Chapitre 3

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Lexa, je me force à t'écrire cette lettre, oui, j'ai bien dit je me force, parce que je n'en ai pas envie. C'est Raven qui m'a dit que je devrais le faire, que ça me ferait du bien, de t'écrire, de te dire ce que je ressens... Enfaite, il faut juste que je te dise, tout ce que tu as décidé de me faire, en t'étant prise pour Dieu. Oui, car, c'est ce que tu as fait. Mais, n'oublies pas, que tu es et resteras une grosse conne. Désolée... Non, oublie ça, je m'emporte. Mais, je t'en veux tellement..., oui, tellement ! Et, j'ai cette phrase en tête, qui se répète encore et encore, comme un vieux disque rayé... "Qu'est-ce qu'elle a de plus que moi ?" Je sais bien oui, ça fait cliché, c'est nul, ça ne me ressemble pas, tu ne me connais pas comme ça. Mais, là, je vais te présenter une facette de moi. Non, enfaite, nous allons la découvrir ensemble, car, je ne pose de mot sur ce que je ressens que très rarement... Je pense même, qu'à 22 ans, c'est la première fois. Alors, je ne sais pas si tu as déjà eu mal. Probablement que oui, mais je ne te parle pas d'une petite douleur qui s'estompe au bout de quelques heures, non, je te parle d'une réelle souffrance, de quelque chose qui te bouffe petit à petit de l'intérieur, pour ne laisser de toi qu'un légume sans ressenti. Te rends-tu compte, que par ta faute, et uniquement ta faute, je vais finir aussi expressive qu'une courgette ? Ne ris pas en lisant ça, je suis sérieuse. As-tu déjà eu l'impression d'être abandonnée ? Quelqu'un t'as déjà abandonné comme toi tu l'as fait pour moi ? Non, je n'exagère pas, c'est exactement ça que je ressens. Je te faisais confiance Lexa. Je suis seule, seule avec moi-même. Et personne ne peux combler cette solitude, ce vide, ce manque. Non, personne, ni Octavia, ni Raven, ni personne. Et je pourrais manger 6 Maxi Big Mac que je me sentirais toujours aussi vide. Merde ! Lexa, ce vide, c'est ce qui te remplace vois-tu? Parce que, je pourrais trouver quelqu'un qui prendrait ta place, je pourrais le faire, après tout, j'ai du succès moi aussi. Mais, je n'y arrive pas. C'est vrai, je n'ai pas essayé, mais, je ne suis pas comme ça. Je ne peux pas t'oublier si facilement et donner tout ces privilèges que toi tu avais à quelqu'un d'autre. Je n'ai pas le courage de tout recommencer. Je ne veux pas que tu reviennes, ne prends pas la grosse tête, qui penses-tu être? Tu as eu ta chance, tu es partie, c'est terminé je le sais. Et je ne veux plus de toi. Non, je ne veux plus entendre ta voix, ton rire, je ne veux plus croiser ton foutu regard avec tes yeux là !  Ni sentir ton odeur. Je n'en ai pas besoin, pour être malheureuse. C'est la première fois de ce début d'existence que je mène, que je me sens malheureuse. Sais-tu toi, ce que c'est d'être malheureuse ? Attend, que je t'explique. Être malheureuse, c'est être incapable de s'endormir sans pleurer, sans étouffer en sanglots, c'est se forcer à sourire à des personnes qu'on a juste envie de frapper, c'est répondre aux questions "Tu vas mieux ?" par un Oui, c'est avoir la gorge serrée à chaques secondes qui passent, c'est être incapable d'éradiquer ce putain de mal en nous..., celui qui nous brûle, nous consume pour ne laisser de nous qu'un tas de cendres difformes... ! Voilà ce que je ressens, là, par ta faute. Tu es la seule responsable de cela, tu es la cause directe de ma transformation en abrutie. Voilà, ce que tu me fais devenir. Une femme, qui croit n'importe quoi, qui croit que c'est le cœur qui génère ces sentiments inutiles, alors que non, le cœur ce n'est qu'un organe creux qui envoit le sang dans tout mon pauvre corps recroquevillé dans un coin de ma chambre... Voilà.
Grâce à toi, je deviens un légume. Une dernière chose, ta copine, elle ressemble un peu à un Picasso. Enfin, moi je dis ça, je ne dis rien. Mais, je ne suis pas la seule à le penser...
Au revoir Lexa. Je ne dis pas adieu, parce que ce mot est moche, et ne veux rien dire. Alors je te dis au revoir, mais sache juste, que je nourrie cet espoir de ne plus jamais te revoir, même de loin. Voilà, maintenant que je t'ai dis tout cela, je peux retourner me transformer en courgette, dans mon coin, pendant que toi, tu fourre ta langue là où elle n'a pas lieu d'être.
Clarke.

Waiting For The End - ClexaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant