Arsène Flamingo

15🚀Le Palais des plaisirs

« Je suis couverte de sang. Bravo flamant rose. »

Niki se leva du corps sans vie qui avait tenté de les tuer. Elle se risqua à regarder le capitaine et découvrit une expression qu'elle n'avait jamais envisagé voir un jour sur son visage souriant.

Un visage rempli de haine. Une haine contre un ennemi invisible.

Si ses lunettes ne cachaient pas ses yeux, elle était sûre que ces derniers lui auraient transpercé le cœur et aurait remercié le ciel que sa haine ne soit pas contre elle.

Il ne bougea pas pendant quelques longues et interminables secondes avant de ranger son pistolet et d'expirer. Il leva enfin la tête vers Niki et reprit son habituel sourire en se frottant le menton.

— Quel carnage Darkwhisper ! Y'a pas à dire, tu seras une très bonne mercenaire indépendante.

— C'est qui Dream Reaper ? tenta-elle malgré la surprise qu'avait provoquée l'expression du capitaine.

— Tu ne voudrais pas travailler pour moi ? Vraiment ? Parce que la conf-

— Réponds-moi. Qui est Dream Reaper ?

Flamingo voulut à nouveau changer de sujet mais fut interrompu par un bruit d'explosion venant de l'extérieur.

« Je ne lâcherai pas l'affaire » se dit Niki à elle-même. « S'il ressent autant de haine pour quelqu'un, je veux savoir pourquoi ».

Niki attrapa le poignet du capitaine et l'entraîna devant le miroir d'où elle était sortie avant son striptease. Elle actionna un mécanisme dévoilant un couloir devant eux et s'y engouffra avant de refermer le passage.

De petites lumières violettes coloraient le petit couloir et des passages menant à d'autres chambres étaient visibles.

— Tu permets que je garde ton couteau ?

— Fait donc. Qu'est-ce qui se passe dehors à ton avis Darkwhisper ? Ça m'étonnerait que ce soit seulement pour moi.

— Je ne sais pas, mes affaires pour communiquer avec la Confédération sont dans le vestiaire, comme mon arme et mon uniforme bien caché dans un casier verrouillé.

— Donc direction le vestiaire des dames ?

— Range ton esprit pervers et ton regard lubrique Flamingo.

Ils traversèrent le couloir jusqu'à ce que le capitaine arrête Niki dans sa marche en lui montrant son téléphone.

— C'est la Confédération, dit-il en lui montrant l'écran digital. Je ne sais pas ce qu'il se passe dehors mais d'après Almyra, la Confédération a coupé toutes les communications venant de l'extérieur vers Vuivis-440.

— Et alors ? On s'en fiche non ?

— Et alors Cox était en plein visionnage des nouveaux épisodes de sa série. La transmission de la télévision s'est coupée et... ben il vient de péter un câble.

— Comment ça ? Tu veux dire que...

— Ouais. L'explosion qu'on a entendue c'est lui. Il a pris une des armes d'Almyra et a tiré sur le Palais.

Niki se tapa le front en se disant qu'ils avaient vraiment tous un grain dans cet équipage.

— Cox, le type le plus sensible de cet équipage tire sur un bâtiment rempli d'innocents ?

— On parle de « Amour et Espoir » Niki ! Il n'était pas né qu'il était déjà fan de cette série ! Tu crois vraiment que le frère jumeau d'une femme chaotique comme Almyra est totalement sain d'esprit ?