Chapitre 1 (Charlie)

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Je laisse mon dos tomber sur le lit. Après m'avoir annoncé la bienvenu aux enfers il m'a montrer ma chambre et m'a demandé de l'attendre. Je passe mes mains sur mon visage et lâche un soupire. Je me redresse sur les coudes et regarde la porte en face de moi en fronçant les sourcils.

- Au lieu d'attendre comme une godiche sur ton lit, bouges-toi le cul, je me marmonne.

Je me lève du lit et explore ma « chambre ». Elle est assez spacieuse. Il y a un lit deux places vêtu d'une couverture gris cendré et d'une petite dizaine d'oreillers rouges. Quatre colonnes en bois ciré se trouvent à chaque coin du lit. J'en effleure une tandis que je passe de l'autre côté du lit. Je me dirige vers une première porte beige. Quand je l'ouvre une lumière s'allume et je reste devant une immense pièce composée d'une multitude de vêtements. Je finis par pénétrer à l'intérieur en laissant mes doigts traîner sur chaque tissus que je croise. Je sors du dressing et prenant une autre porte entre les bas et les sous-vêtements. Derrière se trouve une magnifique salle de bain avec une baignoire, une douche à l'italienne et un lavabo. Comment croire que je me trouve en enfer ? Je ne suis pas sûr qu'il y ai une chambre comme ça pour chacun. Je prends une troisième porte qui m'amène de nouveau dans la pièce principale. Il ne me reste qu'une dernière porte à ouvrir et je sais déjà que c'est la sortie. Je frotte mes mains sur la robe et me stoppe dans mon geste. Quitte à être ici autant profiter de la salle de bain et du dressing. Je me lance vers cette dernière et regarde avec plus d'attention les affaires misent à disposition.
Je jette tous les hauts que je vois. Non mais c'est une blague ? Aucun vêtement n'arrive plus bas que mon nombril ! Les bouts de tissus défilent et se retrouvent au même endroit, par-terre à l'autre bout de la pièce. Je finis par trouver un tee-shirt potable que je garde avec moi avant de me diriger vers les bas. J'espère avoir plus de tissus. Je ferme les yeux et sors le premier pantalon. Quand je le regarde il me faut peut de temps pour qu'il trouve une place, c'est-à-dire loin de moi. Je continue ma recherche désespérée de trouver un vrai pantalon et non une ceinture qui est censée faire office de ... de rien du tout en faite. Quand je tombe sur un pantalon de costume noir avec de fines bandes blanches je pousse un cri de joie, enfin un vêtement dans une pièce qui est censée en contenir des tonnes. Mon bonheur est cependant de courte durée quand je rencontre les sous-vêtements. Je laisse tomber mes affaires pour prendre entre deux doigts ... un string, qui finit comme le reste. Je vide le tiroir sur le sol et trouve plusieurs tangas ... en dentelles, mais bon je n'ai pas trop le choix. Une fois mes vêtements récupérés je me dirige vers la salle de bain. Au moins dans cette pièce je n'aurais pas trop de problèmes. Je laisse mes nouveaux vêtements sur le bord du lavabo et mets en route la douche à l'italienne. Le temps que l'eau coule je me débarrasse de la robe blanche et remonte mes cheveux en un chignon haut. Quand je pénètre sous l'eau, elle est chaude et je ferme les yeux pour savourer se bienfait immense. La tête en arrière et les mains sous le menton, je savoure le moment de calme qui s'offre à moi. Je finis tout de même par me tordre la bouche lorsque mes pensées se dirigent vers le lieu dans lequel je suis. Mon rêve est vraiment bizarre ou alors je n'en comprends pas le sens. Tout d'abord Marc qui me trompe ensuite l'accident de voiture et pour finir ces soi-disant enfers. Il n'y a aucune logique dans mes pensées. Il faudrait peut-être que j'explore au-delà de la chambre pour comprendre, ou tout simplement me réveiller. Oui, j'aimerais vraiment me réveiller de se cauchemar qui n'a pas l'air d'avoir de fin. Je ferme les yeux très fort et attends de me retrouver dans mon cabinet d'avocate probablement affalée sur mon bureau en verre, la tête sur un dossier important. C'est pleine de désespoir que j'ouvre les yeux ... toujours sous la douche.

- Stupide rêve, je finis par dire.

Je sors de la douche en m'entourant d'une serviette en coton noir. Je prends mon sous-vêtement que je mets en vitesse et je passe le tee-shirt noir par-dessus ma tête. J'enfile ensuite le pantalon en enroulant ma taille avec les lacets et fais un nœud sur le devant. Je quitte la salle de bain en laissant la serviette au milieu de la pièce et part me regarder dans le miroir à côté du lit. Je grimace quand je découvre le résultat. Le tee-shirt possède un col qui m'arrive au cou mais le tissus s'arrête au niveau de mon nombril. Lorsque je me retourne pour mettre l'attache dans le dos ma grimace s'accentue quand je découvre un grand dos nu, le simple bout de tissus et l'attache sont les seuls choses qui maintiennent le haut noir sur moi. Heureusement pour moi, le pantalon est un taille haute, se qui fait qu'une petite ligne de peau apparaît. Le pantalon est serré au niveau de la taille est s'élargit jusqu'aux chevilles. Je l'aime plutôt bien. Je détache mes cheveux et les démêlent rapidement avec mes doigts. Une fois que le résultat me satisfait plus ou moins je passe un coup d'œil dans la salle de bain. Je rangerais la serviette plus tard ... ou pas du tout vu que ce n'est qu'un rêve. Je souris face à cette pensée et prends la direction de la porte. La main sur la poignet j'hésite.

- Écoute le grand brun, qu'est-ce que tu risques idiote, je me sermonne.

Et puis de toute façon j'ai faim et je ne vois aucune cuisine à l'horizon. Je souffle un bon coup et passe la porte.
Je ne sais pas vraiment où je me trouve mais tout est bien silencieux. Les murs sont en pierres et le sol est recouvert d'un parquet en bois sombre. Je me dirige vers une rambarde en pierre également et je regarde par-dessus ... très mauvaise idée. Je m'écarte du vide et tente d'oublier que si le sol s'effondre je tombe de vraiment très haut. Le couloir est long et éclairé par des lampes à huiles ici et là. Je prends la direction de droite en espérant trouver se que je cherche. Je me tiens le plus loin possible du vide et continue ma route en regardant le plafond. Je finis par me stopper quand je vois une fresque intrigante. L'homme qui m'a amené ici est présent, on dirait qu'il est en colère contre un autre homme. Ce dernier est blond et porte un costume blanc qui se confond avec le sol qui est d'un blanc éclatant. Juste à côté doit sûrement se trouver la suite de l'histoire. Je tourne la tête et plisse les yeux en espérant voir plus clair, pourquoi je n'ai pas mes lunettes dans se stupide rêve. Je me reconcentre et distingue l'homme blond devant une foule de personne. Il a les bras croisés et regarde le brun. Celui-ci est de dos. Encore à côté se trouve probablement la fin. On peut voir la foule et le blond faire une fête, et l'autre homme est plus bas sur la peinture, il n'est plus sur un sol blanc mais noir. On peut voir son regard qui est d'un rouge terrifiant. Face à cette image je perds ma vision dans le vide. Ce regard ressemble à celui qu'il a eu lorsque j'ai essayé de passer entre lui et la porte afin de partir. Il était ... rouge, orange avec des lueurs de jaune. C'était comme ... comme si ... comme si les flammes de l'enfer se reflétées dans ses pupilles. Face à ce souvenir je frissonne, secoue la tête et reprends mon chemin.
Je ne sais même pas comment savoir derrière quelle porte trouver la cuisine.

- Réfléchis, réfléchis ..., je murmure.

Voilà la solution, en tant qu'avocate je fais confiance à mon intuition, peut être qu'elle fonctionne ici aussi. Je marche avec plus d'assurance et continue mon chemin. J'ai l'impression que ce couloir n'a pas de fin. Je suis prête à rebrousser chemin, lorsque je vois une porte entrouverte sur ma droite. Je me dirige vers cette dernière et l'ouvre doucement. Elle émet un petit couinement mais ne résiste pas. Une fois que je suis entrée à l'intérieur je soupire de soulagement lorsque je me rends compte que j'ai trouvé la cuisine. Je me dirige vers un placard à ma gauche et fouille à l'intérieur. Des pâtes et du riz se trouvent dedans.

- Où pourrait bien se ranger le sucré ?

Je tourne sur moi-même en observant la grande pièce. Une petite table en bois se trouve vers le fond de la pièce tandis que de l'autre côté se situe une plaque à induction, un four, un micro-onde, un frigidaire et tous les placards de couleur rouge et fermés. Le plan de travail est en granite noir se qui ne donne pas du tout de luminosité à la pièce. Je me dirige vers plusieurs placards que j'ouvre, que je mets en bazar mais pas moyen de mettre la main sur quelque chose de sucré. La plupart des placards contiennent des ustensiles de cuisine. Je lève la tête et ouvre une porte en hauteur, je passe la main dedans et fais tomber une boîte de barres aux céréales. Je la ramasse et fronce les sourcils. C'est quoi cette merde ? Sans calories et matières grasses ? Mais c'est se que je cherche fichue boîte en carton. Je la jette dans le placard et me mets sur la pointe des pieds en tentant de voir quelque chose, maudite taille de naine.

- Je vous avez pourtant dis de ne pas sortir de la chambre.

Oups.


Une distraction en enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant