Chapitre 7

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 1 semaine plus tard...

Damien

Au chalet, Louise et Quentin parlent d'endométriose. Quentin c'est le mec du hameau.Moi, je m'aventure dans la cuisine, je vais les aider à peler les patates. George s'est occupée d'aller acheter du fromage et elle le dépose avec précaution dans le frigo. Ses joues sont bleues de froid. 

Même au Printemps, elle a froid cette petite. Fred (qui est le cousin de Gigi) fait les lits en haut. Je les ai vu monter les draps. Apparemment quand les patates cuiront, nous entamerons le vin. C'est du vin blanc, il vient de la cave. George s'est assise sur un bras de fauteuil en velours rouge. Elle masse Lybie tout en rigolant avec Joan. Lybie lui demande comment elle s'était sentie après son premier joint. Les minutes passent et George secoue la tête de droite à gauche. Elle ne sait pas. Elle est mignonne. 

Joan force un peu, il sert du vin. Claire rit machinalement sur ses genoux, d'un rire de femme mondaine. Je suis un peu gêné. Il y a une coupure de courant. Un brusque noir. George se réfugie dans mes bras , petite souris. La musique continue sa vie. Claire s'occupe du disjoncteur, son père est électricien. 

Je pars aux toilettes non sans entendre George râler. Penaude, rejetée, elle se pose sur le canapé. Lybie fait mine de me suivre mais le courant se rallume. Tant mieux, je veux juste faire pipi. Ellis amène des burritos guacamole-carottes rapées-frites-radis. Je ne sais pas d'où viens cette recette mais elle tue. Joan me sert un verre. Je le donne à Lybie. Le rouge de la désinhibition lui monte aux joues. Et sa main posée sur ma jambe. Sa main douce. « Lybiiiie » je lui susurre à l'oreille. Parce que susurrer c'est plus doux que murmurer.

*

George

J'ai décidé que j'avais aussi droit au bonheur. Alors quand Etienne me sourit ; dans ma tête ça galope vite. Je me rapproche et lui donne une bière , maladroitement. L'air hagard comme s'il regrettait son micro-flirt dans ma direction, il hoche la tête. Trop con. Je peux pas me forcer. Je l'imite. Je recule recule recule en buvant ma grenadine à travers une paille recyclée. Pas pour moi, pas mon soir finalement. Alors je guette la grande Lybie et Damien. J'observe la jolie Claire , le beau Joan. Mon grand Fred. Celle qui est sur ses genoux. Etienne encore une fois. Ellis affalé. Gigi enfin. Quelque chose ne va pas. Je quitte le salon. Je ne sais pas pourquoi mais je pars.

*

Ellis

Le son va pas. Je le change. J'éteins la lumière du salon aussi. J'allume à la cuisine. Non. Bon j'allume au salon. Des bougies. Le bong. Le bong c'est le plus important. Lybie m'aide à l'allumer pendant que Gigi dans sa robe bleue râle. «Jolie robe Gigi » je me permets de lui dire. Ma remarque me fait l'effet d'un effondrement, elle devient un peu rouge et nerveuse, lâche un petit « merci » presque deviné tant il est discret. Ses longs cheveux en cascade le long de ses épaules. Un charme que je ne peux nier. Elle déambule maintenant dans sa tenue de déesse grecque (à la base le thème de la soirée) avec l'eau et les glaçons pour le bong (qui est à eau). Je place les miettes dans le foyer du bong en verre . La fumée crée de la buée. L'odeur n'est pas terrible. J'essaie et m'étouffe comme un con. Ça m'apprendra. Elle s'esclaffe et j'aimerais que ce ne soit que pour moi.

*

Claire

Joan m'a glissé une pastille dans la main, je l'ai refusée. Par contre sa bouche m'attire irrésistiblement et l'odeur de son parfum ne me suffit plus. Je l'attire vers moi. Il se rembrunit. Il est 21 :21 lorsque nos lèvres se touchent enfin. Enfin sa bouche tout contre la mienne. Sa langue et ma langue. Ses mains et mes mains. La soirée bat son plein. Les murs tremblent sous mon dos comme le cœur contre ma cage thoracique. Je suffoque avec ma robe, mes talons, mes bracelets. Tout est de trop. Faux contre sa peau. Et je le veux. Je veux sa peau, son corps, son cœur s'il le veut aussi. Joan qui entame le festin de mon corps avec ses petits baisers. Et les longs aussi. Joan que je ne veux surtout pas avec quelqu'un d'autre. Il est à moi.

*

Lybie

«Damien, Damien ? » Avec moi ça commence toujours comme ça. Avec mon ex on pouvait le faire partout. Ça commence avec cette main sur mes seins. Cette main qui lentement descend. Suit les courbes et avec elle fuit ma volonté première de ne pas rester dormir. C'est tellement excitant que je reste. Viennent les lendemains honteux. Il cache difficilement les morsures que je lui ai faites avec sa main en marmonnant à sa mère «Lybie... je crois que tu la connais» histoire de me re-présenter à sa mère, une stressée. Sa mère qui rédige lors de ses nuits blanches des livres sur la débauche adolescente.

 Cette fois ci je change de corps, de peau. Le grain est délicat, la peau est douce au toucher. Je caresse avec la pulpe de mes doigts ce nouveau terrain. Je suis mon envie, je désire, je veux, j'ai. Mon nez contre ses cheveux . Une sorte de hargne et de niaque s'empare de moi. Mes yeux cherchent les siens. Damien ne cille pas. Il ne semble pas douter, il est serein. Il est trop calme à mon goût... Il va voir ce qu'il va voir. 

Je lui vole son verre. J'ai envie de faire une chose folle, une chose sûrement un peu conne aussi ! Le liquide coule entre mes seins, près de mon cœur affolé , sous mon air de défi. Damien me demande ce qu'il me prends , puis beau joueur, attire ma main vers sa bouche. Il humidifie un à un mes doigts de sa salive. Il me fait basculer sur le dos. Je ne bouge plus. Damien lèche l'alcool qui coule encore entre mes seins. Les embrasse. Enlève mon t-shirt...

Puis George qui sort du placard. Elle s'embrouille en excuses tandis que je cache mon corps avec le torse de D et qu'il lui ordonne de partir. 

Damien m'embrasse  sur la bouche. Langoureusement, longtemps. J'ai le temps de le sentir et c'est aphrodisiaque. Mes ongles grifferaient son dos si j'en avait, ils sont courts et se contentent de l'effleurer amoureusement. Je retire son t-shirt, me mets sur lui. Croque son oreille doucement. Happe son lobe gentiment. Je crois qu'il apprécie puisqu'il gémit à mon oreille. Puis c'est un partage de baisers dans le cou , de léchouilles et des mains baladeuses. Des mains toujours plus aventurières dans le caleçon ou sous le soutien gorge. Contre mes fesses, hanches, cuisses... 

- «Damien ? T'a une capote ?»

- « Merde...non»

- « Damien ?! »

- « Quoi ?»

- « Tu fais chier ...» 

Du coup on en reste aux mains. 

***

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