Chapitre 7

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Song : The reach - Miranda Lee Richards

Ce matin en me levant j'avais senti une bosse douloureuse au milieu de mon front, Jared avait raison. Plus tard dans la matinée, comme convenu, j'étais allée me promener dans la forêt avec mon grand-père. Les lieux à l'aspect magique avaient été identiques que la veille.
Nous avions discuter longuement, tout en foulant d'un pas léger le sol recouvert de feuilles.

Il était à présent six heures et demi de l'après-midi. Ma sœur et ma mère était à peine arrivée que nous avions dû entamer les préparatifs du repas de ce soir.
Chacun avait une tâche à effectuer : alors que mes aïeules préparait un ragoûtant festin et que ma mère dressait la table avec la plus belle porcelaine, Aube et moi avions astiqué les meubles de la salle à manger.

***

Le soir venu, les Bell arrivèrent un bouquet d'œillets blanc à la main, les fleurs préférées de ma grand-mère. Ils le lui tendirent :

«- Merci pour ton invitation Alyah ! Nous nous réjouissions de passer une soirée en si bonne compagnie !» annonça gaiment la vieille femme qui se trouvait sur le pas de la porte.

Elle n'était pas très grande, mais était tout de même très intimidante. Ses cheveux châtains parsemés de gris, étaient tirés en un haut chignon strict: elle avait les mêmes yeux que son petit-fils.

«- Ne me remercie donc pas, votre présence me fait grandement plaisir !» répondît ma grand-mère à sa vieille amie Marianne.

Au côté de cette dernière s'étaient présenté son mari ainsi qu'Adam. Il leur ressemblait beaucoup.

Une fois les salutations faites, nous nous assîmes tous autour de la longue table sculptée dans du bois de chêne. Adam était face à moi.
Le regard de sa grand-mère se fit insistant sur ma personne.

«- Maud, tu as bien grandi depuis la dernière fois... Tu deviens toujours plus belle !» déclara Marianne.

«- Tu es magnifique toi aussi Aube !» s'empressa-t-elle d'ajouter.

Quelque peu mal à l'aise, j'articulai un «merci». Adam parut amusé. Ma sœur, quant à elle, accueilli le compliment avec joie.

«- Aube ? Ezequiel m'a dit que tu avais choisi économie comme filière... Si tu as un problème, ou que tu ne comprends pas quelque chose, n'hésite pas à demander de l'aide à Adam.» intervînt Alban, le grand-père du jeune homme qui était assis face à moi.

«- Je n'hésiterai pas...» répondit l'interpellée, gratifiant Adam du regard. Ce dernier hocha la tête en signe d'approbation, le sourire aux lèvres.

Alban reporta soudain son attention sur moi :

«- Et toi Maud, il parait que tu es en dernière année... qu'as-tu prévu de faire par la suite? » m'interrogea-t-il en remettant ses lunettes en place.

«- J'aimerais bien aller à l'université, en littéraire... ça me permettrait de développer mon goût pour l'écriture.» expliquai-je maladroitement.

Songeur, il porta ses lunettes à sa bouche pour mâchouiller l'une des branches.

«- Tu me feras un jour lire tes écrits ma ptite...» avait-il répondu de manière chaleureuse.

J'acquiesçai vigoureusement.

Plus tard dans la soirée, Marianne et ma grand-mère ne cessaient de se faire des messes basses, pendant que les autres tenaient une discussion enflammée sur le thème de l'économie. Quant à moi, je pensais à ce qu'il s'était produit la veille, Mathieu m'avait conseillé de ne pas en parler à Adam pour le moment, ce que je fis.

MAUDITE {en pause}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant