenir le cris qui menaçait de s'échapper de ses lèvres quand son bras se brisa, manquant de lui faire perdre connaissance sous l'impact. Avant que son frère n'ait pu l'envoyer volé à travers la pièce une fois de plus, la sorcière leva la main faisant appel enfin à sa magie. Il se figea. Pas volontairement. L'emprise de sa magie l'immobilisa, l'enserrant comme un étau. L'expression de son visage changea reflétant sa haine contre ses pouvoirs.
– Tu utilises ta magie contre moi ! Cria-t-il hors de lui. Bats-toi Amalys !
Cette dernière se releva avec difficulté, le souffle court, son bras cassé ramenait contre sa poitrine.
– Je me suis battu, Nik, mais je sais parfaitement que ce n'est pas ainsi que je l'emporterais, répondit-elle d'une voix posée. Je ne suis pas un vampire et je ne fais pas le poids. Même si, pour tout dire, je dois avouer que j'ai appréciais ce combat.
Elle s'approcha de son frère à pas lents. Immobile, son pouvoir imposant, le maintenant à son emprise. Il était entièrement à sa merci.
Pas si entièrement à sa merci que ça, car une fois assez près de lui, il utilisa ses dernières forces pour les projeter à terre. Amalys se retrouva allongée sur le sol, écrasée par le poids d'un Klaus la surplonbant, la main sur sa gorge si délicate et mortelle. Contre toute attente, Amalys Mikaelson sourit.
– Je n'en n'attendais à rien de moins de toi. Tu n'abandonnes jamais, ne t'avoues jamais vaincu...
La pression sur sa gorge s'accentua, la rage brillant dans ses yeux.
– ... Même quand tu l'es, continua-t-elle avec le peu de souffle qui lui restait.
Levant sa main valide, la pression s'atténua devant les yeux surpris de Klaus. Sa main se retira délicatement de sa gorge. Bien que son frère la maintienne encore au sol de tout son poids, il n'avait plus l'avantage. Elle lâcha un peu plus de magien s'assurant par ce biais qu'il ne puisse plus effectuer le moindre geste, sauf parler. Elle lui laisserait jusqu'au bout la possibilité de parler. Pourquoi ? Elle n'en savait rien. Peut-être attendait-t-elle des regrets pour toutes les horreurs qu'il avait commis.
– Assez joué, Nik, il est temps d'en finir.
Elle posa avec douceur sa main valide contre son cœur d'immortel. Comme quand ils étaient enfants.
Non ! Ne pense pas à ton enfance avec ce monstre.
Trop tard ! Elle le revit l'entourant de ses bras protecteurs... Sa main qui essuyait ses larmes...
Cette même main qui vient d'essayer de te tuer, murmura cette même voix, cette voix qui s'insinuer dans son esprit chaque fois qu'elle était sous le point de flancher. C'est Nik !.. C'est ton frère... Tu ne peux pas le tuer...
Elle ferma les yeux et fit le vide en elle, se vidant de toutes ses émotions, ne laissant qu'un vide glacial. Avec l'entraînement, il lui devenait de plus en plus facile d'oublier sa conscience, ses sentiments et émotions qui résonnaient en sa présence.
Ce n'est plus Nik, répondit-elle à sa propre conscience.
– Tu ne peux pas me tuer ! Répliqua Klaus avec un rictus malgré sa position. À moins que tu n'es en réserve un pieu en chêne blanc.
Elle rouvrit les yeux et lui répondit d'un sourire narquois.
– Allons, Nik, répondit-elle comme si elle parlait à un enfant et non à son frère, un vampire vieux de plusieurs siècles, as-tu oublié la puissance de ma magie ? As-tu oublié que j'étais destinée à devenir la sorcière la plus puissante de tous les temps ?
Le doute commença a assaillir Klaus, elle le voyait dans ses yeux. Il s'en souvenait. Comment aurait-il pu oublier la violence de la mort de sa petite sœur chérie ?
Il était temps. Elle pressa un peu plus fort la main contre son cœur, inspirant un bon coup avant de laisser s'échapper ses pouvoirs contre lui, ce cœur d'immortel noirci par les Ténèbres. Sa vision se colora devant la puissance qu'elle libéra. Seule la pleine puissance de ses pouvoirs pourrait le tuer.
– Nik !
Le cri déchirant de Rebekah résonna à travers la pièce. À travers un brouillard teinté de rouge, Amalys remarqua qu'Elijah et Rebejah les avaient rejoints. Une autre personne les accompagnaient et Amalys reconnut sans peine, leur frère Kol. Damon observait d'un air impassible, dans un coin, la scène qui se jouait sous ses yeux.
Mais il était trop tard, plus rien ne pouvait empêcher Amalys Mikaelson de finir ce qu'elle avait commencé. Même elle en était incapable. Sa magie était en ce moment bien trop indomptable et imprévisible.
Klaus poussa un cri de douleur qui se perdit sous les cris de ses frères et sœurs.
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Amalys Mikaelson
FanficPrès de mille ans après la mort de leur sœur, Amalys, nos Originels préférés ont la désagréable surprise de la revoir au pas de leur porte.