MAUDITE {en pause}

Chapitre 4

Song : Girl on fire - Alicia Keys

" La pièce était à peine éclairée, les murs en pierre sombres donnaient un aspect sale au lieu.Un jeune homme et une jeune femme se trouvaient dans la pièce, cette dernière se trouvait par terre à genoux, en pleurs. On pouvait voir dans ses yeux un semblant de peur et de la déception alors que l'homme la regardait avec colère. Ils ne devaient pas être en train de plaisanter bien au contraire... J'observais la scène perplexe.

La ressemblance entre cette jeune femme et moi-même était frappante : elle me  ressemblait comme deux gouttes d'eau. On aurait dit moi avec quelques années de plus. Nous avions les même yeux verts, les même cheveux noir corbeau, le même teint... C'était atrocement effrayant. Étais-je dans le futur ? Non, impossible.

Les pupilles de l'homme devinrent rouge comme le sang. J'étais horrifiée, une sueur la froide s'écoulait le long de mon dos. Ses yeux reflétaient la haine, et incitaient la peur à ceux qui osaient le regarder.
J'entendis l'homme crier sur la malheureuse jeune femme, mais je ne parvenais pas à distinguer ses paroles, j'entendais leur voix comme si elles étaient un écho lointain ; dans tout les cas cela ne devait pas être très chaleureux. La femme avait la tête baissée, après tout, cela ce comprenait, je n'aurais pas aimé être fixée par ses horribles iris d'un rouge écarlate.
Contre toute attente elle releva la tête avec fierté, et cessa de pleurer. Elle lui répondit quelque chose que je ne parvenais toujours pas à entendre et l'homme la regarda stupéfait. Quelque chose me disait que cela n'avait pas dû lui plaire.
Alors il cria à nouveau sur la jeune femme.
Elle éclata en sanglots.
L'homme la souleva brusquement par le bras et l'emmena à l'intérieur d'un  pentacle entouré d'un cercle tracé à la craie blanche.
Je ne comprenais plus rien...
Autour de l'étoile étaient inscrits des mots dans une langue que je ne connaissais guère. Du latin probablement...

L'homme continua de parler, davantage pour lui que pour la jeune femme.
La femme sentit sa dernière heure arrivée. Des mains du jeune homme jaillirent des flammes aux couleurs chaudes. Il les observa pendant quelques instants avant de les jeter sur la femme. Elle s'embrasa et commença à brûler.
J'étais abasourdie , ce n'était pas croyable. Comment avait-il pu ?!
Elle criait de toutes ses force, et il lui en jeta d'autres beaucoup plus grandes. Peu de temps après elle n'était plus que cendres.

J'ignorais pourquoi, mais les larmes roulaient sur mes joues, pourtant je ne connaissais pas cette femme. Et en même temps c'était comme si je l'avais toujours connue.
Je me sentais proche d'elle, pour une raison que je ne pouvais concevoir. Serais-ce à cause de notre très perturbante ressemblance ?! Peut-être...

Je me mis à guetter les réactions du jeune homme, on ne voyait qu'une partie de son visage, l'autre était cachée par ses cheveux bruns. J'avais perçu une larme rouler le long de sa joue.
Je n'en croyais pas mes yeux, il venait de lui ôter la vie sans que personne ne lui obligent, et qui plus est d'une manière barbare. Et maintenant il se mettait à pleurer ?! C'était totalement illogique et contradictoire.

J'étais toujours en larmes, quand comme par magie, un homme blond arriva dans la pièce, en panique.
Quand il aperçut le tas de cendres, et le jeune brun, en pleurs, il comprit ce qu'il c'était passé. Il était arrivé trop tard. L'homme à la chevelure brune sortit de la pièce et dévisagea le blondinet avec un regard noir rempli de sous-entendus. Une fois le jeune brun disparu, le nouvel arrivant se précipita à l'intérieur du cercle et s'agenouilla à côté du tas de cendres : les restes de sa femme. Il poussa un hurlement de désespoir qui déchira le silence de mort régnant dans la pièce, suite à cela ne restait plus que le bruit délicat de ses épaules qui remuaient faiblement en raison des hoquètements de ses pleurs.

J'observais la scène bouche-bée. Cet homme m'était familier... Ses cheveux blond décoiffés avec élégance, ses yeux d'un bleu d'une beauté inégalable : Il était magnifique. Mais tout comme la jeune femme, il devait avoir une quinzaine d'années de plus.
J'avais peur, l'angoisse s'empara de mon corps, je me mis à trembler comme une feuille.
Cette drôle de sensation qui m'envahissait peu à peu était tout sauf agréable, un mélange de vide et de peur.

Je décidai de reporter mon attention sur le jeune homme, il poussa à nouveau un cri de désespoir.  Je venais à peine de sécher mes larmes que je ne pus m'empêcher d'en verser d'autre, la douleur qu'on percevait dans ce cri était bouleversante...
Je venais d'assister au meurtre du grand amour de cet homme à l'apparence si pure.

Soudain tout autour de moi, se mit à tourner et je me retrouvais à tomber dans le vide."

" she got both feet on the ground,
And she's burning it down "
– Alicia Keys

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➿ N.D.A ➿

Hey!!!

Voilà un chapitre relativement cours contrairement au précédent.

Mais que c'est-il donc passé ?! ;)

J'espère que cela vous aura plus.

Bonne vacances!! (Pour ceux qui en ont... je suis navrée pour les autres... <3)

Bye ✨
- L.S