Chapitre 2 (Hadès)

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Obligé de laisser la nouvelle brune dans sa chambre parce qu'un imbécile a cru être plus fort que moi en essayant de quitter les enfers. Mais quel abrutit. Une fois ma besogne finit je retourne là où j'avais mis ma distraction. J'entre dans la chambre sans frapper et ne vois personne dans la pièce principale. Je roule des yeux et me dirige vers la porte de la salle de bain qui est grande ouverte. Je rentre à l'intérieur et me baisse pour ramasser une serviette.

- Encore humide, je marmonne.

Je la pose sur le rebord de la baignoire. Par-terre devant le lavabo se trouve la robe blanche qu'elle portait et sa petite culotte. Je souris malicieusement et me tourne vers le dressing. Mon sourire s'efface instantanément de mon visage.

- Mais qu'est-ce qu'il s'est passer bon sang de bonsoir ?

Je pénètre à l'intérieur et passe ma main sur ma bouche et mon menton. C'est un vrai champs de mine. Plus aucuns vêtements se trouvent sur un cintre, tous les sous-vêtements sont empilés en une pile juste devant le petit meuble blanc. Un carnage. Elle a saccagé la pièce. Je sers les poings et un grognement de colère naît dans ma gorge. Si elle n'était pas déjà morte je l'aurais donné en pâture aux chiens, aux requins ... ou à tout animal mangeant de la chair fraîche. Comment une si petite femme peut mettre un bordel pareil dans ma maison ? Il va falloir lui apprendre les bonnes manières et je vais commencer par le rangement.
Je quitte sa chambre et pars dans le couloir.

- Voyons voir. Si j'étais une brune complètement irresponsable qu'est-ce que je chercherais à faire ?

Je réfléchis quelques secondes avant de penser à visiter les lieux. Je tourne la tête à droite puis à gauche. Suivant mon intuition je prends à droite et marche d'un pas décidé afin de trouver cette ... idiote. Je passe devant de nombreuses portes mais je ne prête attention à aucunes d'elles. Je presse le pas lorsque j'entends un bruit au loin, la cuisine. Je m'arrête sur le pas de la porte et la regarde en m'appuyant sur le chambranle. Je croise les bras et regarde cette énergumène mettre en désordre tous se qui lui passe sous la main. En plus d'être à genoux devant des placards elle ronchonne comme une gamine de dix ans. Je n'interviens pas et la laisse faire pendant quelques minutes. Quand elle se lève et se met sur la pointe des pieds pour atteindre le placard en hauteur je la regarde des pieds à la tête. Ses cheveux bruns sont détachés, comme a son arrivée. Ils sont lisses et lui arrive au milieu du dos. Elle porte un petit haut avec un très beau dos nu, qui est malheureusement caché par ses cheveux. Je baisse les yeux vers ses fesses misent en valeur par le pantalon qu'elle a choisit. Je reste surpris par ses choix vestimentaires, il y avait beaucoup de vêtements beaucoup plus ... à mon goût dans le dressing. C'est un bruit qui me sort de mes pensées. Je la vois se baisser, prendre le paquet et le jeter dans le placard. Bordel elle n'aurait pas pu juste le poser ? Je décide de mettre fin au carnage, avant de retrouver toute la nourriture au milieu de la pièce.

- Je vous avez pourtant dis de ne pas sortir de la chambre.

Elle s'immobilise puis se tourne lentement vers moi.

- Effectivement, mais comme j'avais faim et que c'est mon rêve, j'estimais avoir le droit de sortir de la chambre.

Tout en parlant elle pose les mains sur ses hanches et m'affronte du regard. Pauvre brebis égarée. Je m'approche d'elle tout en parlant lentement.

- Il va falloir comprendre trésor que tout ça n'est pas un stupide rêve d'adolescente.
- Premièrement ne m'appelez pas « trésor » et deuxièmement je ne fais pas des rêves d'adolescente.

Sa voix tremble légèrement tandis que j'avance. Une fois suffisamment proche et elle à moitié assise sur le plan de travail je pose mes mains de chaque côté de ses hanches et approche mon visage du sien. Je peux sentir son odeur de fruit et voir très nettement ses pupilles gris-vert.

- Il va falloir arrêter de raconter n'importe quoi, trésor.
- Parce que dire que je suis en enfer est plus crédible que d'être en plein rêve peut-être ?

Tient donc, le louveteau devient un petit loup. J'esquisse un sourire.

- Et bien oui, je réponds.
- Mais qu'est-ce qu'un type aussi débile que vous fait dans mon rêve ? Elle rétorque.
- Je vous demande pardon ?
- Vous avez très bien entendu, un débile, voilà se que vous êtes.

Il va falloir qu'elle pense à rester à sa place. Je contracte la mâchoire et sers les mains sur le plan de travail. Je sens mes pupilles changer de couleur sous l'effet de la colère.

- C'est bon, votre tour de magie est puéril, elle dit sans aucun mouvement de peur.

Espèce d'ingrate. Je la prends par le coude est l'entraîne avec moi le long du couloir.

- Mais lâchez-moi espèce de brute.

Je me tourne vers elle et me baisse pour que mes yeux soient au niveau des siens.

- Il y a plusieurs règles ici. Déjà, le rangement n'est pas quelque chose d'interdit, elle ouvre la bouche mais je continue dans ma lancée, ensuite, ici personne ne me manque de respect, même pas une petite brune qui se croit tout permit.
- Non mais ça va pas de me parler comme ça, je ne ...
- Ça suffit !! je hurle.

Elle se fige en gardant la bouche ouverte.

- Ici, c'est moi qui donne les ordres c'est clair !? Et il est hors de question qu'il y ai une ... une emmerdeuse qui fasse comme chez elle sous mon toit ! Est-ce que je me suis bien fais comprendre ?

Elle reste muette quelques secondes avant de me fusiller du regard et d'essayer de retirer son bras de mon emprise.

- Je n'ai jamais voulu aller chez vous ! Je n'ai rien demander, c'est vous qui m'avait amener ici je vous le rappelle.
- J'en ai assez, je marmonne, plus pour moi-même que pour elle.

Je la tire avec moi et quitte mon manoir pour aller sur Terre. Une fois arrivé chez les humains encore en vie, je remarque en regardant autour de moi que nous ne sommes pas loin du cimetière. Très bien, d'après ma montre l'enterrement ne devrait pas tarder à commencer. Je me dirige tout en regardant le chemin sur les panneaux. Je ne vais pas souvent sur Terre pour aller voir des pierres tombales ou encore des gens pleurer. De toute façon personne ne les entends de là où ils sont, au paradis les morts n'en ont rien à faire des vivant et en enfer ils ont clairement autre chose à foutre. Lorsque l'on passe les grilles en fer rouillés je ralentit et cherche un groupe de personne.

- Par là.

Je la tire de nouveau et m'arrête derrière un arbre assez large. Je la lâche et ne quitte pas son regard plein de haine.

- Qu'est-ce qu'on fait là ? Elle demande.
- On assiste à votre enterrement évidement.

Une distraction en enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant