Chapitre 3

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Après avoir été guidé par l'homme en blouse blanche (qui s'appelait Éric d'ailleurs), pendant de longues minutes à traverser de long couloir, tous se ressemblant comme deux gouttes d'eau (on aurait dit un labyrinthe !), nous arrivâmes dans une immense pièce. Plusieurs longue table étaient positionnée les une à côté des autres laissant un passage pour s'asseoir, et à chaque table, des adolescents de notre âge étaient entrain de discuter les uns entre les autres, mangeant, je devinais, un petit déjeuner. La pièce était sobre. Décorée de plusieurs banderoles à rayure jaune et bleu, elle restait terne, coloré d'un gris rocailleux. Seul les rires et les paroles des personnes, rendait cette dernière beaucoup plus joyeuse.

Je suivis mes nouvelles amies jusqu'à une table vide et nous nous asseyîmes en silence. Éric et ces deux gardes du corps étaient partis, et nous n'ûmes pas le temps de se demander pourquoi, que deux inconnu s'approchaient de nous avec un plateau à la main rempli de plein de bonne chose à manger. Ils nous les servîmes, et je découvris que j'avais une fin de loup. Il y avait plein de choses délicieuse, des céréales, du pain frais, de la confiture, du beurre, du chocolat chaud, du lait... Tout ce qu'il fallait pour un parfait petit-déjeuner. Je pris un bol en vitesse et me servait de Corn Flakes, j'avais tellement faim que j'aurais mangé n'importe quoi, et j'engouffrai une grosse bouchée dans ma bouche. Les filles me regardèrent avec intensité.
- Quoi ? leur demandai-je la bouche pleine.
Elles rigolèrent à l'unisson, et lorsque je terminai ma bouchée, je rigolai avec elle. Je m'arrêtais net, une question me brûlait depuis que j'avais découvert cette pièce.
- J'ai une question, comment ça se fait que vous ne soyez jamais venu ici ? Vous avez toujours mangé dans la pièce où je me suis réveillée tout à l'heure ?
- Oui. me répondit Astrid, sa franchise m'étonnera toujours.
- À vrai dire, on est jamais sorti de cette chambre comme on te l'a dit.
Je lâchai ma cuillère et elle tomba dans mon bol faisant un bruit aigu. Je les regardai ébahis.
- Jamais ?
- Jamais.
- Mais... Vous n'avez jamais voulu s'avoir ce qu'il y avait dehors ?
- Bien sûr que si, mais la porte était à chaque fois fermé à clé.
- Et pour manger, vous faisiez comment ?
- Un type venait nous donner à manger tous les jours. - Elle se tut. - On te l'a déjà dit, trois fois par jour.
- Oui c'est vrai... Mais pour les vêtements... Attendez ça fait combien de temps que vous êtes ici ?
- Ça va faire onze jour que Astrid est ici. Tous les trois jours une nouvelle fille arrivait. Tu es celle qui as le plus de chance vu que tu es la dernière.
- Comment vous savez que je suis la dernière ?
- Il suffit d'écouter un peu. - Anna me lança un clin d'œil. - Éric vient de nous le dire, nous sommes maintenant au complet, ce qui nous laisse maintenant aller dans cette pièce.
Je rigolai devant sa mine enjouée.
- Tu as raison Anna. En tout cas, quel sens de l'écoute !
Elle rigola.
- Toit le monde peut le faire, c'est surtout toi qui n'écoutait pas ce qu'Éric nous disait.
- En même temps il est tellement ennuyeux, tout ce qu'il dit est monotone, j'avais envie de m'endormir.
Je fis semblant de m'endormir, ce qui fit rigoler les autres.
Et nous continuâmes de manger dans un silence chaleureux.

Lorsque nous eûmes toutes terminées de manger, des personnes vinrent débarrasser nos assiettes.
"Je crois que j'ai jamais été autant dans le luxe que maintenant. plaisanta-Lys.
Elles rigolèrent.
- Pas moi. me répondit Sarah.
Je regardai l'intéressé avec étonnement.
- Ah ouais ?
- Oui... Je viens d'une famille assez riches pour avoir un manoir et des majordomes à ma disposition.
Elle se frotta la nuque gênée. Je remarquai que les autres filles la regardaient du même air que moi. Ce qui voulait dire qu'elle ne leur avait rien dit à ce sujet...
Après un silence pesant, je décidai de prendre la parole.
- Alors comme ça... Tu es une gosse de riche.
- Je n'aime pas trop cette expression, mais oui.
- Je ne m'y attendais pas... continua Astrid.
- En même temps, on se connait pas bien, lui répondis-je, moi par exemple, je connais presque rien de vous. Peut-être que vous avez eu le temps de discuter entre vous, mais moi je viens d'arriver.
- C'est vrai..."

Nous fûmes coupé par une voix qui réclamait le silence. Je me retournais vers cette personne qui venait de prendre la parole. C'était un homme, il était petit et gros, et il avait de petites lunettes rondes sur ses yeux qui était quand même trop grande pour lui. J'étais trop loin pour regarder les détails, mais entendait parfaitement sa voix.
- Je me présente, continua-t-il, je m'appelle Léonard Scrott, et je suis le directeur de l'ASPSE, Agence Scientifique de Protection et de Sécurité de l'Enfant. Vous devez vous demandez pourquoi vous êtes ici, et bien figurez-vous que vous avez été choisi pour participer à l'Hundred Test ! C'est un bénéfice pour vous de participer à cet évènement qui se produit tous les ans.
- Les cent tests ? Qu'est-ce que ça veut dire ? demanda Thaïs en chuchotant.
- Je ne sais pas... lui répondit Astrid.
- L'Hundred Test...
Je me tournai vers Lys.
- Ça te dit quelque chose ?
- Oui, mais quoi... Impossible de m'en rappeler.

Après dix longues minutes de présentation sur sur sa vie personnelle et son travail, M Scrott repris son discours sur l'Hundred Test.
- Certains d'entre vous on dû entendre parler de cet événement, beaucoup de rumeurs circule à son sujet. L'Hundred Test est très mal vu par l'État, et nous nous efforçons de le maintenir à l'écart des personnes curieuses de ces hauts bâtiments. Depuis 4 ans, notre entreprise se développe dans l'ombre, dans un endroit caché de tous, et maintenant, après ces 4 longues années d'études et de préparation, nous pouvons enfin le tester sur vous ! s'exclama-t-il en nous pointant du doigt."
Un des jeunes qui était sur la table d'à côté se risqua de prendre la parole. Il devait avoir 17 ans vu son allure et son physique. Il pouffa avec ses amis et je compris qu'il devait être le bad boy, beau gosse, dont toutes les filles sont amoureuses, dans son lycée. Je me sentis refroidir tout d'un coup suite à mes pensées.
"Nous sommes des cobayes quoi.
M. Scrott le regarda d'un œil mauvais. Il remonta ces lunettes qui allaient tomber et lui répondit.
- En quelque sorte M... Votre nom ?
- Adrien Fencing.
- Eh bien M Fencing vous êtes très perspicace.
Et reprenant son sourire chaleureux mais faux :
- Bon reprenons, je pense que je devrais vous présenter le but dans l'Hundred Test. Notre but à nous est d'examiner votre cerveau, vos mouvements, vos réactions, etc... Mais votre but à vous, est de...
- Ne pas se faire tuer... continua Lys.
Tout le monde se tourna vers elle. Nous la regardâmes, avec circonspection.
- Comment...
- Je vois que tu t'es bien renseigné, même si ce n'est pas vraiment cela, me coupa M Scrott.
Elle le défia du regard.
- Ai-je raison ?
Il ne répondit pas à sa question et la regarda d'un regard dur.
- Comment t'appelle-tu ?
- Arlise Flore, mais je préfère qu'on m'appelle Lys, dit-elle sans flancher.
- Eh bien Mlle Flore quelque soit votre nom, sachez que ce n'est pas tout à fait ça. Ne dîtes pas n'importe quoi, arrêtez de dire tout ce qui vous passe par la tête. Non, comme je l'ai dit vous aurez juste à passer des tests mentaux et physique créés par nous-mêmes. Vous êtes la jeunesse de demain, vous aller révolutionner la science ! Donc Mlle percing, vous me ferez le plaisir pour la prochaine fois de bien vous tenir et de ne pas dire n'importe quoi. Est-ce bien compris ?
- Oui monsieur, lui répondit-elle en grinçant des dents.
- Bien, je vois que le message est passé. Maintenant mes chères enfants, vous pouvez finir votre repas en paix, des personnes iront vous reconduire à votre chambre après. Désormais tous vos repas, se feront ici, donc tachez de vous rappeler du chemin à prendre. La suite des instructions vous seront donné plus tard. Bon appétit et merci à tous de m'avoir écouté."
Et il repartit sans aucune autre explication.

L'Hundred TestOù les histoires vivent. Découvrez maintenant