Chapitre 3

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Damien.

Quittons le lycée. Vite vite !

George petit chat qui trébuche. Aïe ! ATTENTION : LA VOITURE! Ouf. Claire crie. (Insultes) VOUS AURIEZ PU REGARDER ENFIN ! (re-insultes). On se calme Claire. George s'est relevée. « Chaton est-ce que ça va ? » chuchoté d'une même voix avec Claire. « Oui Papa, oui Maman ».Ça me fait sourire. Aussi simple que ça. Longue journée, cours éreintant ! Déjà à 8 heures nos paupières n'avaient qu'un vœu : se réunir. Là bizarrement. Une envie de Vivre avec un grand V. Ce temps libre est pour nous... Téléphone qui vibre ! C'est Ellis. « C'est qui ?». Je dépose un baiser sur le front de George. Elle frétille de joie. Il lui en faut peu. « George ! Et si on allais fêter ta survie avec une pizza ? » Même pas besoin de demander : déjà convaincue.

George affiche son air comblée. Elle n'a besoin de rien de plus. La pizzeria est son happy space. Les Pizzas au feu de bois italienne de chez Nat'. Claire les aime particulièrement car ce n'est pas un Giono ou un Jé qui les fait, mais des Nat' (Nathalie, Nathan). Moi je les aime car elles sont sans viande. George les aime tout court et à la folie, sans fromage. Claire se réchauffe les mains près du foyer (Les Nat's nous laissent entrer, on les connaît bien). Je respire l'odeur et salive déjà. Alors. Tchiiin ! Santé avec de la bière. Je rêve de la pizza qui tourne au four. Claire prend des photos. On fait tomber du fromage râpé sur mes chaussures. Mes belles tennis. Je crois qu'elles s'en foutent.

Claire s'esclaffe, elle est belle quand elle rit à gorge déployée. Ses cheveux dans tout les sens, elle se fout de tout. George déconcertante fixe Nat qui prépare une calzone. Les pizzas sortent du four synchronisée à la musique. Je note ça dans un coin de mon esprit. Là, on sors. On a payé. On se barre avec nos cartons fumant. Je réponds à Ellis «Je leur dirais», tandis que Claire porte ma précieuse '5 légumes'. Les pieds en l'air on regarde le plafond. On pense un peu en silence. A rien puis à tout et Claire pète (oui je me suis promis de rester réaliste : vous saurez tout ;) ). Bien sûr on rigole comme des andouilles et on se redescend sur terre : on attaque nos pizza. Un délice. Les champignons presque caramélisés, la sauce tomate juste piquante comme il faut, un peu d'aubergines braisées et des petits oignons craquants... Bon je me doute bien que nous n'avons pas les même goût m'enfin... Veillez appréciez avec moi ce déluge de saveurs (naturelles bon dieu !) pas chimiques. C'est chaud, c'est craquant, c'est moelleux ! Repues. Les filles et moi nous dirigeons vers le terrain vague. Notre truc c'est de jouer au Badmington. Même (surtout) après la pause repas.

** George

Après la pizza, quand nos ventres sont ronds et remplis, on aime faire du Badmington. Les raquettes cachées derrière le bosquet et les cheveux de Claire qui s'attachent. Les miens et ceux de Damien sont trop court. Mes petites jambes couvertes de duvet, dévoilées par ma salopette orange, je trépigne. Damien mets la playlist. Le soundtrack de nos vies quoi. Et là ! Ça se déchaîne. Je fais l'arbitre dans un premier temps. Le filet est invisible alors dur dur. Mais je ne me décourage pas. Le soleil tape et je m'en fous. J'offre de l'eau à mes compatriotes. Je veux un croissant au chocolat (comme ça pas de débat (; ) et je le dis haut et fort : « Je veux un cRoiSsAnt ! ». On m'ignore. Je me redresse. Je compte les points : 4 - 7 avec mes doigts. La main gauche réservée à Damien, toujours. Claire, la droite. Je respire. J'expire. 3 chansons sont passées, 8 - 13 . Je fixe bien le volant. Ziouuuum d'un côté, rebond. Ziouum de l'autre. Mi-temps. J'étire mes fines jambes en les tordant en «talon fesses». Secoue mes court cheveux. Ajuste mon bandana et boit doucement un peu d'eau au citron. Contrôle toi. Calme toi. Pfouuuuu. Je répète la phrase plusieurs fois avant de la dire : «Reprise !!». Damien vs Claire. Si confiant. Si douée. « C'est parti ! » en musique on a Go to Town. Un rythme composé de boum boum que j'aime bien. Damien, je le regarde , il frappe le volant agilement, de sa raquette. Claire elle rate le volant (de peu), cheveux flottent lorsqu'elle saute. Ses jambes élancées. Ses cuisses fines. Son visage. Je ne peux m'empêcher de le reluquer. C'est plus fort que moi. Le grain de peau délicieux de Claire. La peau de Damien qui a l'air si douce entre son oreille et sa nuque là où je lui fait des petits bisous parfois. La manière qu'il a de se tenir et son timbre de voix un peu trop grave genre maladroit. Il est gêné quand il parle. Ses fesses. Pourquoi sont elles si musclées ? Il ne fait pas tant de sport. Claire, ses mains douces, qu'on a envie de caresser avec la pulpe de ses doigts. Ça y est. La chanson a changé. C'est 1950 de King Princess. Claire et Damien je sais pas. Mais moi je suis très concentrée sur les paroles en anglais. Et ça me reste dans la tête et je me pose encore plus de questions.

Heureusement c'est à mon tour. Damien arbitre. On va rire, il sait pas compter. Pfffrrrrr

*** Claire

Une bière. Deux bières. Trois bières. La Nuit. Elle est tombée sans prévenir. Mais il fait encore un peu chaud. Un peu lourd. George a eu son croissant. George cache bien son jeu. Sous ses airs d'enfant se cache une adolescente pleine de charme. Je le sais, j'y réfléchis souvent. Damien la considère comme sa sœur. Il pourrait même se doucher avec elle, qu'il ne ressentirait rien. On a fini le pack de bières commencé. Et je sens le bras de George sur mes épaules. On est détendues. Un flash. Ses yeux noisette qui me regardent en coin. Son air mutin. Mignonne. Damien loin devant. Ma main qui caresse son oreille et nos corps qui continuent mécaniquement de marcher alors que. Sa main. Sa main qui se pose sur mon épaule. Sa bouche qui embrasse ma joue. Si proche. Je veux répliquer. Faire quelque chose. Je cours vers les buissons, je vomis. George est effrayée. Elle crie et pleure en même temps «DamienDamienDamienDamien» d'une traite , avec désespoir comme si j'allais mourir. Alors que pas du tout. Et je lui dis «George arrête». Je me sens mieux. Et là, soudain, elle veut vomir aussi. Elle se presse le ventre fort fort. Je suis choquée. Un flot de sauce tomate-légumes-bières jaillit. Je me force à regarder. Un second flash amène 2 éclairs rapprochés. Des gouttes sur son nez, qu'elle touche. Je lui rince la bouche à la bouteille. Elle me remercie et embrasse furtivement ma main. Je hausse les sourcils. Drôle cette fille quand même. J'embrasse son front avec tout l'amour que j'ai pour elle. Allez hop.

Damien nous a vu. Oh une goutte. 2. 3. 4. Il pleut à corde. Mes tennis blanches sont tâchées de boue. Mes cheveux écrasés et lourd de pluie sur ma face. On court jusqu'à chez George. Pas ses parents. Sous la douche. Damien dans la chambre. Je lui retire laborieusement son t-shirt aux dessins d'oranges. Elle grimace. Elle a mal à la tête je crois. Elle est en tanga, brassière de coton ocre. Je ne sais pas pourquoi je remarque ça maintenant mais je ne savais pas qu'elle avait un corps si fin. Elle entre dans la douche, ses cheveux coupés à la nuque dégoulinent. Pommeau d'eau orienté vers elle , elle m'en jette dessus. Je ris, m'énerve, me déshabille à mon tour. Ses pommettes bien rouge sous l'effet de la chaleur de l'eau sont à croquer. L'alcool me monte à la tête, je m'approche d'elle. Petite crevette qui me couve des yeux. George est bien lucide. Elle me regarde d'en bas, assise en sous vêtements dans la douche. Petit cul posé sur le carrelage mosaïque vert. Ses yeux me fixent. Je. Bugge. Sur. Son. Visage. Sa bouche. Je ne peux pas. Je ne... peux ...pas.

C'est George. Sa langue à mon cou. Petits coups lents. Petits baisers. Caresses. Elle me regarde. Me questionne du regard. Je lui touche la bouche de mon index. Comme un chut. Je lui murmure que c'est l'alcool (alors qu'on n'a bu que 2, 3 bières chacune). Je me justifie. Je veux la toucher. Lui dire que je... toc toc toc « Vous faites quoi dans la douche ? » s'enquit Damien.

*fin chapitre 3*

Alors ? Est ce trop long ? Trop court ? 

J'enlace G.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant