L'Hundred Test

Chapitre 2

Je sortis de mes songes, me rappelant où j'étais. « On est où exactement ?
Ce fut Yoko qui sortit la première de son état de choque et me répondit :
- On ne sais pas trop... Ça fait quelque temps qu'on est ici, surtout Kana, mais on est jamais sorti de cette pièce.
- Ah bon ? Bah alors, attendez je vais regarder sur mon téléphone.
Je voulus sortir mon téléphone de ma poche mais ne trouvai rien, n'étant plus dans mes habits.
- Ils nous ont pris tous nos objets de valeur, téléphone, clés, photos, tout, on n'a plus rien sur nous à part cet uniforme hideux. »
Je fouillais instinctivement toutes les poches de mon uniforme, en effet, ils avaient tout pris mon téléphone, mes clés, et surtout ma photo de famille avec mon frère et ma mère, celle que je gardais tous le temps avec moi, celle que je chérissais plus que tout au monde.
Je les regardais affolée, et sentis mes larmes couler. « Qu'est-ce que tu as ?! me demanda Mia inquiète
Je m'assis par terre laissant mes larmes coulées me trouvant pathétique de pleurer pour un objet. Je réussis à répondre.
- R... rien. Ne vous inquiétez pas, j'avais juste un objet auquel je tenais dans ma poche...
- Et ils te l'ont pris ? Je suis vraiment désolé...
Je regardai Mia avec reconnaissance et lui adressai un merci silencieux.
Je soufflai un coup et me remis dans la conversation.
- Du coup comment ça se passe ici ? Vous faites comment pour manger ?
- Des inconnus viennent nous donner un repas trois fois par jour, d'ailleurs il ne devrait pas tarder à arriver pour le petit-déjeuner. me répondu Yoko en regardant l'horloge rouge accroché au mur.
Je réfléchis et m'asseyis sur mon lit.
- Hum... C'est bizarre et puis d'abord, que faisons-nous ici ?
- On l'ignore... me répondu Kana.
- Comment êtes-vous arrivez ici ? Comme moi ? Ce dont je me souviens, c'est de... »
Des flashs de tout ce qui s'était passé jusque ici, me revint en mémoire. Je repensais à ma mère, à son corps affalé sur mon frère, le regard vide. Mes larmes roulèrent automatiquement, j'essayai de les essuyer, en vain, elles coulait à flot sans que je puisse les arrêter. Kana et les autres se regardèrent avec un air gêné.
- Est-ce que ça va ?
Les paroles de Kana me ramena aux filles.
- Ah oui oui. Je lui souris essayant toujours d'essuyer mes larmes. C'est juste que...
J'aspirai une grande bouffée d'air et repris la parole :
- Avant qu'on m'enlève, ma mère s'est faite tuée pas mes ravisseurs.
- Oh mon dieu ! Je suis désolé ! me dit Kana en se jetant dans mes bras.
Je fus un peu surprise mais accepta son geste, et lui rendit son calin.
- Mais et ton père ? me demanda Mia les yeux rempli de compassion et d'inquiétude.
- Il est parti lorsque mon frère est né. Il voulait être le seul homme de la maison, du coup il a demandé à ma mère de choisir entre lui et mon frère et bien sûr elle a choisi mon frère du coup il est parti.
- Je suis désolé. me répondu Mia.
- Ne le sois pas, je n'avais que trois ans quant il est parti, je n'ai pas beaucoup de souvenir de lui, de plus ce n'était pas un très bon père, il était jamais là, toujours obnubilé par son travail.
- Et... ton frère ? me demanda timidement Sarah ?
- Je ne sais pas ce qu'il est devenu depuis la dernière fois que je l'ai vu, le soir de mon enlèvement. Il était ligoté, et lorsque me mère la vue, elle s'est jeté sur lui essayant de dénouer la corde, c'est la qu'on lui as tiré dessus. Il s'est peut-être fait enlever, ou pire, tuer comme ma mère...
- Je suis sûre qu'il va bien. me rassura Anna en me prenant dans ses bras.
Je la remerciai, et prolongeai son étreinte en lui faisant à mon tour un calin.
- Bon assez parlé de moi, et vous alors ?
- Y a pas grand chose à dire, on a été enlevé mais personne est mort dans nos familles, à part pour Lys, mais elle c'est différent...
Je me tournai vers la fille en question.
- Comment ça ?
Elle me répondit avec un rictus au lèvres.
- Ma mère est morte en me mettant au monde, et mon père s'est suicidé suite à la mort de ma mère.
- Toutes mes condoléances...
- Oh, ne t'inquiète pas, du coup c'est comme si je ne les avais connu, je suis passé de familles d'accueil en familles d'accueil jusqu'à mes 16 ans où j'ai décidé de vivre toute seule. Je me débrouille très bien, j'ai même un chien, il s'appelle Roggy !
J'éclatai de rire, devant son sourire niais, et lui fit un sourire de compassion.

Notre discussion fut coupé par le grincement d'une porte qui s'ouvrait. Nous nous retournâmes toutes en même temps, et aperçûmes trois hommes se diriger vers nous. Les deux premiers qui restaient en retrait étaient habiller d'un uniforme militaire avec des fusils à la main, ce qui me fit un peu peur au début, la troisième personne, était vêtu d'une blouse blanche me faisant penser à un chercheur en laboratoire. Il nous regardait, chacune notre tour, un air satisfait sur le visage, et avec une pointe de folie dans les yeux. Il prit la parole :
-Bonjour très chères, maintenant que vous êtes au complets, je vais pouvoir vous emmenez dans la salle commune et répondre à vos questions, et ne me dites-pas que vous en avez pas, ce serait un très gros mensonge.
Il nous fit un clin d'œil avant d'ajouter :
- Suivez-moi.
Et nous sortîmes de cette chambre trop étroite que je n'aurais pas vu longtemps.