「 𝐥𝐞 𝐝𝐞́𝐬𝐞𝐫𝐭𝐞𝐮𝐫 」✦ 𝑚.𝑦𝑔 𝑥 𝑟𝑒𝑎𝑑𝑒𝑟

• I •

-Par le passé-

« Tu peux courrir, mais tu ne peux pas te cacher. »

Je courrai aussi vite que je pouvais, à bout de souffle. Mes jambes commençaient à me faire souffrir et il ne me restait plus assez d'énergie pour continuer. Je m'arrêtai un instant, je sentais ma poitrine se soulever au rythme de ma respiration saccadée. Mais comme si cela ne suffisait pas, je ressentis comme une présence s'approchant doucement de moi.

Sans perdre de temps, je repris ma course. Mon parcours devenait de plus en plus compliqué à gérer et c'est avec courage que je tournai la tête, croisant ses yeux. Ces mêmes yeux qui m'avaient subjuguée à l'instant où je les avais vu.

Mais ça ne m'aida pas, ainsi je ne su garder ma concentration sur où je mettais les pieds et trébuchai. Je frémis lorsque mon corps entra en contact avec le sol, et tentai de me remettre rapidement sur pieds, mais une puissante paire de bras m'attrapa par derrière.

Le son de bruits de pas m'entourant était tout ce que je pouvais entendre à présent et mon rythme cardiaque s'accéléra en un instant suite à cette course folle. Je me rendis rapidement compte qu'il n'y avait pas un mais 7 hommes. Comment n'avais-je pas réalisé cela avant ?

Ce que je trouvais étrange était le fait qu'ils avaient tous une couleur de cheveux différente, toutes les plus flashy les unes que les autres. Pas que j'avais quelque chose contre ça, loin de là. Seulement, je les avais imaginé être le plus discret possible. Mais j'avais tort, visiblement.

Le fait que je me faisais kidnapper me revint à l'esprit. Il remarqua mon changement d'attitude soudain et fit un mouvement de tête en direction de l'un des autres hommes. Celui qu'il regarda se dirigea vers moi, puis s'arrêta jusqu'à ce qu'il soit à une certaine distance de moi, distance que je trouvais très courte. Il s'accroupit pour atteindre mon niveau et prit mon menton entre son pouce et son index.

« (Y/n) », dit-t-il enfin d'une voix rauque, « Tu t'appelles (Y/n)… n'est-ce pas ? »

Mes yeux s'élargirent, seulement parce que ce qu'il avait dit était vrai. Cependant, je décidai de ne pas leur communiquer une once de mon état d'esprit actuel et restai calme. « Je prends ça pour un oui, vu que tu n'as pas encore répondu. », un sentiment d'irritation se fit ressentir lorsqu'il prononça ces mots. « Patience, Taehyung. Patience. », dit un autre homme avec des cheveux roses.

« Bon. », commença-t-il, ignorant complètement le commentaire que le précédent avait fait, « Maintenant qu'on a la fille, rentrons. ». Je vis tous les hommes commencer à marcher, je pris ça comme une opportunité pour tenter de m'échapper, ignorant complètement le fait que j'étais encore tenue par l'un des membres. Je ne sus qu'après qu'on m'avait noué les poignets ensemble. À quel moment est-ce qu'ils avaient fait ça ?

Bien assez tôt, je fus jetée à l'arrière d'un van, qui empestait le sang, cette odeur métallique et nauséabonde. Je retins ma respiration lorsqu'elle parvint à pénétrer nes narines, sursautant lorsque les portes se refermèrent soudainement. Je reculai jusqu'à ce que mon dos heurte l'un des côtés du van, me laissant dans une position inconfortable. Je ne pouvais pratiquement pas bouger à cause de mes poignets noué, et l'espace restreint empirait les choses.

Durant tout le long du trajet, je n'entendis rien, pas un bruit. Ma curiosité reprit le dessus et je décidai de jeter un œil à travers la fenêtre qui me séparait de mes ravisseurs. Je résistai à l'envie de regarder plus longtemps, n'ayant pas forcément envie de me faire chopper. Ces hommes étaient tout autre chose. Que ce soit une bonne chose ou non, il était compliqué de deviner ce qu'il allait m'arriver.

Ce qu'il advint de moi ensuite était une étape floue, je n'avais pas réalisé que je m'étais endormie. Mes bras et mes jambes furent attachés à une chaise à l'aide d'une corde, située au milieu d'une petite pièce, très certainement dans une sorte de quartier général. Un endroit assez... Habituel pour être retenue prisonnière. Je n'avais aucune idée de là où je me trouvais.

« Tiens, tiens... On dirait qu'elle est réveillée. », murmura le type qui m'avait interrogée plus tôt, Taehyung il me semblait... ? Tous les regards étaient braqués sur moi, me faisant nerveusement avaler ma salive. « Jimin, occupe-toi d'elle. Tu sais quoi faire une fois terminé. » Sans hésitation, il hocha la tête en lâchant un “Oui, patron.”

Je savais que je n'aurais pas du, mais mes yeux entrèrent en contact avec les siens, une fois de plus. Je ne pouvais pas dire ce à quoi il pensait à ce moment même, mais à mon avis ça ne devait pas être bon signe, il n'avait pas vraiment l'air commode. Je détournai le regard assez rapidement.

Tous les membres de l'organisation quittèrent la pièce, laissant derrière eux un “Jimin” qui semblait être pour le moins impatient.

« Hmm... Que faire ? » Il plaça un doigt sur son menton, inclinant sa tête sur le côté, feignant l'indécision. Il dégageait l'impression d'être perdu dans ses pensées, mais je savais très bien que ce n'était pas le cas. Je me pinçai les lèvres après qu'il m'ait demandé ce que je savais sur leur organisation.

N'ayant obtenu aucune réponse, il s'avança vers moi et se pencha jusqu'à ce que je sente sa respiration sur mon oreille. Un frisson parcourut mon corps à cause de la proximité. « Tu ne réponds pas ? » chuchota-t-il en haussant les sourcils. J'entendis un son, un son qui me rappelait fortement celui d'une lame d'un couteau suisse. « Bon on va visiblement devoir employer la manière forte. » Je fermai les yeux, laissant échapper un soupir tremblant.

Mais cette longue soirée ne faisait que débuter.