Waiting For The End - Clexa

Chapitre 1

Je ne suis pas bien. Je ne sais pas ce qui se passe ce soir. Je me sens... Seule. Vide. Oui, vide... Cela faisait quelques mois que je n'avais pas ressentis cela. C'est désagréable, ce vide. Je déteste ça. Ah, il est trois heures déjà... Il faudrait que je songe à dormir peut-être... Quoi que, je ne sais pas si mon vide me le permettra. Je n'ai pas envie d'allumer la télévision. Non, je n'ai aucune envie de regarder ces merdes que l'on nous sert. Surtout qu'à cette heure-ci, il n'y a que des vieux films porno incompréhensible et mal tourné. J'aimerai parler. Oui, il faut que je parle, que je rigole. Enfin... Pourquoi rigoler ? Je ne suis pas triste. Je suis juste une carcasse vide, je crois... Je vais appeler quelqu'un.... Oui, je vais appeler Octavia, ou Raven !  .. Ah, non, elles dorment déjà. A cette heure, tout le monde dort. Je dois être la seule pauvre fille à avoir les yeux grands ouvert dans la pénombre, à se torturer à cause d'un sentiment ridicule provenant probablement de son imagination… C'est réellement pitoyable. Je suis pitoyable, et, Dieu sait à quel point je me hais, lorsque je suis pitoyable... En attendant ce putain de sommeil, je vais écouter de la musique. Peut-être qu'il viendra plus vite.

Merde, merde, merde, la lecture aléatoire, ce n'était pas une bonne idée, non..., tomber sur "Say something", ce n'était pas une bonne idée, ce n'était pas le bon moment. "Say something", avec tout ces foutus souvenirs qui l'accompagne, cette chanson horrible, je la déteste. Je devrais la supprimer. Mais après tout, si je la supprime, est-ce que je supprimerai aussi Lexa ? … Si je supprime cette chanson, je devrais aussi supprimer nos photos, nos messages, nos mots. Si je supprime cette putain de chanson, je devrais aussi la supprimer elle, de mon répertoire, et qui sait, de ma vie. Est-ce que j'en ai vraiment envie ? Je ne sais pas. Son sweet... Il est dans mon tiroir, et si je le prenais ? Ce ne serait pas une si mauvaise chose je pense. Je ne m'en voudrais pas trop... Lexa me disait toujours que si je n'étais pas bien je devais le serrer contre moi pour qu'il y ait une partie d'elle auprès de moi pour me réconforter... Elle me disait qu’elle serait toujours avec moi… Mais, si je le prends, c'est un pas en arrière que je fais, moi qui étais sur la bonne voie. Moi qui n'avais presque plus mal. Pff et puis merde, je m'en branle, je n’en ai rien à foutre de faire un putain de pas en arrière, j'ai besoin de son foutu sweet pour dormir ce soir, j'ai besoin de ça. C'est puéril, c'est futile, mais ce soir, juste ce soir, j'en ai besoin. Ça ne tuera personne. Peut-être moi, mais n'est-ce pas déjà le cas ? Merde, je vais le chercher. Voilà, c'est bon, je ne suis plus vide, il est là, contre moi. Ce sentiment imaginaire disparaît. C'est vrai, que ça fait 7 mois déjà... 7 mois que son sweet était enfermé dans mon tiroir. Les larmes qu'il y avait dessus ont eu le temps de sécher au moins, celles des premières nuits après cette séparation si douloureuse. Tant pis, après tout, son sweet lui appartient, c'est à elle, c'est une partie d'elle, oui, c'est la dernière chose qui me reste d'elle, la dernière chose que j'ai, de Lexa.

Ah, enfin, le sommeil arrive. J'avais simplement besoin de ce pauvre sweet que je sers contre moi. J'avais juste besoin, de Lexa.