L'Exil

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Philippe était nerveux. Il tournait en rond dans sa chambre, sentant son cœur battre à la chamade. Il avait peur... Et cela depuis que son frère, Louis, avait demander à voir son amant, le Chevalier. En général quand Louis demandait à le voir ce n'était bon signe... Qu'avait-il encore fait ?! Il a offensé son frère ou a-t-il juste encore des problèmes avec ses dettes... Il ne savait pas. Il a pourtant supplié Louis pour lui dire pourquoi il voulait le voir, et comme d'habitude, on ne lui a pas répondu...

Il s'assit donc sur le bord de son lit, pensant aux pires scénarios... Il vit alors la porte de sa chambre s'ouvrir. Il bondit de son lit et se posta devant la porte. Il vit, par son plus grand plaisir, le Chevalier, debout devant lui. Philippe esquissa un sourire mais repris une expression neutre, puis inquiète en voyant l'expression triste et désolée du Chevalier. Il interrogea son amant :

"- Chevy, que s'est-il passé ?! Pourquoi fait-tu cette tête ?"



Le Chevalier hésita avant de répondre :



"- Philippe, je dois te parler..."



Le Chevalier ferma donc la porte et invita son amant à s'asseoir sur le lit à ses côtés. Philippe était inquiet, il sentait déjà des larmes lui monter aux yeux sans même savoir le motif de la conversation... Mais il s'attendait au pire...

Le Chevalier pris les mains de Philippe entre les siennes avant de prendre une grande inspiration et de commencer à parler :



"- Phil....Ton frère... m'envoie en exil...."



Philippe eu du mal à se dire qu'il avait très bien entendu ce que le Chevalier venait de lui dire. Prenant peu à peu conscience de cette nouvelle, Philippe sentit des larmes commencer à couler sur ses joues et il commençait également à sangloter. Le Chevalier le remarqua et pris donc son amant dans ses bras tout en commençant à pleurer lui aussi. Il pu entendre Philippe parler entre ses sanglots incessants :



"- Mais pourquoi ???!!!!

- Je suis désolé mon amour.... C'est Henriette qui l'a voulut... Je pars à Rome jusqu'à nouvel ordre..."



Il sentit que Philippe pleurait de plus en plus lorsqu'il lui a dit que c'était sa femme qui l'avait ordonné et le fait qu'il parte sans durée définie. Puis Philippe se calma.



"- Quand part-tu ?

- Demain matin...Nous avons donc encore une journée à rester ensemble. Mais je t'en pris, ne va pas voir ton frère, je veux qu'on reste ensemble et qu'on profite un maximum l'un de l'autre avant mon départ d'accord ?"



Philippe acquiesça puis soupira.



"- Ça va mignonnet ? Tu sais que je t'aime et je te promets que je serai fidèle. Tu me fais confiance ? 

- Oui je t'aime aussi donc j'aurai toujours confiance en toi Chevy." 



En guise de réponse, le Chevalier rapprocha son visage de celui de son amant et posa ses lèvres sur celles de Philippe, qui, ferma les yeux instantanément et ils se laissèrent guider dans un baiser passionné et romantique. Leur baiser s'éternisait et ils reprenaient leurs respirations comme ils pouvaient, ne voulant pas se séparer. Ils s'embrassaient toujours aussi passionnément mais Philippe avait décider de déshabiller un peu son amant, de façon à ce qu'il se trouve torse nu. Le Chevalier fit de même et Philippe recula sur le lit, toujours en embrassant son amant et se coucha avant que celui-ci vienne au dessus de lui. Leurs lèvres ne se quittaient plus. Philippe ne souhaitait pas faire l'amour avec le Chevalier, il voulait simplement l'embrasser et sentir sa peau comme il ne l'a jamais fait auparavant.

Le lendemain...

Un carrosse attendait sagement le Chevalier devant la cour de marbre. Des malles étaient mises dans ce carrosse par des serviteurs. Le Chevalier s'amusait à critiquer le mode de fonctionnement des serviteurs pendant que Philippe, lui, observait, avec un regard vide, le carrosse qui allait bientôt lui retirer son amour pour on ne sait combien de temps.

Les bagages du Chevalier enfin chargées, il se dirigea vers son amant, se posta devant lui et dit :



"- Tu vas me manquer mon amour... Je t'aime."



Philippe embrassa tendrement son amant, profitant des dernières secondes.

Henriette regardait la scène de l'entrée du château d'un air coupable. Elle ressentait, pour une fois, de la tristesse pour son mari qui voit partir l'amour de sa vie à cause d'elle. Elle regrette un peu sa demande mais se rappela immédiatement les misères que lui avaient faites le Chevalier. 

Après quelques secondes les deux amants se séparèrent à contre-cœur et le Chevalier regarda une dernière fois Philippe avec une expression à la fois triste et heureuse et monta dans le carrosse. Celui-ci partit immédiatement et Philippe sentit alors une larme lui sortir de son œil droit.

Allait-il le revoir un jour ?



FIN



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Voilà ! Nouveau Os un peu triste même beaucoup et j'ai fait passer Philippe pour un gros fragile 😂 mais j'espère que ça vous aura plus dans tous les cas ! Donc je vous dit à plus pour le prochain Os !

Bye !

Histoires de Monchevy (Versailles)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant